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Kill Your Darlings

Par Tinalakiller

réalisé par John Krokidas

avec Daniel Radcliffe, Dane DeHaan, Michael C. Hall, Jack Huston, Ben Foster, David Cross, Jennifer Jason Leigh, Elizabeth Olsen, Kyra Sedgwick, Erin Darke...

Drame, biopic américain. 1h43. 2013.

sortie française : 28 mai 2016 (vod)

Movie Challenge 2016 : Un biopic historique
Kill Your Darlings

Allen Ginsberg, Jack Kerouac, William Burroughs... ils sont les plus grands écrivains américains du 20ème siècle. Kill your Darlings retrace l'histoire de leur rencontre et de leur révolte contre la société américaine. Au milieu d'une frénésie de fêtes, d'alcool et de passions interdites, tous ces jeunes gens enflammés perdent peu à peu leurs repères... jusqu'au meurtre.

Kill Your Darlings

Comme vous le savez certainement, j'aime la littérature (enfin dans un sens assez large, je ne prétends pas être Bernard Pivot - mais j'ai quand même été cinq ans étudiante en lettres) mais je ne me suis jamais intéressée à toute cette bande d'auteurs et de poètes de la Beat Generation (allez savoir pourquoi). Avec l'adaptation du roman de Jack Kerouac Sur la route par Walter Salles, j'avais déjà commencé (très vaguement) à m'initier doucement à ce mouvement littéraire même si finalement j'ai de nouveau repoussé mon envie de nouvelles découvertes littéraires (le film en question ne m'ayant pas plu). Kill Your Darlings, qui est basé sur Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines (écrit par Jack Kerouac et William Burroughs, publié qu'en 2012) pouvait être pour moi ce déclic que j'attendais tant. Je ne dois également m'en cacher : je l'ai aussi regardé pour Daniel Radcliffe (non ne faites pas genre que vous êtes surprise : si tu suis ce blog, tu es forcément au courant de mon crush pour lui). Ce long-métrage se présente comme une sorte de mix entre le biopic (même si pour le Movie Challenge, j'ai un peu arrondi la chose en le classant vaguement dans biopic historique) et le drame voire même le thriller. Je n'ai jamais rien eu contre les mélanges de genre, loin de là, mais j'ai senti le jeune et inexpérimenté réalisateur John Krokidas (il signe ici son premier long-métrage) trop hésitant entre les deux genres en question. Et pas qu'entre les genres d'ailleurs. Il est hésitant sur trop de choses, dans la manière d'aborder ses différents thèmes et même les personnages. Finalement Kill Your Darlings est un film très inintéressant qui ne nous aidera à nous intéresser à la Beat Generation (et à ses auteurs fondateurs) ni certainement aux fans de ce mouvement en question. Je me suis vraiment foutue royalement de ce qui pouvait bien se passer à l'écran. J'ai trouvé le film atrocement long, interminable ! L'intrigue met une plombe à se mettre en place. C'est méchant de dire ça mais je ne suis pas étonnée que ce film ait mis une plombe à sortir en vod en France (vous savez pourtant que ces nouveaux systèmes d'exploitation me gonflent profondément). Le pire, c'est quand le film tente vaguement de montrer la tension homosexuelle entre les différents personnages : ça tombe complètement à plat. Pareil d'ailleurs dès qu'on insère un peu des histoires de drogues dans le scénario : ça paraît trop superficiel. De plus, les relations entre les personnages sont soi-disant ambiguës, j'ai juste envie de dire : mouais.

Kill Your Darlings

Surtout, et c'est déjà ce que j'avais ressenti dans l'adaptation de Sur la route, c'est que ça manque de littérature alors qu'on parle bien d'auteurs hyper connus. Quand je dis ça, je ne m'attendais pas forcément à voir quelque chose de sirupeux. Ce que je veux dire, c'est qu'on finit par oublier qu'on parle ici d'auteurs engagés, qui ont changé une partie de la littérature. John Krokidas passe trop vite sur l'importance même de ces gens. Surtout quand on sait que ce fait finalement très anecdotique sur l'éditeur Lucien Carr (et l'assassinat qu'il a commis) a eu une influence importante pour les auteurs présents dans le film. Au-delà d'un mauvais traitement de sujet (pourtant à l'origine certainement intéressant), la mise en scène est assez décevante. Pas honteuse non plus (j'ai certainement vu pire) mais elle manque vraiment de consistance et surtout de personnalité. Cela dit, je dois admettre qu'il y a plutôt une sympathique reconstitution des années 40. Heureusement aussi, le casting reste tout de même assez bon (surtout face à un résultat assez mauvais) et tente vaguement de remonter le niveau. Daniel Radcliffe s'en sort plutôt bien dans le rôle d'Allen Ginsberg même si je l'ai trouvé parfois mal à l'aise (après c'est aussi le rôle qui veut donner cette impression de jeune garçon paumé). Pour être honnête, j'ai été plus impressionnée par ses partenaires, en particulier Dane DeHaan (décidément en ce moment on le voit partout) qui semble davantage être habité par son personnage. Il parvient bien à rendre son personnage en même temps attachant et fourbe. Michael C. Hall (la star des séries Dexter et Six Feet Under) livre également une remarquable interprétation vu les circonstances. Même si son personnage ne sont pas particulièrement bien écrit (un peu comme tous les personnages d'ailleurs), j'ai tout de même trouvé Jack Huston également bon en Jack Kerouac, en tout cas on sent que cet acteur a un vrai potentiel depuis un bon moment et qu'il vaut bien mieux que ce film médiocre. On voit peu Ben Foster (ici en William Burroughs) mais il assure une belle et énigmatique présence, on sent bien en peu de scènes le côté torturé du personnage. Enfin, Jennifer Jason Leigh et David Cross sont également bons (comme souvent) même si leurs rôles restent assez secondaires.

Kill Your Darlings

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