Coupable: arrêtons de s’auto-juger

En vous écrivant toutes les semaines, je m’efforce de garder en tête que je veux être le plus honnête et transparente avec vous. Après tout, vous êtes devenues mes copines et je me sentirais vraiment mal à l’aise de vous laisser croire des choses qui sont complètement fausses. Alors je dois vous avouer que je viens de vivre une semaine intense, en montagnes russes. Une semaine avec des moments de joies vraiment incroyables et des creux pas super agréables. Y a des jours où j’avais le sourire étampé au visage et d’autres où j’ai versé toutes les larmes de mon corps. Mais le truc là-dedans, celui qui a sans doute contribué à mon profond malaise, c’est que je me suis sentie coupable de ressentir ces émotions-là. Les journées plus sombres, où rien n’allait, je me sentais coupable de me laisser emporter par ces sentiments négatifs-là parce que, somme toute, j’ai une belle vie et je sais que ce qui m’arrivait n’était rien si je le comparais à des situations vécues par d’autres gens autour de moi. Et les journée où j’avais envie de sautiller de bonheur, je ressentais toujours un peu de culpabilité parce que je me disais que j’étais TROP chanceuse. Bref, une belle semaine intense à laquelle j’ai décidé d’ajouter un cocktail d’émotions et une méchante dose de culpabilité.

Ceci dit, je suis du genre à analyser tout ce qui m’arrive et tout ce que je ressens donc samedi matin, une fois la tempête terminée, je me suis sentie capable de rationaliser et de faire le bilan de ma semaine. Un nouveau site web, une mauvaise nouvelle, un gros projet confirmé, une chicane, une rencontre enrichissante, des émotions mélangées… Et j’ai réalisé à quel point la culpabilité avait été un fil conducteur à travers tout ça… et ça m’a permis de réalisé que ça ne servait à rien, ce sentiment-là. J’ai passé la semaine à me sentir coupable de vivre des émotions, quelles soient positives ou négatives. En écrivant ces lignes, je réalise encore plus à quel point c’est ridicule. Je veux dire… y a pas un moment où je ne me suis pas sentie coupable de mes émotions, c’est niaiseux, hein?

Et à force d’analyser tout ça et d’en parler un peu autour de moi, j’ai réalisé que je n’étais vraiment pas la seule à culpabiliser pour tout et pour rien. Alors j’ai envie de vous laisser ces mots-là, ici : Arrêtons de s’auto-juger. Arrêtons de trop analyser, arrêtons de nous sentir mal de vivre des émotions. Laissons-les plutôt grandir en nous et les laissez nous apporter où elles le veulent. Arrêtons de nous sentir coupable pour une situation, pour un malentendu, pour un oubli… et surtout, pour une émotion!