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[Critique] BEAUTÉ CACHÉE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] BEAUTÉ CACHÉE

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Titre original : Collateral Beauty

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : David Frankel
Distribution : Will Smith, Kate Winslet, Edward Norton, Michael Peña, Keira Knightley, Helen Miren, Naomie Harris, Jacob Latimore, Ann Dowd…
Genre : Drame
Date de sortie : 21 décembre 2016

Le Pitch :
Frappé de plein fouet par une tragédie, Howard, un publiciste talentueux, sombre dans la plus profonde des dépressions. Afin de l’aider, ses amis décident d’employer les grands moyens et échafaudent un plan plutôt audacieux…

La Critique de Beauté Cachée :

En 2016, Will Smith a été à l’affiche de deux films : Suicide Squad et Beauté Cachée. Deux productions radicalement différentes qui confirment quoi qu’il en soit la volonté de l’acteur de tenter de revenir au niveau de popularité qui était le sien il n’y a pas si longtemps, quand son seul nom suffisait à rameuter dans les salles des millions de spectateurs. Un objectif plutôt difficile à atteindre si on se fie aux scores parfois très décevants de ses derniers longs-métrages ou aux critiques parfois négatives. Quoi qu’il en soit, qu’en est-il de Beauté Cachée ?

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Dommages collatéraux

La nouvelle livraison de David Frankel (Le Diable s’habille en Prada, Marley et moi) est ce qu’on appelle un film choral. Beaucoup de personnages s’y croisent. Beaucoup de stars aussi. En cela, son affiche reste impressionnante. Visez plutôt : Will Smith, Kate Winslet, Edward Norton, Helen Mirren, Keira Knightley… De quoi donner le vertige. Des comédiens qui se retrouvent au sein d’une histoire un peu tentaculaire, dont le point de départ réside dans la dépression d’un homme incapable de se relever après une terrible tragédie. Dans Beauté Cachée, on le comprend rapidement, tout le monde a son rôle à jouer. Ce qu’il faut piger par là c’est que tout n’est pas en lien direct avec l’histoire inhérente à Howard, le personnage de Will Smith. Une histoire très triste qui aurait d’ailleurs été suffisante. Là est le problème du long-métrage d’ailleurs : en rajouter des couches. Beauté Cachée en fait des caisses. Car si les personnages d’Edward Norton, Michael Peña et Kate Winslet ont aussi leur propre récit qui vient se greffer à la trame principale, tous sont tristes. Plus ou moins. Comme si le cas Will Smith ne suffisait pas, le film semble nous forcer à ressentir de la tristesse pour ensuite faire passer son message d’espoir, dans la grande tradition des contes de Noël. Ah oui, au fait, tout ceci se déroule pendant les fêtes. C’est important.

Mélo à étages

Au début, Beauté Cachée promet un drame profond et pudique. Par la suite, la donne change un tant soit peu. Difficile d’en parler en détail sans déflorer l’intrigue mais disons que tout part en peu dans tous les sens. Chaque protagoniste a sa croix à porter et le scénario n’hésite jamais à sombrer dans le pathos. Il insiste, et cherche, sans faire preuve de la subtilité adéquate, à tirer les larmes aux spectateurs. Alors dit comme ça, on pourrait penser que tout est à jeter. Que le film n’est qu’un drame un peu lourdingue. Ce qu’il n’est pas complètement car au fond, ça marche un peu. Merci aux comédiens, tous très bons, avec une mention particulière pour Will Smith, qui ne s’économise pas pour donner de l’épaisseur à son rôle et à son background. Si on se laisse un tant soit peu porter par le récit, celui-ci peut convaincre, même si on n’est pas dupes non plus : tout est fait pour nous faire chialer. Une certaine distance s’installe au fur et à mesure que le scénario dévoile son caractère prévisible et plutôt lourdingue. Les incohérences s’accumulent aussi mais le film tient bon et franchit la ligne d’arrivée avec une certaine prestance. Toujours si on fait l’effort d’accepter sa nature pas très fine. Toujours si on décide de se focaliser sur les compositions des acteurs. Sur le regard incarné de Will Smith, sur les larmes de Keira Knightley, sur le sourire d’Helen Mirren ou sur la tristesse qui émane du jeu d’Edward Norton et de Michael Peña. Très maladroit, Beauté Cachée cache justement bien mal son jeu mais fait aussi le nécessaire pour se faire pardonner. Au détour de ce twist bancal mais touchant par exemple, ou quand il choisit d’assumer ses choix, au risque de sombrer un tout petit peu dans le ridicule. La magie est entravée mais elle est bien là. À chacun de choisir de lui donner une chance ou non…

En Bref…
Beauté Cachée est un mélo. Un vrai de vrai. De ceux qui ne prennent pas de pincettes et qui ont recours à toutes sortes d’artifices plus ou moins malins pour arriver à leurs fins. On peut tout à fait tout rejeter en bloc ou bien se laisser séduire. Tout en sachant qu’au fond, le film ne restera pas dans les mémoires.

@ Gilles Rolland

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  Crédits photos : Warner Bros. France


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