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Timeless (Saison 1, épisodes 11 à 16) : le temps qui court

Publié le 24 février 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Avec Timeless, NBC n’a pas vraiment misé sur le bon cheval. Non seulement la série n’a jamais été exceptionnelle, mais en plus de ça Timeless n’est pas mauvaise. C’est assez paradoxal d’ailleurs car si la série est décevante, elle a su être divertissante malgré tout. Alors que NBC est toujours en procès avec la société de production espagnole qui accuse NBC d’avoir plagié l’une de leurs séries, Timeless est proche de la fin. Les audiences catastrophiques, les critiques loin d’être dithyrambiques, etc. tout cela n’a pas vraiment participé au bien être de la série. Les derniers épisodes de la saison étaient tout de même mieux que les premiers, peut-être est-ce aussi là l’erreur de Timeless, de ne pas avoir su accorder ses violons plus rapidement. Il y a des idées ici et là, comme Jesse James (1.12) ou même Al Capone (1.15) qui parviennent à rappeler aussi pourquoi Timeless peut être une bonne série quand elle a l’occasion de le démontrer. Quand je me souviens encore du pilote de Timeless, je me dis que la série a parcouru pas mal de chemin depuis. La série a utilisé durant cette saison 1 pas mal de sujets classiques d’une série qui voyage dans le temps. La série reste très procédurière, suivant scrupuleusement un schéma de série policière classique et peu originale. C’est aussi l’un des problèmes de Timeless.

Même si par moment quand je regarde cette série j’aime beaucoup la façon dont elle me rappelle mon enfance, ces séries des années 90 où il fallait simplement éteindre son cerveau et passer un bon moment. Comme 7 Jours pour Agir par exemple, cette série australienne qui n’a jamais été exceptionnelle mais qui finalement reste encore dans ma mémoire comme un bon exemple de séries de voyages dans le temps funs. Les personnages ont à la fin de la saison plus de temps pour respirer alors que Timeless a réussi à ajuster sa formule au fil des épisodes et de plusieurs tentatives. Bien entendu, je ne suis pas passionné par ce que Timeless peut nous raconter, mais la proposition avait au moins le mérite d’être intéressante. Eric Kripke continue de faire des trucs qui lui ressemblent. On l’avait déjà vu avec Supernatural puis avec Revolution (même si pour le coup, la saison 2 de cette dernière était une belle réussite contrairement aux éléments procéduriers de la première). Le casting ne s’est pas spécialement amélioré. Le seul membre du casting qui a réussi à pas trop mal s’en sortir c’est Matt Lanter. Mine de rien, son personnage lui va comme un gant. Abigail Spencer de son côté, sensée être plus ou moins l’héroïne de la série n’a pas réussi à me faire rêver. Bien au contraire je dirais, elle a juste réussi à m’ennuyer plus qu’il ne fallait.

Son jeu d’actrice n’a rien d’exceptionnel et les personnages qui l’entourent ne l’aide pas vraiment. Les diverses relations qu’il y a entre les personnages ont su devenir charmante, un peu trop tard encore une fois. Dans ces 6 derniers épisodes de la saison, Timeless a appris qu’il ne fallait pas balancer au téléspectateur des trucs qu’il n’a pas envie de voir, juste lui permettre de passer un bon moment. Cette prise de conscience tardive est un truc que Eric Kripke a compris également trop tard avec Revoluton. Cette dernière était bonne mais à partir de la fin de la première saison uniquement, quand un virage a été pris. Si la saison 1 a été construite au départ sur 13 épisodes avant que NBC ne donne une chance supplémentaire à Timeless de faire ses preuves, c’est vraiment cette fin de saison que j’ai envie de retenir. Même si cette série sera oubliée aussi rapidement qu’elle est apparue (ce qui dans un sens n’est pas plus mal), l’ambition qu’il y avait derrière n’est pas suffisamment bien démontrée. Disons que le scénario ne met peut-être pas suffisamment bien en valeur tous les atouts de la série. Car oui, il y en a quelques uns. Ce qui devait être l’évènement de la saison de NBC est en train de tourner à la catastrophe. Bien que la chaîne ait mis les moyens, Timeless est aussi très peu fidèle aux époques.

Il y a bien d’anachronisme tout au long de la saison qui me font me demander si au fond Timeless a réellement été construite pour parler de voyages dans le temps et de la fidélité des époques. Certes, les histoires contées reprennent des éléments historiques tournés à la sauce Timeless, mais il aurait peut-être été plus judicieux d’adopter une narration différente, plus fluide et surtout plus fun.

Note : 5/10. En bref, fin de saison sympathique pour série décevante.


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