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Fermetures des voies sur berges : comment sortir du désastre ?

Publié le 21 janvier 2017 par Delanopolis
Le bilan dressé par le comité indépendant réuni par la région IDF est accablant : pollution, bruit, embouteillages, toutes les prévisions du Delanopolis se sont hélas réalisées ! Désormais, une seule question compte : que peut-on faire pour arrêter la démagogie destructrice d'Hidalgo ? Fermetures des voies sur berges : comment sortir du désastre ? Le Comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes a présenté le 19 janvier 2016, les conclusions de son troisième rapport. Un bilan largement négatif en termes de congestion, qualité de l'air et de bruit.

Le président du Comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes, le professeur Pierre Carli, médecin chef du Samu de Paris, a présenté les conclusions du 3e rapport. Les résultats s'appuient notamment sur les données des membres du comité, Airparif et Bruitparif au premier chef.

Tout d'abord, la fermeture des voies sur berges rive droite – 40 000 voitures par jour – a conduit à un report de circulation sur les quais hauts et le boulevard Saint-Germain qui se confirme au fil des mois. Le Comité d'évaluation observe une augmentation des temps de parcours sur ces axes qui varie de 10% à 92% d'une année sur l'autre selon la voie retenue, la date du relevé, l'heure de pointe du matin ou du soir. "Il n'y a pas d'effet d'évaporation de la circulation, mais une diffusion jusqu'à l'A86 avec une congestion sur des axes qui n'en connaissaient pas jusqu'à présent"

S'agissant des nuisance sonores relevées par Bruitparif : "En comparant novembre 2016 à novembre 2015, le rapport fait apparaître une tendance globale à l'augmentation du bruit sur les quais hauts, avec des augmentations importantes pendant la nuit pouvant aller au-delà d'un doublement de l'énergie sonore sur certains sites de mesure (+3,5dB, soit +125% sur les quais de la Mégisserie)", souligne le rapport du Comité d'évaluation.

Enfin, le rapport du Comité observe une détérioration de la qualité de l'air durant les quatre derniers mois de 2016 par rapport à la même période l'année précédente : +53% d'oxydes d'azote (NOx) sur les quai hauts et +49% de particules fines (respectivement +18% et +15% boulevard Saint-Germain). Des mesures qui intéressent au premier chef la Région puisqu'elle est désormais responsable de la qualité de l'air depuis l'entrée en vigueur de loi NOTRe en août 2015.

Depuis, emportée par son élan démagogique afin de créer du buzz pour faire oublier sa mauvaise gestion, Anne Hidalgo a annoncé de nouvelles mesures qui concernent notamment les quais hauts. Elle veut réduire par deux la place de la voiture afin notamment de faire circuler dans les deux sens un bus à haut niveau de service (BHNS) électrique de 18 à 24 mètres pour une mise en œuvre progressive dès 2018. Or, le contrat de plan État-Région (CPER) 2017-2020 révisé qu'elle s'apprête à signer le 7 février 2017 avec le Premier ministre ne prévoit pas un tel projet mais uniquement un BHNS dans un seul sens avec retour de la ligne, comme aujourd'hui, rue de Rivoli.

Que faire désormais pour arrêter cette dinguerie ?

C'est en théorie le préfet de police, Michel Cadot, nommé par les socialistes, qui aura le dernier mot. En effet, la fermeture des voies sur berges est soumise à son avis conforme. Or, celui-ci a accepté une expérimentation de six mois à condition de pouvoir en évaluer l'impact et à condition que cette fermeture soit réversible. Celui-ci a ainsi créé son propre comité de suivi. La Région qui siège à ce comité et qui travaille donc déjà avec le Préfet sur ce sujet, compte présenter ses solutions alternatives.

Il faudra donc faire le maximum de publicité à la réalité du désastre de la politique d'Hidalgo.

Par ailleurs, il faudra au minimum obtenir de la préfecture qu'elle reporte de six mois son accord définitif pour plus amples études. A ce moment, le gouvernement aura changé et il pourra contraindre Hidalgo à rouvrir les voies sur berges, axe d'intérêt national.

De même, il pourra interdire tous les travaux mutilants prévus par Hidalgo, car on est en plein périmètre historique.

A la condition bien sûr que la droite ne recommence pas sa politique de collaboration avec la mairie, comme sous Sarkozy.


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