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L’homme Russe

Publié le 09 février 2017 par Le Journal De Personne
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(...)

Toucher du doigt le firmament.
Pour toi, c'est Dieu... pour les autres, c'est le démon.
Rouge ou noir. Pair ou impair. Passe ou manque. Parce que la roue tourne et nous retourne...
Faites vos jeux !

J'ai dit : "Liberté ?". Tu m'as ris au nez ? Quelle liberté ?
Celle qui nous laisse des séquelles ?
Ou celle qui n'a aucun impact sur le réel ?
Figure-toi, ma belle que la liberté ne libère pas, loin de là...
Elle entraîne mais tu ne sais jamais vers quoi elle entraîne, elle enchaîne mais tu ne sais pas avec quoi elle enchaîne... probablement avec des chaînes invisibles pour que ton sort soit irréversible...
J'ai ri, tu m'as dit que mon rire était risible...
Parce que pour toi, la liberté n'était pas un thème mais un problème... pas un problème mais UN SYSTÈME... immoral et libéral que tu appelles : libéralisme...
Libéralisme, qui selon toi, sape les fondements de n'importe quelle institution, de n'importe quelle constitution.
C'est un courant qui te donne l'impression que tu nage à contre-courant alors que tu ne fais que le suivre en tremblant, en priant ou en mendiant...

J'ai dit : "progrès". Tu m'as dit : "quel progrès ?"
Celui qui t'éloigne de l'être et te rapproche du néant ?
Le culte des incultes qui occulte l'esprit de toute nation ?
Pour le libéralisme, tout est matière surtout la matière, ce que ça coûte, voilà la clef de voûte...
Mille et un regrets !

Je voulais te demander si les humiliés et les offensés sont humiliés et offensés parce qu'ils sont pauvres ou parce qu'ils sont stupides ?
Mais tu m'as épargnée la honte en disant que ce n'est pas de la pauvreté qu'il faut avoir honte, mais de la stupidité...
Vous me permettez une petite objection "Majesté" ?

Les pauvres savent qu'ils sont pauvres alors que les gens stupides ignorent qu'ils sont stupides...
Je ne sais si je suis assez lucide lorsque je dis que je suis pauvre et que ma pauvreté s'est toujours accompagnée d'un profond sentiment de culpabilité. Comme si j'étais pauvre parce que j'ai raté quelque chose, manqué de courage ou d'audace... pas fait ce qu'il fallait... pas assez d'études... pas assez de sollicitude... comme si... comme si j'ai fait exprès d'être pauvre, d'être démunie... d'être infortunée et importunée.
Mea culpa. C'est de ma faute...
J'ai dû commettre un crime qui mérite un tel châtiment et qui justifie un tel sentiment : la honte, la honte d'être pauvre...

Mais lorsque je me raconte ou je fais les comptes, j'ai l'impression d'être une pauvre idiote qui n'a rien compris à l'existence parce qu'elle n'a pas pris au sérieux la PROVIDENCE.
Autrement dit, ce n'est pas de condition qu'il faut que je change mais de sentiment...
Il faut que mon cœur devienne sensible à un autre objet, un autre trajet, un autre projet.
La seule révolution qui tienne, c'est la mienne : une révolution intérieure, intime qui va du plus laid au plus sublime... c'est ce que tu dis, non ?

Selon toi, l'âme Russe serait vide sans Dieu, cesserait d'être Russe, cesserait d'être une âme...

(...)


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