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S’habiller pour un enterrement : les vêtements adaptés aux funérailles

Publié le 29 janvier 2017 par Daniel Leprecheur

Robes de veuvage, costumes d’enterrement, le noir a longtemps été la couleur incontournable de la perte et du chagrin, la nuance du rituel funéraire.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment se vêtir de manière appropriée pour pareille situation ? Quel type de vêtement privilégier pour des obsèques ? Quelles sont les éventuelles « fautes de goût » à éviter.

Si la sobriété est recommandée, le dress-code change avec le temps, les traditions étant plus souples que par le passé.

S’habiller pour un enterrement de nos jours

Si ces conventions se sont assouplies avec le temps et les impératifs du monde moderne, il convient cependant de garder en tête deux impératifs, à savoir : l’hommage à rendre au mort, et le respect de la famille… et du lieu (le cimetière est soumis à une réglementation qui exclut tout comportement déplacé y compris un habillement inadéquat).

habiller enterrement

De manière générale, on portera des couleurs plutôt sombres, noir, anthracite, bleu nuit … plus on est proche de la personne décédée, plus le deuil s’accentue.

Ces nuances obscures évoquent le retour du corps à la cendre et à la poussière, sa plongée dans l’obscurité de la mort. Le gris est plus approprié pour les personnes d’un âge avancé, le violet est associé à la messe des morts.

Les mœurs évoluent. Il est tout à fait possible aujourd’hui que la famille impose un code couleur spécifique, demandant aux invités de se vêtir dans la tonalité favorite du défunt, ou d’être multicolores en souvenir de son énergie, de son goût pour la vie.

Il arrive par ailleurs que l’entourage demande qu’on se présente vêtu comme on l’est habituellement, préférant qu’on exprime son attachement par la lecture d’un texte, une chanson, un poème … On peut aussi demander d’arborer du blanc pour l’enterrement d’un enfant (voir plus bas).

Pour résumer, de nos jours, les couleurs à favoriser le jour de l’enterrement sont :

  • le noir : la couleur la plus courante qui peut correspondre à tout type d’obsèques ;
  • le gris : pour les personnes âgées ;
  • le violet : qui correspond à la couleur liturgique de la messe des morts (il est aussi fréquemment utilisé entre le « grand deuil» et la fin du deuil).
  • le blanc : symbolisant la pureté, surtout porté pour les funérailles d’un enfant.

À savoir :

La couleur des fleurs couronnes et gerbes accompagnant la cérémonie sont aussi choisis selon leur signification. Ainsi, comme pour les habits de deuil, la couleur blanche représente l’innocence, la pureté, les enfants et les jeunes personnes. Le rouge : l’amour, le violet le regret. (cf. les fleurs de deuil).

Préférez une tenue sobre et une coupe de cheveux classique

On choisira une tenue propre, convenable et discrète, en évitant tout effet ostentatoire, toute provocation.

À éviter absolument :

  • mini-jupe,
  • décolleté plongeant,
  • bijoux racoleurs,
  • tissus imprimés et paillettes etc.

À la fois par respect et par commodité : difficile par exemple d’évoluer dans un cimetière avec des escarpins à talons aiguille de douze centimètres.

Il faut par ailleurs prendre en compte un éventuel passage à l’église : on évitera d’avoir les épaules nues, de se présenter en short et en marcel, certains lieux de culte n’acceptant pas ce type d’allure.

Pour les ados et les enfants, le jean foncé et teeshirt noir sont acceptés (évitez les .

Éviter les accessoires trop « tape à l’œil »

La discrétion est de rigueur. Évitez à tout prix les bijoux bling-bling ou tape à l’œil. Concernant les lunettes de soleil, elles sont parfaitement admises pour masquer votre peine tant que la monture ne sont pas trop voyante ou pailletée.

Pensez à prendre :

  • un paquet de mouchoir, il sera votre meilleur allier pour sécher vos larmes.
  • un parapluie en cas de pluie (de préférence noir).

Pour rendre hommage à la personne disparue, vous pouvez aussi porter un présent que ce dernier vous avait offert (un cache-col, un collier, des boucles d’oreilles etc.). Bien sûr, veillez à ce qu’ils soient en adéquation avec le reste de votre tenue.

Restreindre votre maquillage

Dans le cas où vous souhaiteriez vraiment vous maquiller, optez pour un maquillage sobre et discret : le nude est l’idéal. Un peu de poudre pour cacher les éventuelles rougeurs, un rouge à lèvre de couleur neutre ainsi qu’une très légère touche de mascara (waterproof de préférence pour éviter les traces lacrymales) sera suffisant.

Chaussures : évitez les hauts talons

Bien sûr, il conviendra de se présenter à l’enterrement avec des chaussures propres, bien lacées et cirez de préférence. Préférez des chaussures (propres) sans talons ou talons bas. En effet, les talons hauts présentent l’inconvénient de faire beaucoup de bruit et/ou de vous trébucher.

Vêtements de deuil et statut social

Dans les sociétés occidentales, et cela jusqu’aux années 1960, on n’enterre pas un proche sans être convenablement vêtu, car il s’agit à la fois de rendre hommage au défunt mais également d’afficher son chagrin et l’impact social du décès.

« De nos, l’élément rituel du deuil a disparu. On ne porte plus le deuil en tant que tel, comme il était parfois d’usage dans les années 1950, où les veuves portaient longtemps du noir.» Explique Jean-Paul Rocle, chargé de mission cérémonies et ritualités aux SFVP Services funéraires de la Ville de Paris.

Durant l’Ancien Régime, souverains et aristocrates devaient modifier leur garde-robe durant tout le temps du deuil qui pouvait se poursuivre plusieurs mois. Les reines frappées de veuvage adoptaient le blanc, les rois le violet. Étape par étape, leur tenue se modifiait suivant des codes prédéterminés pour revenir à la normale une fois le deuil terminé.

Au XIXème siècle, toute famille de la classe dirigeante devait posséder des tenues spécifiques pour assister à d’éventuelles funérailles (notamment des voiles de deuil pour les femmes) ; quant aux veuves, l’habit noir permettait d’afficher ouvertement leur état aux yeux du public (ainsi les veuves de soldats au lendemain de la Première Guerre Mondiale).

Encore actuellement, les funérailles de personnages célèbres montrent des invités vêtus de sombre, costumes cravates impeccables, tailleurs sévères, robes épurées et manteaux discrets.

Vêtements & enterrement : Des codes couleurs venus d’ailleurs

Si le noir et le sombre demeurent incontournables en Occident, il faut savoir que les autres cultures privilégient des nuances différentes :

  • L’Inde et les pays asiatiques prônent le blanc, pureté de la lumière, pâleur mortuaire mais également symbole de vérité.
  • Certaines contrées comme la Chine ou le Japon y associent des touches de noir ou de rouge pour signifier la douleur et le chagrin.
  • En Iran on préfère le bleu, pour souligner la paix du défunt, son passage en dehors du monde réel.
  • Aux Philippines, c’est le jaune qui s’impose, solaire et éclatant, comme l’avènement du mort dans une nouvelle dimension.
  • Les traditions africaines supposent des couleurs beaucoup plus vives, qu’on retrouve dans les tissus des costumes féminins.

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