Magazine Cinéma

Le Cercle – The Ring

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
Le Cercle – The RingLe Cercle - The Ring (The Ring). 1 heure 50. États-Unis - Japon. Épouvante. Sortie en France le 5 février 2003 (le 18 octobre 2002 aux États-Unis). Réalisé par Gore Verbinski avec Naomi Watts, Martin Henderson, David Dorfman, Daveigh Chase, Brian Cox, Lindsay Frost, Amber Tamblyn, Rachael Bella, Adam Brody, Jane Alexander... " Tu ne comprends pas Rachel... Elle ne dort jamais ! " Avis écrit le 20 janvier 2017.

Lorsque sa nièce trouve la mort foudroyée par la peur une semaine après avoir visionné une mystérieuse cassette vidéo, Rachel Keller, une journaliste de Seattle, décide d'enquêter sur ce fameux enregistrement. Aidée de son ex-mari Noah, elle découvre que cette cassette est porteuse d'une étrange malédiction : quiconque la visionne est condamné à périr dans de terribles circonstances.
Rachel prend tout de même le risque de regarder l'enregistrement. Le téléphone sonne alors, le décompte mortel s'enclenche : la jeune femme ne dispose plus que de sept jours pour sauver sa vie et celle de son fils. Sept jours pour tenter de déjouer le sortilège du Cercle...

Lorsque j'ai inséré le dvd du film " Le Cercle - The Ring ", ce fut pour moi une première. J'avais déjà par le passé vu à plusieurs reprises la version originale japonaise de cette histoire mais je n'avais jamais tenté avant aujourd'hui son remake américain. Je dois d'ailleurs reconnaître que vu les échos que j'en ai eu, j'avais un peu peur du résultat mais prenant mon courage à deux mains, je me suis enfin lancé dans cette aventure.

Est-ce parce que je craignais le pire ? Est-ce parce que j'aime le film japonais mais que je ne crie pas au génie (et encore moins concernant les suites) ? Je n'en sais rien mais quoi qu'il en soit, j'ai trouvé que ce n'était pas si catastrophique que ça. J'étais peut-être en condition mais même si c'est loin d'être transcendant, le scénario écrit par Ehren Kruger, d'après le roman " Ringu " de Kôji Suzuki, reste divertissant.

Honnêtement, je pense même que j'aurais pu l'apprécier davantage encore si je n'avais pas connu l'original. Ici, il n'y a pas une grande originalité d'ailleurs. Comme tout bon remake qui se respecte, la trame de base est respectée et même si l'œuvre américaine part dans d'autres directions, dans l'ensemble, les chemins ne sont pas trop éloignés et nous finirons à la même destination.

En termes d'épouvante, ça me laisse un peu de marbre mais c'est le genre de spectacle que je trouve agréable de temps en temps. C'est riche en facilité scénaristique, les traits sont plutôt grossiers mais le résultat est là avec cette relecture de cette légende urbaine mise à jour dans sa version américanisé avec une surenchère dans le visuel qui laisse moins de place à l'imagination.

Côté casting, Naomi Watts (Rachel Keller) se contente du minimum syndical. Je l'ai connu plus inspirée mais cela n'empêche pas la comédienne de bien s'en sortir. Si c'est une bonne chose que notre héroïne est un caractère différent que son homologue japonaise, son traitement reste maladroit avec un début plus agaçant qu'autre chose ainsi qu'une évolution un peu trop classique laissant apparaître toute les imperfections de ce genre de rôle.

Face à elle, j'ai moins aimé Martin Henderson (Noah). Pour le coup, ce dernier est clairement moins charismatique que son homologue japonais et la relecture de son rôle s'avère très vite peu intéressant. Ultra caricatural, c'est vraiment dommage qu'on l'exploite de cette façon car du coup, son utilité semble limitée. Même chose pour le jeune David Dorfman (Aidan Keller) que j'ai même trouvé souvent plus risible qu'autre chose.

Pour le reste de la distribution, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Daveigh Chase (Samara) est plus exploité que sa version japonaise mais du coup, on perd un peu le côté mystérieux de son personnage. L'angoisse fonctionne moins bien mais son passé reste captivant et au moins, on évitera peut-être un " Ring " que je n'avais pas aimé. Le temps de quelques scènes, ça fait toujours plaisir aussi de revoir Brian Cox (Richard Morgan).

A la réalisation, il y a beau y avoir des choses que je trouvais un peu trop too much chez Hideo Nakata, cela avait au moins le mérite d'être efficace avec des plans forts et marquants. Pour la relève, Gore Verbinski reste un ton en dessous. Ce n'est pas mauvais non plus, le spectacle est au rendez-vous et le cinéaste corrige pas mal de chose au niveau de la rythmique mais cela manque quand même de force et de profondeur.

Plusieurs plans semblent même être de pâle copier-coller ce qui fait que ce remake peine un peu à créer sa propre identité. Le long métrage n'est pas aidé non plus avec son ambiance trop légère et sa tension quasi inexistante. J'aurais vraiment aimé qu'on aille plus loin dans la relecture, qu'on nous propose quelque chose d'un peu différent. Là, ce sentiment d'une culture américaine qui tente de s'approprier une culture japonaise qu'elle maitrise mal se fait ressentir.

Reste encore une fois que l'on ne s'ennuie pas et c'est déjà ça. Le visuel ne casse pas la baraque, il n'y a pas beaucoup d'imagination mais le cahier des charges est respecté. Sadako fout clairement plus la trouille que Samara mais bon, on fait vite avec. Si je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée d'avoir davantage exploité le contenu de la cassette maudite, le travail fait dessus reste agréable. Quant à la bande originale composée par Hans Zimmer, elle manque peut-être, elle aussi, d'une identité un peu plus forte.

Le Cercle – The Ring

Pour résumer, " Le Cercle - The Ring " est un film maladroit, imparfait et bourré d'imperfections. Ceci dit, on n'est quand même très loin du désastre. Dans son genre cinématographique, ce long métrage ne fait que resté dans les clous sans aucune âme ni once d'originalité. Ça reste pour moi un divertissement qui se laisse regarder, qui n'est pas forcément indispensable mais qui pour une soirée peut très bien faire l'affaire. Lorsque l'on se plonge dans ce genre de programme, on sait à quoi s'attendre, il n'y a pas de surprises et dans ce cas, ça ne me dérange pas plus que ça...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mrvladdy 217 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines