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American Gods, Neil Gaiman

Par Maliae

American Gods, Neil GaimanRésumé : A peine sorti de prison, Ombre rencontre Voyageur, un personnage intrigant. Dieu antique, comme le suggèrent les indices énigmatiques
qu’il sème à longueur de temps, fou furieux ou bien simple arnaqueur ? En quoi consiste le travail qu’il propose à Ombre ? En acceptant d’entrer à son service, ce dernier plonge au coeur d’un conflit qui le dépasse, opposant héros mythologiques de l’Ancien Monde et nouvelles idoles profanes de l’Amérique. Mais comment savoir qui tire véritablement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l’aube des temps ou les puissances du consumérisme et de la technologie ?

Avis : J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je l’ai trouvé à la fois assez sombre, on est face à la décadence des dieux, et en même temps complètement loufoque et barré. Parce que oui, ces mêmes dieux existent dans notre monde, et sous l’œil d’Ombre et bien cela donne un côté un peu bizarre. D’autant plus qu’Ombre, notre héros, reste assez passif dans ce qu’il est en train de vivre et de voir sous son nez. Plusieurs fois, il essaie de se dire que ce n’est qu’un rêve. Plusieurs fois, il se ment en essayant de trouver des explications, et pourtant il continue de subir les choses en posant très peu de question. En se posant très peu de question. Ombre est un personnage hyper attachant. Il a beaucoup de répartis, il cherche aussi un endroit où vivre (ou même une raison de vivre), maintenant que sa femme est morte et qu’il a l’impression de ne plus rien à voir. Sa femme qui se dépêche d’ailleurs de « ressusciter » et vient plusieurs fois le voir.

On se rend vite compte qu’Ombre ne tient pas à la vie, qu’il est prêt à la mettre en jeu. Voyageur l’a embauché, et Ombre le suit à travers le pays pour l’aider, suivant les termes de son contrat. Leur relation est plutôt étrange, on ne sait pas ce que Voyageur attend réellement d’Ombre, et pourtant il le trimbale avec lui, il lui montre les dieux, le monde des dieux. Ce qui va apporter pas mal de soucis à Ombre d’ailleurs, qui se retrouve pris entre deux feux. On sent bien qu’Ombre est un personnage clé au milieu de cette guerre entre dieux, et on se demande ce qu’il a de si spécial. À part le fait d’être vraiment attachant, bien sûr.

D’ailleurs on se demande aussi où tout ça va découler. Je me suis surtout attachée au personnage d’Ombre, mais d’autres ont aussi marqué mon esprit, sans que je ne puisse les citer, parce qu’ils ont des noms vraiment compliqué pour la plupart. Les dieux sont un peu loufoque, mais tous les personnages de ce livre le sont un peu, même les humains (j’ai adoré les gens de Lakeside). Les dialogues sont vraiment bons, les descriptions hautes en couleur, et les rêves d’Ombre sacrément perchés. Les rebondissements sont étonnants. Et on ne s’ennuie pas. Les pages se tournent super vite.

J’ai aussi beaucoup aimé, les passages où l’on trouvait les histoires sur l’Amérique, sur d’autres personnages, et comment les dieux étaient arrivés sur ces terres.

La fin m’a vachement émue. Je me suis sentie touchée par pas mal d’événements. Et du coup je la trouve vraiment chouette et même vachement belle.

Seul petit reproche que je ferai au livre, c’est que je l’ai trouvé un tantinet mysogine et ça c’était pas toujours très agréable pour ma lecture.

Le truc en plus : La série sort le 30 avril (et oui j’ai lu le livre pour ça), c’est réalisé par Bryan Fuller (celui qui a fait la géniale série de Hannibal) et Ricky Whittle (qui joue Lincoln dans les 100).

Phrases post-itées : 
« Ce soir là, il l’avait embrassée – un baiser au daiquiri -, et il n’avait plus jamais eu envie d’embrasser quelqu’un d’autre. »

« J’ai un fils aussi bête que s’il avait acheté sa bêtise par paquets de douze le jour des soldes, et vous me faites penser à lui. »

«  »On tue plus facilement quand on est mort soi-même, expliqua Laura. »

« – Evidemment. Toutes les vraies guerres se sont livrées entre deux groupes de gens sûrs de leur bon droit. Les individus les plus dangereux sont persuadés d’agir uniquement pour la bonne cause. Voilà ce qui les rend dangereux. »

« Toi, t’as tellement de merde dans la tête que si elle ne te ressort pas par les yeux, c’est un miracle. »

« La fiction nous autorise à nous glisser dans ces autres têtes, ces autres endroits, à regarder par ces autres yeux. Au cours du récit, nous nous arrêtons avant de mourir, ou bien mourons par procuration, en toute sécurité ; dans le monde au-delà du récit, nous tournons la page ou fermons le livre, et nous reprenons notre existence. »

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