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Ofeliadorme ‘ Secret Fires

Publié le 27 mars 2017 par Heepro Music @heepro

Ofeliadorme ‘ Secret Fires« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… »

Ofeliadorme rappelle irrémédiablement le poème Ophélie d’Arthur Rimbaud, qui a effectivement inspiré le groupe au moment de trouver un nom de baptême.  Le groupe italien a déjà publié plusieurs albums ou EPs, mais il entre véritablement dans une autre sphère avec Secret Fires. En effet, déjà, son nom a commencé à davantage sortir des frontières transalpines, ce qui est en partie dû à un certain Howie B.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Howie B. est un producteur-phare de la musique électronique de la fin des années 90, ayant produit d’excellents albums solo (Music For Babies, Snatch, Turn The Dark Off ou encore Folk en 2001, pour ne citer que ceux que j’ai écoutés) ou encore collaboré avec des artistes tels Tricky ou Björk, Soul II Soul ou encore U2.

Donc, quand Howie B. a décidé, il y a quatre ans, de remixer un titre du groupe italien, c’était sans imaginer deux conséquences : le remix a tout d’abord été beaucoup écouté en dehors de l’Italie ; ensuite, c’était sans compter sur le fait que l’Écossais allait monter son propre label, HB Recordings, et finirait ainsi par vouloir travailler avec eux sur tout un album, ce qui nous amène à cette année 2017. Secret Fires est le résultat d’une collaboration étroite entre les trois membres d’Ofeliadorme et Howie B., ce dernier se joignant à eux pour la production et la réalisation, en plus de publier sur son label l’album dont l’écriture et la composition sont l’œuvre des quatre artistes réunis.

Les membres d’Ofeliadorme aiment se présenter – ce qui est toujours réducteur mais a au moins l’intérêt soit de planter un décor, soit d’expliciter des influences parfois évidentes – comme étant à la croisée des Cocteau Twins pour la sérénité, Portishead pour la noirceur des émotions et PJ Harvey pour l’écriture plus pop. Que l’on soit d’accord ou non avec ce principe, on sait de suite dans quel univers gravite ce trio basé à Bologne.

Francesca Bono (chant, guitare, synthétiseur), Michele Postpischi (batterie) et Tato Izzia (synthétiseur basse, synthétiseur et électroniques) ont, sur Secret Fires, réussi à imposer leurs personnalités respectives, auxquelles s’ajoute sans superficialité mais avec humilité celle d’Howie B., alors que l’ingénieur du son Joe Hirst (Four Tet, Jarvis Cocker, DJ Shadow) accompagne lui aussi parfaitement les artistes bolognais.

Musicalement, on l’aura compris, Ofeliadorme a concocté un nouvel album délicat, sombre et particulièrement humble, et qu’ils ont notamment eu l’occasion de présenter au tout dernier festival SXSW s’étant déroulé il y a peu au Texas, ce qui est un gage de qualité.

J’ai personnellement hâte de voir ce que sera devenu Secret Fires d’ici quelques mois : aura-t-il grandi ? Serai-je frustré qu’il ne dure que 35 minutes, avec ses huit chansons seulement ? Pour l’heure, j’avouerai simplement que les toutes premières écoutes, en particulier au casque, sont de plus en plus plaisantes.

(in heepro.wordpress.com, le 27/03/2017)

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Ofeliadorme ‘ Secret Fires

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