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Love (Saison 2, 12 épisodes) : tout reprendre pour mieux recommencer

Publié le 22 mars 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Quand je repense à la première saison de Love j’ai mal au coeur. Non pas car j’ai des regrets, je pense juste que si cette seconde saison avait été la première, j’aurais été aux anges. Oui, cette seconde saison est bourrée de défauts, comme la première, mais étrangement il y a des épisodes brillants qui permettent de voir la lumière au milieu des zones d’ombres. Les trois premiers épisodes ne sont pas les meilleurs (et au fond c’est assez rassurant). Il faut attendre « Shrooms » (2.04) pour que la série reprenne vraiment du poil de la bête et délivre sûrement ce qui reste l’un des meilleurs épisodes de sa courte histoire. C’est pour ce genre d’épisodes que j’avais envie de voir Love. La série monte en gamme et propose alors un truc qui change un peu de ce que j’avais imaginé au premier abord. L’épisode tombe dans certains trucs conventionnels, mais ce n’est jamais cliché. Il n’y a rien qui semble sortir d’une sorte de série folle-dingue qui ne ressemble à rien. La série reste les pieds sur terre tout en proposant des trucs que l’on a pourtant déjà vu ailleurs. Et la suite de la saison va alors aller de l’avant, proposer des intrigues intelligentes et à ses personnages de grandir par la même occasion. Tant dans leur relation qu’au delà. Je pense notamment à « A Day » (2.05) qui fait partie de mes préférés de la saison. Dans cet épisode, nos deux compagnons préférés vont passer une journée ensemble.

Et cette journée, bien qu’anodine dans le monde des séries romantiques, propose finalement un truc suffisamment différent. La série permet aux personnages d’apprendre des choses des uns et des autres, d’aller dans une nouvelle direction. C’est dans ce genre de situation que l’on comprend que Love veut réellement aller de l’avant et sortir de ce qu’elle a fait l’an dernier qui manquait cruellement d’originalité. Pourtant, les intrigues sont classiques, mais il un truc dans l’écriture qui vient enfin à changer. Les évènements de cet épisode sont mignons sans regorger de trucs et d’autres qui n’ont pas forcément de sens ou d’intérêt. Cette journée est presque parfaite, voire parfaite sur certains points. C’est un vrai « date » comme on peut l’appeler dans le langage romantique. Cet épisode ressemble à un peu à ce que l’on a déjà pu voir dans d’autres séries romancées comme You’re the Worst qui a plus ou moins elle aussi un épisode qui ressemble à celui-ci. Mais aussi à des séries comme Looking. Il y a des trucs qui sont pur Apatow dans le registre un brin pipi caca, mais ce n’est jamais vulgaire dans le mauvais sens du terme et rien que pour ça, j’ai envie de saluer Love. La tendresse ne quitte alors jamais la série, notamment dans « Work Party » (2.07) qui parvient à créer un vrai équilibre entre une histoire une fois de plus classique et la folie douce que Love distille.

A certains moments, Love me fait penser à Bojack Horseman également, dans sa façon de parler de la morosité de la société actuelle au travers de ses personnages et des relations qu’ils peuvent entretenir. Ce n’est peut-être pas la folie, mais ce n’est pas non plus mauvais. Je dirais même que Love est capable de créer beaucoup plus de belles choses dans cette seconde saison que dans sa première car elle a compris enfin comment une comédie romantique (et dramatique sur les bords) peut fonctionner. Les rouages sont mieux agencés et les personnages mieux utilisés. Je ne pense pas être le seul à penser que Love est réellement en train de devenir quelque chose, qu’au fil des épisodes on a l’impression de toujours découvrir une nouvelle série, un nouvel angle. Surtout que cette saison se repose énormément sur tout ce qui fait le charme de la relation à l’écran entre Gillian Jacobs et Paul Rust, tout en créant de nouvelles choses qui peuvent leur permettre de briller un peu plus chaque jour. J’aimerais bien que Love puisse vraiment exploser l’année prochaine si Netflix décide de lui donner une nouvelle chance car pour le coup, je pense que Love le mérite vraiment. Cette folie douce romancée ne manque pas de charme, aidée par un casting qui a eu le temps d’apprendre un peu plus des uns et des autres et qui s’attachent donc mieux les uns aux autres.

C’est d’autant plus vrai que ce n’est pas facile de raconter une belle histoire d’amour, notamment quand en face d’autres séries ont déjà fait leurs preuves dans le genre. Je pense à You’re the Worst qui est parfaite et qui ressemble sur certains points beaucoup à Love. Mais la façon dont la saison dérive de la première permet aussi de voir d’autres parties de la vie des personnages et ainsi d’explorer de nouveaux horizons.

Note : 7/10. En bref, une saison qui a su améliorer les problèmes de la première. C’est rassurant et parfois même brillant. En espérant maintenant une saison 3… comme quoi, on peut détester puis aimer car de l’amour à la haine (et vice-versa) il n’y a qu’un pas.


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