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Mary Kills People (Saison 1, 6 épisodes) : la mort comme seul compagnon

Publié le 26 février 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Dernière née des séries de Lifetime, Mary Kills People parle d’un sujet complexe et important aujourd’hui : l’euthanasie. En France, ce procédé est encore illégal mais se pratique dans d’autres pays d’Europe. Mais la thématique, ambitieuse, aurait pu donner la série de la saison. Bien qu’au fond Mary Kills People ne soit pas ratée, elle reste un peu trop dans ses retranchements et ne parvient donc pas à briller comme elle le devrait probablement. Tara Armstrong (Private Eyes) est une jeune scénariste qui tente de faire ses armes dans le monde des séries. Si le scénario de sa série semble plutôt bien tenir ses promesses, je dois avouer que j’aurais beaucoup apprécié que cela aille un peu plus loin. Notamment dans les émotions qui ne sont peut-être pas aussi bien gérée que l’on ne pouvait l’espérer au départ. Disons que c’est un peu trop facile et déjà vu. J’aurais bien aimé que la série fasse les choses différemment. Le truc avec Mary Kills People c’est que ce n’est pas un drame traditionnel. La série veut raconter son histoire avec un ton plus léger et donc avec un brin de comédie. Si cela permet d’apporter de la lumière dans la série, j’imaginais quelque chose de légèrement différent malgré tout. Notamment car certains épisodes se retrouvent finalement à être un peu trop fade par rapport au potentiel qu’ils avaient.

Mary Kills People me rappelle les séries de USA Network il y a quelques années, ces séries où l’on vient plus pour la bonne humeur des personnages que pour l’histoire. Mary Kills People reprend ce modèle à sa propre sauce et cela n’a pas toujours l’effet escompté. Le fait que Lifetime ait donné sa chance à cette série est une bonne idée, qui permet à la chaîne de varier les plaisirs tout en racontant une histoire complexe dans un monde qui n’accepte pas encore la mort programmée comme une solution pour certaines personnes qui souffrent. Après tout, l’euthanasie est quelque chose de tout à fait logique quand tout le monde est d’accord que la mort est la meilleure solution pour quelqu’un qui est en souffrance. On ne peut pas torturer les gens plus qu’il n’en faut. Plutôt que de montrer quelque chose de larmoyant qui va nous donner le bourdon, Mary Kills People choisit donc de raconter son histoire avec toute la légèreté nécessaire. Et le truc c’est que cela fonctionne très bien comme ça. Caroline Dhavernas qui incarne l’héroïne de la série parvient elle aussi à rapidement nous attacher à son histoire. S’il n’y a que six épisodes pour cette première saison, je trouve que c’est une bonne façon de nous offrir une bonne mise en bouche pour la suite si les audiences suivent.

Au départ, je n’avais peut-être pas bien cerné Mary Kills People. Son pilote ne m’avait pas transcendé. Ce n’était pas mauvais à proprement parler mais j’avais l’impression que Mary Kills People n’était pas vraiment capable de surprendre. Si l’on ne peut pas dire que la formule soit très novatrice en son genre, ce retour vers les séries des années 2000 est un écho sympathique. Après tout, j’ai bercé dans ce monde de la série légère et facile qui ne se prend pas la tête à créer des intrigues complexes mais repose sur des personnages simples, des intrigues bouclées et une mise en scène souvent lissée. Le côté lisse de Mary Kills People se ressent donc dans la mise en scène clinique. Avec le pilote, cela m’a un peu déconnecté de l’épisode alors que petit à petit on comprend que le visuel froid colle plutôt bien avec l’ambiance mortuaire de la série en générale. Après tout, on parle de mort dans cette série. Les petites intrigues plus familiales de notre héroïne ou les romances sont quant à elles là pour casser un peu le côté cafardeux de la mort et donner une once d’espoir à tout le monde comme il se doit. Mary Kills People n’est pas une brillante série, juste un léger divertissement qui saura séduire les anciens fans des séries USA Network dans les années 2000. Il ne faut pas trop réfléchir devant cette série, ce qui dans un sens est dommage car le sujet exploré méritait justement de creuser un peu plus qu’à la surface.

Note : 5/10. En bref, une tentative qui ne marquera pas les esprits.


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