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[critique] Jackie

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Jackie Le film de Pablo Larrain, Jackie, n'est pas un biopic traditionnel, puisqu'il se concentre judicieusement sur un événement bien précis de la vie de la First Lady pour peindre le portrait d'une femme au caractère très nuancé, pleine de paradoxes. On pourra trouver l'exercice un peu vain, mais Natalie Portman trouve avec ce film l'un de ses plus beaux rôles.

Le nouveau film de Pablo Larrain est assez difficile à appréhender tant il ne reprend pas les codes habituels du biopic comme pourraient l'imaginer certains spectateurs. Et c'est à la fois son plus grand défaut et sa principale qualité.

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En se concentrant judicieusement sur un événement bien précis de la vie de la First Lady, le scénariste Noah Oppenheim tente de peindre le portait d'une femme au caractère complexe, pleine de paradoxes. Il évite ainsi la surabondance d'informations, de personnages, de dates, propres aux reconstitutions historiques traditionnelles et préfère se focaliser sur une période très courte, à savoir les trois jours qui suivirent l'assassinat du Président des Etats-Unis. Le film de Pablo Larrain raconte la rencontre entre Jackie Kennedy et un journaliste, venu l'interviewer peu de temps après le tragique événement. Elle est d'abord sur la défensive, insondable, réticente à l'idée de se livrer totalement, puis commence peu à peu par se dévoiler en revenant sur ce moment où sa vie a basculé. De flashback en flashback, comme un schéma que réitère sans arrêt le réalisateur chilien, l'on découvre une nouvelle facette de l'une des personnalités américaines les plus connues, d'abord dans ses apparitions publiques, puis dans son intimité, notamment dans sa relation avec ses enfants.

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Le procédé semble pertinent car mettant le personnage au centre de l'intrigue.

Mais c'est à la fois le plus gros défaut du film, voire un constat d'échec de

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Noah Oppenheim, car l'on n'apprend finalement pas grand-chose sur la First Lady, toujours aussi énigmatique en tant que figure emblématique des Etats-Unis. On pourrait même remettre en doute la véracité de ce que Pablo Larrain montre, Jackie Kennedy ayant particulièrement bien appris à dissocier l'image qu'elle donne dans les médias de sa personnalité dans le privé. On pourra de fait trouver l'exercice, bien qu'intrigant et - dans l'idée - justifié, un peu vain. Et si la réalisation de Pablo Larrain s'applique à coller à son sujet en mettant en évidence l'isolement intérieur du personnage par de nombreux cadrages serrés, on pourra en revanche trouver certains effets putassiers (la reconstitution gore de l'assassinat de Kennedy).

Un résultat pas totalement satisfaisant, certes, mais Natalie Portman trouve ici l'un de ses meilleurs rôles et s'avère la seule bonne raison d'aller voir ce film.

22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d'être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d'en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l'héritage politique du président et à célébrer l'homme qu'il fut.

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