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[CRITIQUE] La belle et la bête

Par Elodie11 @EloFreddy

[CRITIQUE] La belle et la bête

Réalisé par: Bill Condon

Avec: Emma Watson, Luke Evans, Dan Stevens…

Durée: 2h09

Genre: Fantastique/Romance

Date de sortie cinéma: 22 Mars 2017

Synopsis

Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S’étant perdu une nuit dans la fôret, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d’amour pour elle, mais victime d’une terrible malédiction.

[CRITIQUE] La belle et la bête

Critique

Après la sublime version de Cocteau et celle plus sombre et aseptisée de Christophe Gans c’est au tour de Bill Condon (Twilight 4 et 5) de faire rugir la bête.

Prenant appui sur la comédie musicale de Broadway le réalisateur nous ouvre les portes d’un spectacle à la plastique féerique et virevoltante. Graphiquement on en prend les yeux, basculé dans ce conte d’une beauté captivante incrusté jusqu’à la moelle de tous les éléments de son jumeau animé.

Une ressemblance en miroir qui fera vite défaut à cette adaptation. Passé la surprise de la découverte, La Belle et la Bête s’enlise dans le copié-collé n’apportant rien de nouveau dans ce rabâchage romantique. La moindre réplique se mue sur nos lèvres habituées dès l’enfance à réciter les paroles des protagonistes. Et bien que deux chansons se greffent à la nouveauté  en enlevant une au passage (Etre humain à nouveau), rien ne vient inaugurer nos mirettes d’adulte comme avait pu le faire la très bonne adaptation live du  Livre de la Jungle.

Passons maintenant à ce qui selon moi plombe en majorité le film: son héroïne. Disons-le bien: Emma Watson sans baguette ça ne vaut plus grand chose. Dur à entendre peut-être, mais honnêtement la mono expression faciale de Belle ne nous laisse pas beaucoup rêveur. Il faut dire que dès le début la « belle » ne reflète pas la candeur et la rêverie du personnage. Ne sachant ni quoi faire de ses mains ni comment dire ses répliques, Emma nous livre sa prestation la plus fade loin de délivrer la complexité et la profondeur de cette future princesse en mal de liberté.

Ainsi lors de la remarquable scène de Lumière (C’est la fête) on ne remarquera rien de la surprise de Belle, son visage éternellement figé dans un demi-sourire des plus énervants. Bon d’accord après Poudlard des couverts qui chantent ça doit lui paraitre banal mais quand même…

Heureusement le duo Gaston/Le Fou est là pour remonter ce désastre artistique nous offrant les scènes les plus entrainantes. Ce duo comique improbable provoque notre attachement immédiat et l’envie de sauter sur les tables de bar en criant « c’est gastooooooon » le tout sobre bien sûr on reste dans un Disney hein…

[CRITIQUE] La belle et la bête

Parfois mièvre, souvent ennuyant, cette adaptation se terminera tout comme son original à savoir que le Prince étant toujours plus moche que la Bête dans la liesse et la distributions de bon points générals. Alors oui c’est un Disney mais l’originalité n’a pourtant jamais tué  le romantisme et quelques grains de folie scénaristique auraient peut-être pu changer ce naufrage et nous livrer un petit chef d’œuvre original.

Au lieu de cela, il vous faudra vous contenter d’un copié-collé laborieux, trop sage dans sa folie et trop déjà-vu pour que nos esprits s’en souviennent. Un conseil, restez au dessin-animé, la magie y opère et Belle n’a jamais été aussi expressive qu’en virtuel.

Fade et mièvre, cette adaptation de La Belle est la bête ne propose rien d’original se contentant de copier son sublime ainé animé. Quant à sa Belle, Emma Watson en fait une marionnette inexpressive qui ne fait que gratter la surface de ce personnage pourtant si charismatique. Côté rêve et magie on repassera ce live ne nous aura donner qu’une envie: se replonger dans l’année 1991 une sucette poudrée au bec, notre bisounours dans les bras et nos mirettes posés sur un chef d’œuvre.

Note:

note 2,5


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