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Shut Eye (Saison 1, 10 épisodes) : fausse psychologie pour vrai drame

Publié le 15 février 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Leslie Bohem (Etant, Disparition, The Darkest Hour) est un scénariste qui tente ici de mélanger deux choses, d’un côté l’histoire d’un escroc et de l’autre quelque chose de légèrement différent, plus dramatique. Cette nouvelle série d’Hulu suit les aventures à Los Angeles d’une petite communauté de diseurs de bonnes aventures qui utilisent tous les subterfuges afin de bâtir son univers. Mais l’histoire est un peu plus ambitieuse qu’une série procédurale ennuyeuse qui ne sert pas à grand chose. L’une des choses les plus intéressantes dans Shut Eye, c’est la fin de la saison. Sincèrement, quelques retournement de situations donnent envie de voir la suite de la série si jamais Hulu la renouvelle pour une saison 2. Jeffrey Donovan incarne alors le héros, Charlie Haverford, et l’acteur semble prendre un malin plaisir à incarner ce personnage qui au fond n’a rien de bien exceptionnel mais qui fonctionne. Shut Eye a le mérite de proposer quelque chose d’un peu différent, avec des surprises et de l’action au bon moment. Ce n’est pas la série la plus ambitieuse qu’il soit, mais elle sait créer des trucs qui parviennent à nous offrir quelques bonnes surprises malgré tout. La série ne perd pas vraiment de temps avec des tas de trucs ennuyeux et vont alors rapidement nous plonger dans la vie de ses personnages et surtout dans l’histoire de la saison.

Si Shut Eye n’est peut-être pas aussi fun qu’elle pourrait l’être mais elle fonctionne. Si le développement des nouvelles capacités du héros font parler de la narration de l’histoire et que la série met un peu de temps à s’installer sur certains points, elle maîtrise plutôt bien le truc et permet alors au téléspectateur d’avoir envie de suivre l’histoire sur 10 épisodes sans trop se prendre la tête. Car Shut Eye sait capter notre attention à sa façon. Avec ces histoires de mafiosi, Shut Eye gagne aussi des points. Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été aussi passionné par des aventures de mafias dans une série. Si Shut Eye ne vaut clairement pas Les Sopranos (et cela peut se comprendre), elle tente en tout cas de raconter un truc suffisamment cohérent. Leslie Bohem, le créateur de la série, parvient alors à orchestrer les choses en créant quelques bonnes surprises en cours de saison. Si c’est à partir de l’épisode 5 que les choses prennent réellement du sens, la série sait être entraînante dès le pilote. Encore une fois, ce n’est rien de bien exceptionnel mais c’est suffisant pour que l’on ne s’ennuie pas à chaque fois. Shut Eye a en plus de ça un visuel assez chaleureux. Il faut dire que la situation géographique aide beaucoup. Cela me rappelle les premières saisons de Dexter et ce soleil floridien qui caressait le téléspectateur pour mieux nous plonger dans la torpeur et la violence du héros.

Bien évidemment, Shut Eye n’est pas Dexter non plus. Mais la série sait aussi être absurde à certains moments, ce qui au fond fait partie du folklore auquel la série nous invite. Il n’y a rien d’innovant dans Shut Eye, alors que la série reprend plus ou moins tout un tas de choses que l’on a déjà vu auparavant dans d’autres séries mais le plaisir est là, aussi coupable soit-il. L’avantage est de ne pas nous ennuyer (globalement) et surtout de passer un bon moment avec des personnages qui valent le coup. Il n’y avait clairement pas besoin de plus dans Shut Eye. On retrouve également au casting pas mal de bonnes têtes, comme Kadee Strickland que j’aime beaucoup et qui trouve ici un rôle à sa mesure ou encore Emmanuelle Chriqui que j’avais adoré dans The Mentalist et qui s’impose elle aussi comme une bonne tête. Les femmes de Shut Eye sont alors plus intéressantes que les hommes mais c’est aussi pour ça que cette série fait son bout de chemin. Les personnages féminins, sensés être secondaires, parviennent assez souvent à surpasser les autres. Notamment le héros, Charlie, qui n’avait pas besoin de beaucoup plus. Finalement, Shut Eye est donc un divertissement qui a des failles mais qui parvient à les masquer derrière quelque chose d’agréable à suivre, tant pour le lieu géographique que pour l’histoire un brin plus originale que d’autres qui nous est contée.

Note : 6/10. En bref, un divertissement classique mais assez efficace.


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