Magazine Sport

Ironman Nouvelle-Zélande Taupo J-15 : On y est... presque

Publié le 17 février 2017 par Pascal Boutreau

Capture d’écran 2016-04-06 à 13.21.01Vendredi 17 février, nous voilà à J-15. Voilà c'est fait, quelques petites séances d'entretien avant le départ dans une semaine et direction la Nouvelle-Zélande pour cet Ironman qui s'est au fil des mois, au fil des semaines, au fil des jours transformé en véritable obsession. Dans sept jours, je serai donc dans un avion pour l'autre bout du monde. Un peu plus de trente heures de voyage avant de débarquer à Auckland. Quelques jours pour se remettre du décalage et le samedi 4 mars à 7 heures (vendredi 3 mars à 20 heures en France), en route pour la grande aventure et pour une journée pas tout à fait comme les autres. 

Comme je l'ai souvent écrit par le passé, la course n'est que la récompense des dix mois écoulés. Ce n'est en aucun cas un examen, et ce ne doit en aucun cas être un facteur de stress. De l'impatience oui mais surtout pas d'anxiété et encore moins de peur. Sans vouloir tomber dans la psychologie de magazine féminin (désolé mesdames), la course n'a été qu'un prétexte pour remettre un peu d'ordre dans la vie, pour remettre le sport à une place qu'il avait abandonnée depuis plusieurs années. Je ne sais pas ce qu'il se passera le 4 mars. Mais, j'aurais presque tendance à penser : peu importe. Je sais ce qu'il s'est passé ces dix derniers mois. Et là est l'essentiel.  

Bonne nouvelle, j'ai appris il y a peu qu'un ancien coéquipier du Meudon Triathlon, Gilles Fontaine, serait lui aussi au départ. On ne joue pas vraiment dans la même catégorie puisque ce sera pour lui son... 29e Ironman, mais toujours sympa de croiser un visage connu. Je devrais aussi retrouver Pierre Baude, triathlète palois qui enchaine ce week-end un Ironman à Wanaka dans l'île du sud et donc dans deux semaines l'Ironman de Taupo. Lui aussi affiche de nombreux Ironman au compteur. 

La prépa 

Une fois les dernières "séancettes" terminées, le bilan de ces dix mois de préparation devrait afficher 151 km de natation, 4010 km de vélo et environ 700 km de course à pied pour un total horaire d'environ 312 heures ! Pas mal de kilos perdus mais difficile à dire précisément tant ma balance connait de larges fluctuations. Disons, que je pars à 88 kg et qu'il fut un temps, il y a un peu plus d'un an, où clignotait 104 kilos sur cette foutue balance. J'aurais aimé descendre encore un peu plus, mais il aurait fallu pour ça me priver de chocolat, de frites et de quelques autres gourmandises, et faut quand même pas pousser...  

Pour mes deux premiers Ironman, j'avais accumulé pour Roth : 185 km de natation, 2450 km de vélo, 980 km de course à pied ; et pour Nice : 164 km de natation, 4150 km de vélo, 1050 km de course à pied. 

La vraie satisfaction, ce sont les 4000 bornes de vélo. Le vélo m'ennuie et en plus je suis une quiche ! Alors quand je me suis fixé l'objectif de 4000 km en dix mois, c'était loin d'être gagné. Même si je n'ai jamais fait fumer l'asphalte des routes des Yvelines, les gambettes ont donc tourné de façon correcte. Les blessures récurrentes (mollet, adducteurs, dos) ont en revanche largement amputé les séances de course à pied. Aucune séance longue depuis les semis du mois d'octobre - novembre, ça va être chaud... Mais il faudra là aussi faire avec... 

La course 

Bonne nouvelle, si la météo est sympa (il pleut quand même souvent en ce moment là-bas), on devrait se régaler. Récemment, l'Ironman Nouvelle-Zélande a été élu plus bel Ironman de la planète... (article ICI). Prometteur.

Capture d’écran 2017-02-16 à 20.18.19
La natation se fait en une seule boucle. 1750m dans un sens et retour... 30' dans un sens puis 30 dans l'autre sens, ça peut paraître long. L'avantage c'est que le risque de faire des détours est limité... Suffit de suivre la plage.

Capture d’écran 2017-02-16 à 20.17.53
Le parcours vélo, deux boucles de 90 km, n'est pas le plus difficile du circuit. Il y a certes quelques coups de cul mais rien de bien affolant puisque le point bas est à 300 m d'altitude et le point haut à 475 m. Seul contrariété, la qualité du revêtement qui est selon les dires assez "granuleux" et donc pas très roulant. On fera avec...

Enfin à pied, trois boucles de 14 km au programme. Perso, j'aime bien les boucles. Au moins je sais où j'en suis.  

Quel objectif ? 

Capture d’écran 2017-02-16 à 20.57.29
Généralement, la réponse à cette question est : "finir". Mais, même si l'Ironman est avant tout le prétexte à un mois de découverte de ce pays dont je rêve depuis des années, je ne pars pas à l'autre bout du monde et je ne m'entraîne pas depuis dix mois pour envisager de m'arrêter en cours de route. Tous les coureurs au départ ont une estimation du temps nécessaire pour nager ces 3,8km, rouler 180 km et courir un marathon. Puisqu'ici on se dit (presque) tout, voilà donc mes fourchettes pour les trois disciplines  : 

1h10 < Natation < 1h20
7 h (26 km/h) < Vélo < 8 h (23 km/h)
5 h < Course à pied < 6 h 
+ 20 minutes de transition
13h30 < Total < 15h30

Pour rappel, voici mes résultats lors de mes deux précédents Ironman où j'étais bien mieux entraîné et avec dix ans et dix kilos de moins...  

Roth 2005 : 11h57'40'' (1h09'04 - 5h58'26'' - 4h36'15'')
Nice 2008 : 13h09'38'' (1h06'56'' - 6h44'26'' - 4h59'11'')

...............

Capture d’écran 2017-02-16 à 21.09.40
Une fois n'est pas coutume, un peu de dada. Mais attention pas quel n'importe dada. Il est un phénomène. Un crack comme on dit dans le milieu. A chacune de ses sorties, Bold Eagle écrit une nouvelle page de la grande histoire des courses. Même s'il est toujours difficile de comparer les époques et les champions, à seulement 6 ans, le trotteur entraîné par Sébastien Guarato s'inscrit déjà parmi les plus grands. Il y a une dizaine de jours, pendant une sortie vélo, je me suis arrêté en pleine campagne pour regarder le Grand Prix de France sur mon téléphone. Deux semaines après avoir remporté son deuxième Prix d'Amérique, Bold Eagle a une fois encore assommé ses adversaires. Dans huit jours, il sera au départ du Grand Prix de Paris pour réaliser la triple couronne, exploit qui n'a plus été accompli depuis 1976. Je serai déjà à l'autre bout du monde mais je trouverai bien un moyen de regarder la course. 

Comme je l'écrivais l'an dernier sur mon blog L'Equipe, quand Bold Eagle place son accélération, c’est Michael Jordan qui s’envole pour aller écraser un dunk, c’est Mohammed Ali qui arme son crochet, c’est Messi (enfin, pas celui du match face au PSG) qui entame un slalom au coeur d’une défense, c’est encore Rodger Federer qui sort un passing au bout d’une course folle. 

Au sulky du champion comme il le fut à celui de son père Ready Cash quand il remporta ce Grand Prix de Paris en 2013, Franck Nivard s'attaquera aux 4150 m du Grand Prix de Paris (2700 m pour le Prix d'Amérique Opodo et 2100 m pour le Grand Prix de France) avec la perspective d'écrire une nouvelle page d'histoire. Les années à venir pourraient inscrire Bold Eagle dans la grande histoire des courses. Comme Ourasi, le crack absolu, vainqueur de quatre Prix d’Amérique (1986, 1987, 1988, 1990), de trois Prix de France (1986, 1987, 1988) et de multiples grandes épreuves. Le nouveau crack n’a qua 6 ans et le règlement l’autorise à courir en France jusqu’à 10 ans. Encore quatre ans pour écrire sa légende, quatre ans pour entrer dans la mémoire collective, quatre ans pour devenir un mythe.

Les amoureux des sports équestres doivent remonter à la fin des années 80 pour trouver telle trace de popularité parmi les chevaux. Champion olympique de saut d’obstacles à Séoul, en 1988, Jappeloup, le partenaire de Pierre Durand avait lui aussi conquis les foules bien longtemps avant la sortie du film de Guillaume Canet, en 2013. Depuis aucun cheval équestre n’a réussi à sortir de la bulle des « spécialistes ». Si les Français sont repartis de Rio l’été dernier avec la médaille d’or par équipes autour du cou, le grand public n’a aucune idée du nom de leur monture.

...................

Pas eu le temps de me plonger dans l'histoire et la géographie de mes terrains d'entraînement pour la rubrique "Les jambes... et la tête". Mais si vous avez zappé les épisodes précédents, le récap ci-dessous. 

Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)

  • Les bunkers de Saint-Germain-en-Laye
  • Le camp des Loges et le stade Georges-Lefèvre
  • La montée entre le Pont Georges-Pompidou et la Place Royale
  • Le coup de Jarnac, une origine saint-germanoise
  • Première voiture à plus de 100km/h dans La ligne droite d'Achères
  • Footing en terrasse à Saint-Germain, un voyage dans l'histoire de France
  • De la Seine-et-Oise aux Yvelines
  • La piscine de Saint-Germain
  • Le chemin des oratoires dans la forêt de Saint-Germain

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pascal Boutreau 6812 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine