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Ils ont surfé pour le baccalauréat

Publié le 09 avril 2016 par Jfa

Des dizaines de jeunes en combinaison, planche de surf calée sous le bras, attendent leur tour. La plage des Sables d’or, à Anglet, a pu assister le 5 avril au matin à une compétition d’un autre genre. Car c’est pour valider leur option facultative au baccalauréat que les élèves se sont mis à l’eau. En Aquitaine, ça fait même neuf ans que le surf est une épreuve comme les autres…

© FFS

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Soixante-quinze aspirants bacheliers ont dû convaincre un jury dans des conditions météorologiques qui se sont révélées plus compliquées que prévu. L’épreuve s’est déroulée en deux temps : une partie physique, d’une durée de vingt-cinq minutes, notée sur 16 points, selon un barème défini par l’éducation nationale ; et une théorique, d’environ un quart d’heure, notée sur 4 points. « Ces épreuves se déroulent en partenariat avec la Fédération [française de surf, FFS], explique Stéphane Sisco. Mais la notation est propre à l’éducation nationale, la Fédération n’intervient pas sur ce point. »

Et c’est un jeune du pôle Espoirs, Mattia Poirier, 18 ans, qui a montré l’exemple en surfant quelques vagues, donnant aux membres du jury et aux candidats une performance de référence. Si la houle, d’une belle taille sans être trop grosse, a offert pour l’occasion des vagues de 1,20 m sur les petites séries à 1,50 m sur les plus grosses, la qualité du plan d’eau a été gâchée par un vent trop fort. Sur un océan brouillon, certains élèves ont peiné à passer la première ligne de vagues pour atteindre le pic. Quelques-uns ont même dû y renoncer.

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Les candidats ont dû présenter leur épreuve dans des conditions beaucoup plus compliquées que prévu. © FFS

Le jury, composé de professeurs de sport de l’éducation nationale pratiquant eux-mêmes le surf, a dû se montrer clément. Pas question d’appliquer la même notation subtile qu’en championnat. « Cette année, il fallait montrer son sens marin, savoir ramer efficacement et se placer correctement, poursuit Stéphane Sisco. Après, vu les conditions, il suffisait de prendre une vague, la suivre et faire une manœuvre pour obtenir une bonne note. »

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Au regard des conditions, ce lycéen devrait obtenir de quoi améliorer sa note globale au bac. © FFS

Pour la seconde partie de l’épreuve, certains déçus de leur session auront peut-être pu se rattraper en répondant à des questions théoriques. Au menu, la connaissance du milieu marin, de la houle, de la marée, du courant, des vagues, mais aussi du milieu associatif.

Mais qui peut prétendre à passer le bac sur une planche de surf ? « N’importe quel lycéen de la région Aquitaine peut inscrire le surf comme épreuve facultative, explique Stéphane Sisco. Il y a des sports-études, des élèves qui surfent en dehors de l’école. Et puis certains établissements proposent la discipline pendant une période donnée, en alternance avec d’autres activités. » Au même titre que, pour les élèves d’autres régions, c’est patin à glace pendant un semestre puis piscine jusqu’à la fin de l’année.

Pour l’instant, toutefois, le surf n’est pas présent au bac dans toutes les régions, même celles du littoral. Hors Aquitaine, les mordus de la vague devront se rabattre sur des sports plus  « académiques » pour grappiller les quelques points qui leur éviteront de passer par les rattrapages.


Les élèves connaîtront leur note lors des résultats du baccalauréat, en juillet. Rappelons que, pour cette épreuve, comme pour toute option facultative, le coefficient est de 1. L’élève ne peut pas être pénalisé, ne sont comptabilisés que les points situés au-dessus de 10.



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