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Les 6 preuves de la mort politique de François Fillon

Publié le 02 mars 2017 par Juan

Les 6 preuves de la mort politique de François Fillon
François Fillon est convoqué le 15 mars "aux fins de mise en examen", par trois magistrats instructeurs du pôle financier, pour "détournements de fonds publics, d’abus de biens sociaux, trafic d’influence et manquement aux obligations déclaratives devant la Haute autorité de la vie publique."
 Marine Le Pen, étudiée dans le cadre d'une affaire d'emploi fictif plus importante encore, a refusé de prendre ce risque. Elle refuse publiquement de se soumettre à la justice.
Aussitôt la nouvelle de la convocation connue, Fillon en a appelé à la "France". L'homme promettait il y a peu d'abandonner la présidentielle s'il était mis en examen, il a renoncé à cette promesse. Pire encore, il appelle à une manifestation de soutien
"Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas !" Fillon, 1er mars 2017
1. Fillon est un candidat a-moral. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre le grand écart entre ses promesses électorales et sa propre réalité. Rappelons le sujet: des juges enquêtent sur un soupçon d'emploi fictif, rémunéré sur fonds publics, de son épouse Pénélope Fillon. Fillon a depuis reconnu avoir embauché sa fille étudiante pour l'aider à rédiger un bouquin (enrichissement personnel) en 2007, puis son fils également étudiant (plus cher que sa fille; c'est un garçon n'est-ce pas ?), toujours sur fonds publics. Y-a-t-il une limite dans l'a-moralité chez ce prêcheur de rigueur pour les plus pauvres que lui ?
2. Fillon est un boulet pour la droite. La cascade de défections qui ont suivi la déclaration d'obstination de Fillon témoigne que Fillon est aussi un sujet d'inquiétude à droite. La primaire de droite avait désigné le candidat vainqueur de la présidentielle de 2017, c'est le story-telling que l'on nous a vendu. C'était sans compter l'a-moralité du candidat choisi, les rancoeurs des autres, et l'électorat fluctuant.
3. Fillon n'a pas compris que cette affaire était grave. Elle a occulté sa campagne. Elle lui fait perdre la campagne-qu'il-ne-pouvait-pas-perdre. En s'obstinant, l'ex-droite gouvernementale confirme qu'elle n'a pas compris.
4. Fillon adopte une attitude sarkozyste irresponsable et indigne: s'en prendre à la justice, attaquer la séparation des pouvoirs, en appeler à "la rue contre les juges" quand on se prétend candidat à la présidentielle est irresponsable et indigne. Fillon adopte l'exacte même attitude que Marine Le Pen. On connaissait les convergences programmatiques. Ces derniers dépassent désormais le cadre initial. Fillon braille tout haut ce que l'extrême droite aux portes du pouvoir réclame à voix basse.
Honte à lui, "collabo".
5. Fillon n'incarne plus seul la droite gouvernementale. Emmanuel Macron lui a chipé le concept. L'ampleur des ralliements centristes et juppéistes, et le programme économique du candidat Macron qui se dégage peu à peu devraient achever de convaincre les indécis qu'il en est autrement. L'affaiblissement de Fillon profite à Macron. On attendra le ralliement de l'UDI, pas évident pour des raisons de haine anti-Bayrou.
6. Imaginons que Fillon "s'en sorte", c'est-à-dire que son meeting du dimanche 5 mars contre les juges rassemble une foule immense, qu'il réussisse enfin sa campagne, qu'il parvienne à se qualifier au premier tour, qu'il remporte le second tour. De quel président aurons-nous hérité ? D'un président qui aura affaibli la Justice comme jamais, qui aura donné le pire exemple, celui d'une racaille.
Ami filloniste, réveille-toi.

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