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Départ pour Vancouver et la cigarette

Publié le 25 juin 2008 par Raymond Viger
Lundi 23 juin. Danielle et moi nous préparons pour notre départ pour Vancouver. Dans les heures qui précèdent le départ, j’ai mis à date mes messages courriel et téléphonique. Ayant accès à un ordinateur avec Internet, je n’ai pas eu besoin de dire à tous que je quitte pour 15 jours. Je me permets ce voyage parce que je vais demeurer en contact avec le bureau. Sinon, il n’y aurait pas eu de vacances. Après avoir reçu un prix pour la qualité de notre implication dans la conciliation Travail-famille, maintenant nous sommes prêts pour en recevoir un dans la conciliation Travail-vacances! En gardant les messages a date, le retour de vacances sera beaucoup moins traumatisant.

Pour notre départ, Danielle et moi avons pris une décision très importante: nous arrêtons de fumer. Oui, oui, nous arrêtons de fumer. Pour ceux qui me connaîsse, j’aurais pu être un digne remplaçant de René Lévesque sur ce point. Quand tout va bien, je fume 3 paquets de cigarettes par jour depuis maintenant 35 ans. Quand je suis en période de crise, j’ai déjà monté à 5 paquets de cigarettes par jour. Une en arrière de l’autre et tu n’as plus le temps de dormir.

Pour nous aider à prendre notre retraite de la cigarette, Danielle prends des pilules et moi des patch à la nicotine. Première difficulté: les pilules de Danielle se prennent progressivement. Il faut prévoir une semaine complète à prendre des pilules avant d’arrêter de fumer. Les 3 premiers jours Danielle prend des demis pilules une fois par jour. 4 autres jours avec des demis pilules 2 fois par jour. Finalement, la 8e journée Danielle va se retrouver avec des pilules pleine dose 2 fois par jour. C’est là qu’elle est censé arrêter de fumer.

On ne connaissait pas toutes ces contraintes. Danielle débute les pilules dès que je les ai ramassé de la pharmacie. C’est-à-dire que notre départ, où elle arrête de fumer elle n’en sera qu’à sa 5e journée. Notre force de caractère et notre volonté à arrêter de fumer devra compenser.

De mon côté, j’ai mis ma patch le matin avant de quitter la maison. Je la sens me tirer la peau pendant le trajet. En fumant ma dernière cigarette à l’aéroport Pierre-Élliot-Trudeau, je me rends compte que je ne ressents plus rien. Je vérifie. Ma patch a disparu! La colle n’a pas réussi à faire son travail et la conserver sur mon corps.

Bon! Ça sera ma façon de soutenir Danielle dans son arrêt de consommation avec des pilules réduites. Je vais devoir tenir la journée sans patch. À vrai dire, même si mes autres patchs sont dans ma valise qui est dans la soute à bagage de l’avion, j’en avais amené une dans mon bagage à main. Je l’avais amené pour Danielle au cas où ses pilules n’auraient pas fait l’effet escompté. Je ne veux pas prendre cette patch qui est sa réserve. Je vais donc demeurer sans patch. Ma motivation à soutenir Danielle va me permettre de me stimuler pour ne pas éprouver de difficulté ou de remords.

Après avoir fumé notre dernière cigarette, il nous en restait 6 ou 7. Au lieu de les jeter, j’ai tenté de les donner à d’autres fumeurs près de nous. J’ai eu quelques difficultés à faire le don de mes dernières cigarettes. J’espère que les gens n’ont pas refusé en pensant que je voulais les vendre. Je leur disais que je venais d’arrêter et que je voulais leur donner mes dernières cigarettes.

J’ai passé soit pour un itinérant qui espérant faire un don de cigarettes pour quémander un peu d’argent après ou encore un terroriste qui a mis du poison chimique dans les cigarettes. Dans tous les cas, cela était très loin de ma réalité. Est-ce que notre société en est rendu à être paranoiaque à ce point?


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