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[critique] Underworld : l'aube de Kate

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Underworld : l'aube de Kate

Impossible de parler des vampires sans évoquer la saga Underworld. Contrairement à d'autres plus orientées ados et adaptées de romans à succès, celle-ci tente de redéfinir certains des concepts vampiriques dans un cadre plus pop, vaguement futuriste et directement inspiré des récents succès en matière de cinéma de SF.

Il fallait oser adapter les mythes anciens à la sauce .

Le résultat est prétentieux et un peu trop primaire, et la forme a souvent tendance à écraser le fond (qui ne manque pas de potentiel mais ne sera délivré que dans un second temps) cependant l'atmosphère, les décors et le montage réussissent à convaincre et on ne voit guère le temps passer. D'autant que la très séduisante Kate Beckinsale, à elle seule, mérite le visionnage, bien accompagnée du toujours fascinant Bill Nighy (au phrasé si particulier) et de l'intriguant Michael Sheen, étonnamment charismatique et qui parvient à éclipser les trop fades Shane Broly ( Kraven) et Scott Speedman ( Michael). Len Wiseman s'occupe un peu trop de cadrer avec gourmandise les formes de son héroïne miraculeusement engoncée dans une tenue ultra-sexe et ne parvient guère à mettre en place l'univers qu'il a imaginé, le script co-écrit par Kevin Grevioux (qui interprète le très imposant Raze) et Danny McBride ne parvenant qu'à poser les bases d'une entreprise plus ambitieuse.

[critique] Underworld : l'aube de Kate

Underworld est avant tout un film qui happe le regard, centré essentiellement sur le personnage de Selene (totalement fascinante, il faut l'admettre) et faisant la part belle aux effets spéciaux dirigés par Patrick Tatopoulos. Il est vrai que la production artistique est bien mise en valeur (les costumes, notamment la tenue de gala de Viktor, les cercueils des Anciens) au détriment des décors en dur (on voit très peu d'extérieurs, tournés à Budapest, et presque tout se passe la nuit). On se retrouve ainsi devant un film malin faisant avec les moyens du bord et tentant plutôt d'impressionner que de convaincre.

Et cela marche à moitié, grâce à l'abattage de Michael Sheen en leader pragmatique des Lycans, faisant de Kraven, le chef de facto du Clan vampire, sa marionnette dans la guerre qui s'annonce (même si l'idée de la continuité transtemporelle avec la mise en dormance de deux des trois Aînés est intéressante, elle laisse quelque flou dans la manière dont les Clans sont dirigés). Le deuxième film essaiera de boucher les trous en développant une mythologie assez captivante, mais l'objectif demeure avant tout l'impact visuel : Selene prend la pose autant qu'elle peut, avec grâce et élégance, le sang gicle, les têtes éclatent et les déflagrations occupent copieusement la bande-son (il faut dire que le score est assez pauvre, composé avant tout d'une compilation de morceaux métal).

[critique] Underworld : l'aube de Kate

Le blu-ray M6Vidéo délivre, comme à son habitude, du lourd avec un

[critique] Underworld : l'aube de Kate
son qui décoiffe. L'image en revanche peut poser quelques problèmes : très granuleuse, elle manque de définition dans les arrière-plans souvent sombres, et est clairement orientée vers le bleu (comme le premier DVD Matrix) alors que les captures provenant de la copie salles sont plus chaudes.

Les aficionados ont parfois tendance à préférer le premier Underworld malgré ses lourdeurs, d'autres (comme moi) choisissant le suivant, plus dense et riche. Reste Kate qui recueille 100% des suffrages.

Selene est une guerrière vampire puissante. Dans la lutte qui oppose depuis des siècles son peuple à celui des Lycans, des loups-garous, elle est reconnue pour être l'une des tueuses les plus efficaces. Jusqu'au jour où elle tombe amoureuse de Michael Corvin, un humain qui se retrouve pris malgré lui dans l'affrontement des deux clans. Mordu par l'un des loups-garous, il devient rapidement l'un d'entre eux. Entre passion et devoir, Selene doit alors choisir son camp...

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