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[Critique] LES DÉSASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] LES DÉSASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE

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Titre original : Lemony Snicket’s A Series Of Unfortunate Events

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : Brad Silberling
Distribution : Jim Carrey, Liam Aiken, Emily Browning, Timothy Spall, Meryl Streep, Bill Connolly, Jude Law, Catherine O’Hara, Cedric The Entertainer, Jennifer Coolidge, Luis Guzman…
Genre : Aventure/Comédie/Adaptation
Date de sortie : 22 décembre 2004

Le Pitch :
Suite au terrible incendie de leur manoir, Klaus, Violette et Prunille Baudelaire se retrouvent orphelins. Le banquier et exécuteur testamentaire de leurs défunts parents, Mr. Poe, est chargé de gérer leur vaste héritage et de les confier aux bons soins d’un mystérieux membre de leur famille, le Comte Olaf. Ce dernier, plus intéressé par la fortune familiale que par le sort des malheureux enfants, est donc prêt à tout pour s’en débarrasser… Mais c’était sans compter sur l’érudition de Klaus, l’inventivité de Violette et la singulière capacité de la petite Prunille à mordre tout ce qui lui passe sous les dents…

La Critique de Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire :

2004 est une époque assez importante quand on s’intéresse à la pop culture. Trois grandes franchises se partagent alors le haut de l’écran : Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter et Star Wars (qui est de retour grâce ou à cause de la nouvelle trilogie). Il est assez difficile de s’imposer dans un tel contexte quand on est une production qui vise un public jeune (mais pas que). C’est pourtant cette année-là que va sortir l’adaptation de la série de romans supposément écrits par Lemony Snicket (pseudonyme de Daniel Handler). Avec sa tonalité étonnante, entre ironie, ambiance sinistre et une certaine note d’espoir, elle offre un univers singulier et hors des sentiers battus par les autres livres pour enfants grâce à des influences victoriennes pleinement assumées (coucou Charles Dickens). Rassemblant les trois premiers tomes de la saga, cette première adaptation (puisque, ça ne vous a sûrement pas échappé, Netflix nous en livre une autre sous forme de série) a pour but de concurrencer les autres mastodontes précités. Le projet paraît crédible sur le papier. Après tout, la série littéraire est un succès tant critique que public, et son auteur l’a storyboardé…Voyons donc le résultat…

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Un travail d’équipe

Après que Barry Sonenfeld (La Famille Addams, Men in Black…) ait rendu le tablier pour des raisons budgétaires, c’est Brad Silberling qui décida de reprendre les choses en main, en s’entourant d’une fort belle équipe : Thomas Newman à la musique, Emmanuel Lubezki à la photo et un joli casting. À coté de géants comme Meryl Streep, Jude Law et Jim Carrey (dans ce qui est probablement l’un de ses meilleurs rôles) on trouve des seconds couteaux sympathiques tels que Luis Guzman, Timothy Spall ou Jennifer Coolidge mais surtout de formidables jeunes acteurs. Violette est incarnée par Emily Browning, qu’on a pu voir par la suite dans Legend ou Sucker Punch… Klaus prendra les traits de Liam Aiken (qui a loupé le coche sur les premiers rôles du Sixième Sens et de la saga Harry Potter, mais qui figure au casting des Sentiers de la Perdition) pour ce qui est de Prunille, ce sont les jumelles Shelby et Kara Hoffman qui s’acquittent du boulot avec force sourires et amusement. Les personnages sont très fidèles au roman et le casting est un énorme point fort de l’adaptation. Tout le monde s’amuse vraiment dans cet univers burtonien en diable.

Sur la forme, le film est superbe. À l’exception d’une séquence qui ne passe pas (ce n’est que mon avis) tout le reste est superbe. Matte paintings, practicle effects et perspective forcée sont des armes redoutables entre les mains d’un réalisateur/faiseur qui s’éclate visiblement et nous offre une jolie mise en scène avec plans habiles et un sens du cadrage élégant. Chaque partie du film à son ambiance propre et le jeu des contraste esthétiques est fort bien mené. Le score de Thomas Newman crée une atmosphère délicieusement décalée qui renforce la cohérence du film. Le scénario n’est pas en reste. Certes, certains aspects des livres sont atténués mais le cœur y est et on salue l’habileté du script qui concentre trois livres en un seul métrage. Les mésaventures des trois enfants nous offrent une histoire qui ne prend pas son public pour des imbéciles en nous montrant l’importance de la résilience, de la différence dans ce qu’elle apporte de complémentarité. Ces trois jeunes gens font preuve de combativité et n’en sont que plus attachants. Leur stratagèmes roublards et leur sens de la fraternité font une bonne partie du sel de cette histoire où ils sont nettement plus matures et intéressants que la plupart des adultes les entourant. Nous faisant visiter des lieux différents, toujours superbement reconstitués, ils nous font regretter l’absence de suite…

Si Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire fut un succès critique, il est rentré dans ses frais sans pour autant atteindre des sommets au box office. Dreamworks et Nickelodeon (excusez du peu) ont bataillé un moment avec l’idée d’une franchise, Jim Carrey n’attendant que ça… Mais c’est sous la forme d’une nouvelle adaptation chez Netflix, qu’elle a fait son retour.

En Bref…
Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire est clairement une excellente alternative au tout venant des films pour enfants trop classiques. Avec ses très nombreux points forts et son scénario imaginatif et audacieux il s’apparente à une véritable friandises gothiques.

@ Sacha Lopez

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  Crédits photos : UIP


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