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Luca di Fulvio – Le gang des rêves

Par Yvantilleuil

Luca di Fulvio – Le gang des rêves« Le gang des rêves » invite à suivre le rêve américain de Cetta Luminita et de son fils Natale, rebaptisé Christmas par un officier de l’immigration dès leur arrivée à New York. Tout débute à Aspromonte, en Italie, où une gamine de 14 ans se fait violer dans un champ, avant d’embarquer son bâtard sur un navire direction les États-Unis, afin de fuir cette misère italienne et dans l’espoir de pouvoir offrir au petit Natale un avenir meilleur. Obligée de vendre son corps pour payer cette traversée clandestine, puis pour survivre dans bas-fonds new-yorkais, Cetta rêve néanmoins de faire de son fils un véritable américain. Avec une mère prostituée et un prénom de nègre, le garçon a cependant encore un bon bout de chemin à parcourir…

Cette brique de plus de 700 pages nous happe dès les premières avant de nous balader à travers les époques, de 1909 à 1929, de la misère du Lower East Side au glamour hollywoodien de la West Coast. Au fil des allers-retours qui passent du parcours de la mère à celui du fils, les personnages se construisent et se croisent, le tout rythmé par des chapitres courts qui vous empêchent de lâcher ce roman avant la dernière page. Là, vous serez inévitablement triste de devoir abandonner cette galerie de personnages attachants ou détestables, qui vous auront fait vibrer du début à la fin. Il y a tout d’abord Christmas, ce gamin aux cheveux de blés et aux yeux sombres, dont on suit l’ascension sociale dans le New-York des années 20. Il y a inévitablement Cetta, la mère aussi pugnace que jolie, et son protecteur Sal, un gangster qui ne dira que quelques mots, mais qui laissera pourtant un souvenir indélébile. Mais il y a également Ruth, Joey, Santo, Cyril et tant d’autres…

Si ce roman est une belle histoire d’amour, entre Christmas et Ruth, mais également entre Cetta et Sal, c’est aussi une plongée dans l’Amérique des années 20, de Harlem à Broadway. C’est un voyage au pays du rêve… et de la maffia, à l’époque des bars et des salles de jeu clandestines, du temps des premières radios libres et de la naissance du cinéma parlant. Si l’amitié est au centre du récit, l’auteur aborde également d’autres thèmes, tels que l’immigration, l’intégration, le racisme, les gangs, la prostitution, la pauvreté et les dérives hollywoodiennes.

Bref, plus de 700 pages de pure plaisir de lecture et un roman que je classe parmi mes coups de cœur !


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