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Manchester by the Sea : les vies brisées se recollent-elles ?

Publié le 28 décembre 2016 par Tanja @HaKo_niwA

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Manchester by the Sea est sélectionné aux Golden Globe et peut-être aux Oscar, j’ai donc profité des vacances pour aller le voir au ciné. Notons que dans la salle j’ai eu un bon ronfleur qui a bien manqué un bon quart d’heure…

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Manchester by the Sea

Synopsis : Lee Chandler est un solitaire irritable qui travaille comme homme-à-tout-faire pour un bloc d’appartements à Boston. Un jour d’hiver humide, il reçoit un appel provenant de sa ville natale située sur la côte, au nord. Son frère vient de mourir d’un infarctus et il a été nommé tuteur de son neveu de 16 ans. Comme si la perte de son seul frère et ses doutes sur sa capacité à élever un adolescent ne suffisaient pas, son retour vers le passé remet en lumière une tragédie indicible.

Avis : Manchester by the sea un film un peu long (2h15) mais l’histoire est captivante. Au début on cherche à savoir qui est le personnage principal, pourquoi est-il si taciturne pourquoi est-il connu dans cette ville ? Lee Chandler porte un lourd secret ravivé par la mort de son frère et son idée de lui confier son fils. Ensuite, on s’interroge sur si sa rédemption est possible ?

Le rôle principal revient à Casey Affleck qui offre une belle performance toute en retenue. Michelle Williams (Dawson) apparaît assez peu à l’écran, mais réussi à s’imposer dans cette histoire dramatique. J’étais vraiment heureuse de retrouver Kyle Chandler (Demain à la Une) dans le rôle du frère du héros. Quant à Lucas Hedges il continu sa jeune carrière en sélectionnant avec perfection ses rôles (Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hotel, Zero Theorem).

J’ai trouvé la bande son un peu pompeuse qui prenait trop le pas sur ce qu’on voyait à l’image. Les moments forts du film n’avaient pas besoin de cela pour exister et nous transmettre ses émotions. Ce qui m’a beaucoup c’est sa façon de filmer, c’est certes assez académique, mais techniquement c’est vraiment très bien fichu.

Mais ne vous attendez pas à avoir un happy end, la fin n’est pas triste non plus elle est comme la vraie vie. La reconstruction de Lee sera longue, plus longue que les 2h15 du film, parce que ce genre de blessures ne se referment pas d’un claquement de doigt. C’est ce sentiment de réalisme qui donne tout son sens à Manchester by the Sea.

Kenneth Lonergan nous livre  n’est certes pas le genre de film qu’on a envie de voir en période de Noël, cependant il arrive parfaitement à nous tenir en haleine avec son histoire de vies brisées. 


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