Magazine Caricatures

Madame Claude, une sainte

Publié le 22 février 2017 par Lebon Ecu @lebonecu

Car oui, mes amis, cette femme était une sainte : loger de pauvres filles en déshérence tout en soulageant la gent masculine, du pauvre ouvrier au notaire grassouillet, c’était une œuvre de bienfaisance ; sous prétexte d’atteinte aux bonnes mœurs, à la dignité des femmes, on a obligé les madames Claude à fermer les boxons.

Depuis, les filles de petite vertu officient dans la nature, le long des routes, dans des camionnettes, sans sécurité, sans hygiène, sans rien ; c’est ça, la dignité ?

Depuis, des mâles en excès de testostérone agressent les joggeuses, les enfants, les grand-mères ; c’est ça, le progrès ?

Le vidage de bourses est, pour certaines pétroleuses, une nécessité ; pour d’autres une vocation ; un sacerdoce même ; le client en ressort heureux, essoré, les bourses à plat et l’âme en paix.

Officier dans un cadre chaud, harmonieux, avec dentelles aux rideaux, musique de fonds et bar accueillant est un must que les filles ne peuvent plus s’offrir ; pourquoi ?

Parce que des mémères aussi engageantes qu’un trente-huit tonnes roulant au diesel ont eu peur que leur bourgeois de mari ne claque le blé du ménage dans une Ferrari rutilante et maniable.

Parce que des politiciens veules et véreux se sont offert une conscience et une réputation à peu de frais, en votant l’interdiction de cette atteinte aux bonnes mœurs ; certains d’entre eux préférant trousser leur secrétaire sur un coin de bureau ; c’est plus économique ; les autres, mariés avec bonheur, ne comprenant pas que le Roger du coin, moche et célibataire, aie besoin de temps à autre de relâcher la vapeur.

Nous, les habitués du Rade de Marcel, demandons aux candidats qu’ils déclarent publiquement qu’ils ré-ouvriront les claques, bordels, et boxons s’ils sont élus ; nous exigeons qu’une formation de mère-maquerelle, avec diplôme d’état, soit créée, car même les putes ont besoin d’être encadrées.

Nos voix sont à ce prix.

Signé : Marcel, Jérôme, Marie-Thérèse, Eugène, Léon, et même cette salope de Marie-Line Baugé.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lebon Ecu 6870 partages Voir son profil
Voir son blog