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Élie assassine Ali

Publié le 18 février 2017 par Le Journal De Personne
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Élie voudrait assassiner Ali
Ce sont deux voisins de palier qui ont du mal à se supporter.

Élie est propriétaire de son appartement.
Ali est hébergé par une vieille mégère, qui n'a rien pour elle. Elle y tient et l'entretient. Peut-être parce qu'il la maltraite bien. Elle le force pour lui faire l'amour. Et il la bat pour y couper court. Elle vieillit et a du mal à le retenir. Il le lui fait sentir mais 'a aucune intention de partir.
Il passe ses journée dans la cage d'escalier, c'est là qu'il a installé son quartier général pour vendre son herbe idéale " la douce", c'est comme ça qu'il l'appelle pour la distinguer de la rousse, le nom de sa vieille logeuse qui n'a jamais eu son mot à dire.
Ali gagne bien sa vie mais personne ne sait ce qu'il fait de l'argent, d'autant plus qu'il est logé, nourri et blanchi à l'œil. Et même l'État s'en mêle en lui garantissant la gratuité des soins et des transports en commun en plus d'un R.S.A auquel tout citoyen qui ne demande rien, a le droit. Parce qu'Ali est français, même si ses parents sont de vrais immigrés. Il n'est pas chez Élie, il est chez lui. Franco-arabe comme il dit. Il n'a que 20 ans mais se comporte comme un grand qui a fait passer beaucoup d'eau sous les ponts. Dans sa cage d'escalier, il a l'impression d'être le maître... de cette école de la vie.

Élie n'est pas de cet avis. C'est son ennemi juré surtout lorsqu'il le voit cracher à la figure de ceux qui ne lui disent pas merci ou fouiller le sac de sa femme à chaque sortie.
Élie dit que c'est une plaie, une vraie de vrai, qui l'empêche d'être ce qu'il est. Un bon père de famille qui ne demande qu'une chose : vivre en paix.
Élie ne ferme plus l'œil de la nuit. À travers son Judas il surveille son veilleur de nuit, qui n'est pas né de la dernière pluie.
Le pire c'est qu'il n'est pas seulement arabe. Il est aussi musulman... il se laisse pousser la barbe et ne laisse personne prendre l'ascenseur sans prononcer le mot de passe : Allahou Akbar !

Le policier qui a visité plus d'une fois les lieux n'a jamais retenu quelque charge contre lui...
Les plaintes ne sont pas recevables quand il ne s'agit que d'une pure allégation même si la présomption est raisonnable... au grand désespoir d’Élie.
Changez d'immeuble suggéra le commissaire au pauvre Élie, qui depuis s'est senti obligé de se rendre justice lui-même en empêchant une fois pour toutes Ali de lui pourrir la vie.

Il s'arma d'un couteau de boucher et se mit à attendre Ali derrière la porte de l'immeuble pour l'achever en lui plantant un couteau dans le dos.
Et il fit ce qu'il jugea bon de faire. Et lorsqu'il retourna sa victime il s'aperçut que ce n'était pas Ali mais son frère Dali !


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