Magazine Cinéma

[critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur Le talentueux Danny Boyle réalise la suite, 20 ans plus tard, de son film culte Trainspotting. Si T2 Trainspotting ne peut avoir la résonnance de son illustre aîné, ce nouveau long-métrage fera la joie des fans et marque surtout les retrouvailles du réalisateur avec son acteur fétiche, Ewan McGregor. Mais mieux vaut avoir vu le premier épisode à son époque pour apprécier pleinement l'œuvre. [critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur

Alors que la mode est au revival de vieilles séries, au remake de films eighties, aux suites de succès populaires des années 90 et aux références nostalgiques dans les œuvres culturelles a priori actuelles, l'on pouvait se demander si la mise en production d'un nouvel épisode du culte Trainspotting était pertinente. Car le film de Danny Boyle, que nous avons eu l'occasion de rencontrer dans un bar avec d'autres blogueurs, est un produit de son époque, et doit son excellente réputation, outre grâce à ses qualités formelles et à son interprétation remarquable, à la bonne réception de son sujet par un public l'ayant découvert pile à la bonne période.

On pouvait aimer ou détester Trainspotting, mais il ne laissait pas indifférent.

Ce qui n'est pas le cas de cette suite tardive dont le titre rappelant fortement Terminator 2 vient, comme nous l'a confié en rigolant le réalisateur, d'une " envie de faire chier James Cameron " (tout en nous expliquant à quel point il adore la filmographie du metteur en scène d').

[critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur

Disons-le d'emblée, T2 Trainspotting ne raconte rien pour qui ne prend pas le temps d'en saisir la complexité. T2 Trainspotting ne parle pas à tous, et peut laisser les spectateurs dubitatifs. Mieux vaut avoir vu le premier épisode à sa sortie pour vraiment apprécier l'œuvre, et c'est pour cela que nous ne sommes pas de l'avis de Danny Boyle lorsqu'il nous dit avoir voulu faire un film indépendant. Il faut connaître les personnages, avoir de la sympathie pour eux et surtout, avoir laissé du temps s'écouler entre les visionnages des deux films pour réellement pouvoir comprendre T2 Trainspotting.

Ainsi, et même s'il est bien entendu possible de voir cette suite sans avoir vu au préalable le premier épisode et de lui trouver des qualités, T2 se coupe d'emblée d'une partie de son public qui ne pourra pas saisir les motivations de Danny Boyle. Le réalisateur tente de rattraper un train en marche, à l'instar de son quatuor principal complètement désespéré dans un monde qu'il ne comprend plus. C'est " un film sur le temps qui passe " nous avoue le réalisateur, avant de continuer sur le sujet en affirmant que les hommes gèrent moins bien ce phénomène que les femmes, qui font que " le monde continue de tourner ". Même endroit, mêmes personnages, mêmes réflexions et mêmes comportements anti-système, dans un contexte nouveau. Les quatre comparses ont-ils changé ? Ce ne sont plus eux qui ne veulent pas de la société, mais la société qui ne les veut plus. D'où la suppression de la voix-off, car le héros n'a plus de voix et " n'a plus la force de dire quoi que ce soit ". Et pour montrer cela, Danny Boyle va continuellement essayer de retrouver la même énergie qu'il y a 20 ans, la mise en scène " punk ", sans jamais parvenir, volontairement, à son plein potentiel. En témoigne l'utilisation de la bande son bien connue des fans, qui illustre parfaitement ce ressenti : quelques balbutiements timides, une évidente frustration de reconnaître une musique sans pouvoir l'écouter.

[critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur

Jusqu'à la dernière scène du métrage, dont le réalisateur est le plus fier,

[critique] T2 Trainspotting : retour vers le futur
et qui marque la réconciliation avec Ewan McGregor.

Il y a un aspect autobiographique dans T2 Trainspotting, la relation entre le metteur en scène et l'acteur principal ayant été marquée par une occasion et une trahison. T2 Trainspotting n'est pas le meilleur film de Danny Boyle, réalisateur ô combien sous-estimé, mais c'est l'un de ceux qui doit le plus lui tenir à cœur.

Vous aviez adoré le précédent film ? N'hésitez pas à voir T2 Trainspotting !

D'abord, une bonne occasion s'est présentée. Puis vint la trahison.
Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d'autres non.
Mark Renton revient au seul endroit qu'il ait jamais considéré comme son foyer.
Spud, Sick Boy et Begbie l'attendent.
Mais d'autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l'amitié, le désir, la peur, les regrets, l'héroïne, l'autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l'accueillir, prêtes à entrer dans la danse...

Partager cet article


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vance 6006 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines