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Comment mesurer l’impact d’un lien ?

Publié le 26 janvier 2017 par Seomix @rochdaniel

L'acquisition de liens est un véritable travail qui demande du temps, de la méthode et du discernement. En effet, pour avoir un profil de liens qui plaît à Google, vous devez éviter les extrêmes :

  • La méthode du netlinker compulsif, " Bah le mec, il voit un lien, il le pose. ", qui ne réfléchit pas une seconde au bienfondé de son action ;
  • La méthode du netlinker paranoïaque, " Hmm, tu connais personnellement l'éditeur du site ? ", qui souhaite tout savoir d'un site avant de créer un lien et qui finit soit avec un profil vide, soit par mettre 10h pour faire trois liens.

À la place, mesurez l'impact possible du lien en analysant rapidement et concrètement plusieurs critères.

Qui va me faire un lien ?

Si Omar Sy, l'homme préféré des Français, parle de vous, ce n'est pas la même chose que si votre voisin Robert, que personne ne connaît, le fait. Pour les liens, c'est la même chose. Il est toujours préférable d'obtenir un lien sur un site qui possède lui-même une forte notoriété. Comment la déterminer ?

Le Trust Flow, le Saint Graal ou l'arnaque de la décennie ?

Pour beaucoup de personnes, savoir si un site est qualitatif consiste à connaître son Trust Flow (aussi appelé TF). Cette donnée, créée par Majestic, est un indice de confiance, tandis que le Citation Flow est une donnée quantitative. Pour le calculer, l'outil est parti d'une liste manuelle (et oui, c'est Majestic qui nous le dit ici) de sites jugés dignes de confiance. Les sites possédant un lien proche avec ces sites de confiance ont des scores plus élevés.

Pour accéder au TF, il n'y a pas besoin d'avoir un abonnement. Majestic accorde plusieurs recherches quotidiennes gratuites. Cependant, nous vous conseillons vivement l'abonnement pour avoir d'autres données (Topical Trust Flow, liste des backlinks...).

Un TF correct est supérieur à 15 et un bon TF dépasse les 30, tandis que le ratio entre Trust Flow et Citation Flow doit dépasser 0.8. Mais, si cet indice est très intéressant, se reposer sur cette seule donnée pour juger de la pertinence d'un lien est un non-sens.

Le Topical Trust Flow, l'indice de la raison en SEO

Le Topical Trust Flow (TTF) est pour nous, un meilleur témoin que le TF. Si vous suivez le domaine du SEO, vous connaissez l'importance de la sémantique. Pour qu'un site soit jugé pertinent dans une thématique, il doit contenir du texte riche traitant au maximum du sujet. Encore mieux, votre structure doit être en silo. Si une page évoque " la pêche à la truite ", il n'est pas question que des liens internes l'envoient sans cesse vers " la chasse au gibier " ou " la cueillette des champignons ".

Alors, pourquoi ne raisonnerait-on pas de la même façon avec les backlinks ? Pourquoi poser un lien sur un site traitant de l'immobilier si votre site fait de la vente de cigarettes électroniques ?

Pour connaître la pertinence du potentiel domaine référent, analysez ses TTF. Par exemple, ce site-là, avec 600 domaines référents, est un excellent endroit pour publier un article invité pour votre site sur les animaux... beaucoup moins si vous souhaitez promouvoir votre blog déco.

Le TTF est une valeur plus précise. Prenez-le en compte et surtout, ne faites pas l'erreur de vous focaliser sur le nom de domaine. Ce n'est pas parce qu'un site s'appelle X que Google comprend sa thématique comme X. Ce sont ses liens et ses contenus qui le catégorisent.

Le nombre de domaines référents

Toutes ses données sont à se relativiser. En effet, quelques inscriptions dans des annuaires peuvent faire gonfler vos indices. Pourtant, peut-on dire qu'avoir un lien sur un site qui dispose d'un TF de 18 reposant sur 5 annuaires est une bonne idée ?

Regardez toujours le nombre de domaines référents et le nombre d'IP différentes.

Aucune donnée n'est parfaite

Soyez toujours conscient que les données ne sont pas sans défaut. Par exemple, Majestic ne répertorie pas tous les liens du web, les méthodes de calcul de ses indices peuvent changer, certains liens marqués comme " supprimés " existent toujours... Il est également possible de bloquer le crawler de Majestic. Cela est notamment fait pour rendre plus difficile la remontée d'un réseau de sites privé.

Ces problématiques sont aussi inhérentes à tous les outils que nous citons au paragraphe suivant.

Pas de Majestic, trouvez des alternatives

Beaucoup d'agences SEO ont un abonnement Majestic ou SEObserver (qui reprend les données Majestic). Cependant, si vous êtes un bloggeur amateur qui désire travailler sa popularité, le coût est important et des solutions gratuites existent et si vous n'êtes pas un fan de l'interface de Majestic, deux autres outils payants proposent une alternative.

Le pagerank de Google

Il y a quelques années, la Toolbar du Pagerank permettait de voir en un clic une estimation du Pagerank. Depuis 2016, même si ses dernières mises à jour remontent à une date plus ancienne, il est officiellement mort. Google l'utilise encore, mais vous ne pouvez pas le connaître. Le TF est supposé être l'indicateur le plus proche.

L'Alexa Rank

Alexa est un dinosaure du web. La société a été créée en 1996. Son objectif est de récolter un tas de données sur les sites web. En version gratuite, vous pouvez avoir le nombre de liens, une estimation du trafic, les mots clés positionnés, la situation géographique des visiteurs, le taux de rebond... De plus, il y a le fameux " Global Rank " qui donne un classement pour tout site. Toutes ces données sont très intéressantes, mais guère pertinentes. En effet, pour sortir ces données, Alexa se base sur un échantillon d'internautes et comme les sondages politiques, le résultat est pour le moins différent. Pour cet article, nous avons fait le test pour deux sites de clients :

  • Le 1er : Majestic annonce 1040 domaines référents et Alexa 483, Alexa écrit qu'il n'y a pas assez de trafic organique pour le calculer alors qu'il fait entre 10 000 et 20 000 visites via le SEO par mois ;
  • Le 2ème : Majestic complique 50 domaines référents et Alexa 3 ! Alexa calcule 27% de visites via les moteurs de recherche et Analytics 89%.

Bref, le classement Alexa peut être utilisé, mais n'est jamais à prendre pour parole d'évangile.

L'extension Moz Bar & Open Site Explorer

Comme son nom l'indique, cette extension est éditée par Moz et reprend des données visibles aussi sur Open Site Explorer. En version gratuite, vous avez accès aux statistiques qui nous intéressent : le page authority (PA), le domaine authority (DA), le nombre de liens et le nombre de domaines référents. Le PA et DA se rapprochent du TF de Majestic. Les données sont moins complètes, en particulier pour les sites non US. Cependant, cela reste bien mieux qu'Alexa. Nous reprenons nos deux sites exemples précédents et nous constatons :

  • Le 1er : Moz annonce 263 domaines référents pour les 1040 de Majestic ;
  • Le 2ème : Moz révèle 11 domaines référents pour les 50 Majestic.

Le constat est meilleur, mais encore une fois, incomplet. Quoiqu'il en soit, nous vous recommandons d'installer cette extension si vous n'avez aucun budget.

Ahrefs et Semrush

Ahrefs est le concurrent historique de Majestic. Il propose des données similaires et possède également ses propres indices : l'URL Rating (UR) et le Domain Rating (DR). Quand ses supporters le trouvent plus rapide pour détecter les nouveaux liens et plus complet au niveau de sa base de données (1070 domaines référents trouvés), ses détracteurs considèrent qu'il a plus de difficultés à analyser la qualité des liens. De plus, son coût est de 99$ par mois pour une licence " Lite " et il reste moins utilisé dans la communauté SEO francophone. Mais, comme on n'est jamais mieux servi que par ses tests, nous vous invitons à profiter de l'essai gratuit de 14 jours.

Pour Semrush, l'analyse des backlinks n'est clairement pas le cœur de l'outil. Pourtant, les données sont qualitatives et méritent une attention particulière. Pour nos deux tests, Semrush trouve :

  • Le 1er : 536 domaines référents pour les 1040 de Majestic ;
  • Le 2ème : 20 domaines référents pour 50 sur Majestic.

Certes incomplet, Semrush n'en reste pas moins une alternative intéressante. De plus, ses estimations de trafic organique sont assez proches de la réalité.

Comment mesurer l’impact d’un lien ?

Si votre lien ne se " follow " pas, oubliez-le !

Il existe des liens " follow " et des liens " nofollow ". Sans modification, un lien est toujours " follow ". Cependant, en mettant un attribut rel= "nofollow ", l'éditeur indique à Google d'ignorer le lien car il ne serait, en quelque sorte, pas digne d'intérêt. Très longtemps, il y a eu le débat sur le nofollow : apporte-t-il du jus ?

Tous les tests disent que non. Et, quand on voit ce tweet de Gary Illyes, Webmaster Trends Analyst chez Goole, la réponse est claire !

Par conséquent, ne perdez pas votre temps à obtenir des liens nofollow, à moins qu'ils ne vous apportent du trafic. Vous pouvez cependant en avoir une petite dose pour avoir un profil de liens plus naturel (c'est notre côté " netlinker paranaoïaque " qui vous le conseille).

Avoir belles ancres

Pour rappel, l'ancre de lien est le ou les mots qui font le lien. Par exemple, ici " Audit SEO " est l'ancre.

Depuis le filtre Penguin, l'ancre est de l'uranium. Sa puissance est forte, mais il faut la manier avec intelligence. Quand le netlinker compulsif se réjouit de mettre 30% d'ancres optimisées pour monter comme une balle dans les premières positions sans penser au lendemain, le paranoïaque les fuit et préfère mettre des ancres comme le nom de la marque ou " ici ", " dans l'article ", etc.

Encore une fois, le juste milieu est la bonne réponse :

  • Optimisez vos ancres pour vos meilleurs liens (exemple : un article sur un site de référence dans votre domaine) ;
  • Faites des ancres semi-optimisées comme " pour créer son site web " ou " le développement d'un site internet ", plutôt que " création site web " :.
  • Gardez des ancres naturelles. Quand un internaute lambda fait un lien, il le fait soit en mettant l'URL directement, soit en utilisant le nom du site ou un autre mot générique, faites-le également.

L'objectif est de rester naturel, tout en ne l'étant pas...

Un bon lien se contextualise

Un bon lien est contextuel, c'est-à-dire qu'il se trouve à l'intérieur d'un contenu traitant de la thématique. C'est ainsi qu'il s'exprime au mieux et vous bénéficie le plus.

Par conséquent, privilégiez les liens qui se situent dans un article riche et informatif. À l'inverse, évitez, ou alors en très faible quantité, les liens en footer ou sur des pages listant une multitude d'URL. On conseille souvent de trouver les articles où l'on parle de vos concurrents, car vous pourrez alors obtenir un lien également. Mais, il est encore mieux d'avoir un super lien qu'eux ne peuvent avoir. Si l'on souhaite dépasser son concurrence, on le surpasse, on ne l'imite pas seulement.

Google connaît-il votre lien ?

À trop se focaliser sur des outils comme Majestic et ses indices, on oublie le principal : Google. Plutôt que de savoir si votre dernier lien est présent sur Majestic, regardez dans votre compte Google Search Console si le lien est remonté. Pour le vérifier, allez dans Trafic de recherche >> Liens vers votre site.

Cependant, Google est parfois lent ou avare d'informations dans cet onglet. Si le lien n'est pas encore remonté, regardez au-moins que la page est indexée sur Google. Pour cela, une simple commande " site:urldelapage " fait l'affaire. Si vous avez posé votre lien sur une page qui était déjà indexée, vérifiez sa version en cache pour voir si elle est postérieure à votre lien.

Quoi ? Un lien peut convertir ?

On fait des liens pour que :

  • La popularité du site augmente ;
  • Le positionnement, grâce à une plus grande popularité, soit meilleur dans les résultats Google ;
  • Le trafic, grâce à un meilleur positionnement, progresse ;
  • Les conversions, grâce à un plus grand trafic, soient plus nombreuses.

Pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups ? L'impact d'un lien n'est pas seulement ses conséquences sur votre profil de liens, mais aussi le trafic qu'il peut générer.

Lorsque que vous cherchez des liens, regardez le trafic du site. Des outils comme Semrush ou Yooda donnent des estimations du trafic SEO. C'est une bonne base de départ. Si le site est dans votre thématique, a une forte popularité et un trafic important, sortez la bouteille !

L'impact d'un lien n'est pas instantané et fait partie d'un tout

On a coutume de dire que plusieurs mois sont nécessaires pour qu'un lien fasse effet. Les dernières mises à jour de Penguin laissent à penser que les bénéfices d'un bon lien se feraient sentir plus rapidement qu'avant. Cependant, il y a toujours un délai d'attente.

De plus, ne pensez pas qu'un lien réunissant tous les critères requis va tout révolutionner dans votre positionnement. Seule une campagne d'acquisition maîtrisée et sur le long terme vous permettra d'avoir des résultats durables.

Astuce : créer votre propre impact !

Pour qu'un lien donne son maximum, il doit lui-même avoir du jus. Pourtant, alors que l'on trouve des dizaines de tutoriels pour vous dire comment obtenir des liens, très peu évoquent cette partie ultra-importante. C'est sympa d'avoir plusieurs chars, mais sans essence, vous n'irez pas loin. Faites des liens vers vos liens !

C'est le principe même des réseaux de sites avec un Tiers 2 qui linkent un Tiers 1 qui, lui, linkent le money site (votre site principal). Cependant, le temps et le coût d'un réseau ne sont pas à la portée de toutes vos bourses. Cela ne vous empêche pas pour autant de respecter la méthode.

Quand vous obtenez de beaux liens contextuels sur des sites de qualité, faites-lui quelques liens avec des blogs de qualité moindre, des profils de forums, des commentaires, etc. Vous renforcerez ainsi sa valeur.


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