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Jungjin lee – echo

Publié le 08 février 2017 par Glltn
JUNGJIN LEE – ECHO

Née en 1961 en Corée, Jungjin Lee est installée à New York et a réalisé plusieurs projets qui explorent le paysage et son histoire à base d’images panoramiques monochromes aux compositions parfaites et qui dégagent une ambiance de sérénité. Au début des années 1990, la photographe coréenne effectue plusieurs voyages à travers l’immensité de l’Amérique. Elle y a capture des images archaïques et primitives des déserts, des rochers, des broussailles et des cactus. Ses séries d’images fragmentaires et poétiques ont été décrites par le grand Robert Frank comme des «paysages sans la bête humaine». S’appuyant sur son héritage sud-coréen, l’artiste développe un langage pictural unique en son genre: Ocean, On Road, Pagodas, Things et Wind sont autant de séries dans lesquelles son intérêt fondamental pour la nature et la culture s’exprime dans un espace de résonance poétique. Dans son œuvre, Jungjin Lee utilise sa compréhension profonde de la matérialité, la texture et l’artisanat. Elle utilise notamment un papier de riz traditionnel coréen sur lequel elle applique à la brosse en chambre noire une émulsion photo-sensible (Liquid Light). Les imprécisions qui en résultent dans le processus de développement et les imperfections dans la production vont à l’encontre de la supposée prétention à la vérité de la photographie. La présence physique des photos grand format de Jungjin Lee est immédiatement captivante. Photographier le paysage est pour elle une exploration de son propre esprit – les états introspectifs de l’artiste, dont le regard photographique est insistant et transformateur. «Mes images doivent être vues comme des métaphores : ni représentation du monde réel, ni expression de sa beauté visuelle, elles sont une forme de méditation». Elle utilise la photographie pour poursuivre une recherche intérieure quasi mystique, une méditation sur notre place dans le monde, sur notre rapport à la nature et aux objets. Qu’elle pose son regard sur le lointain ou le proche, Jungjin Lee transcende la vision ordinaire et extrait du monde des « immémoriaux ». Ses photographies nous font entrevoir ce que pouvait être l’art à ses débuts : une médiation chamanique qui reliait l’homme à ce qui l’entourait. «Ce que je cherche dans mes photos, ce sont les éléments de vie. La solitude de l’humain. La vie change en surface, comme un océan. L’eau est en mouvement perpétuel à la surface, mais dans les profondeurs, au cœur, rien ne bouge». Publiée par la maison d’édition allemande Spector Books, à l’occasion de sa rétrospective à la galerie Fotomuseum Winterthur, la nouvelle monographie Echo de Jungjin Lee présente onze séries d’œuvres commentées et contextualisées à travers des essais de Lena Fritsch, Hester Keijser et Liz Wells – fournissant pour la première fois un aperçu d’une œuvre s’étalant sur deux décennies. Le livre est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Spector Books.

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