Magazine Sexo

Le mythe de la présélection

Publié le 31 mars 2017 par Chrisandflow

La présélection, c’est sans doute l’un des concepts de séduction les plus populaires. Davantage que l’escalation, la persistance, la non-réactivité, et d’autres qui semblent pourtant plus essentiels.

Il est aussi mal compris et surcoté…

Si je n’ai jamais recommandé de « jouer la carte de la présélection » sur ce blog, c’est parce que j’estime que :

  1. La présélection s’impose d’elle-même, à partir du moment où vous êtes séduisant. Si vous plaisez à une fille, elle pensera que votre charme opère sur d’autres.
  2. Si vous focalisez votre esprit sur l’objectif « démontrer de la présélection », vous perdez en authenticité et en efficacité. Ce sont tant de points d’attention en moins que vous accordez à l’interaction et au moment présent ; quelques points en moins pour vous appliquer à bien communiquer [non-verbalement], et favoriser la connexion.

Dit autrement, Plaire devient votre but prioritaire, et non pas Séduire (alors que ça devrait être l’inverse).

Mais, puisque détruire les idées reçues est mon fonds de commerce — il faut bien un qui sorte du lot dans ce bas monde – parlons de présélection, pour une fois.

La véritable histoire de la présélection

La « présélection », à la base, signifie en des termes simples : avoir l’embarras du choix !

Un homme convoité par une pléthore de femmes est « présélectionné » ; un homme qui n’est convoité par aucune femme n’en a pas.

Seulement voilà : la communauté a été fondée par des geeks peureux, asociaux et asexués. Elle a été fondée par des mecs nuls auprès des filles (mais bon en marketing), qui pensaient qu’avoir un rapport sexuel relevait de l’exploit. Alors ils ont recyclé un tas de concepts de psychologie évolutionniste (mais aussi de PNL, hypnose, et tout ça…) en « Théorie de séduction » pour inspirer les techniques qu’ils utilisaient pour se donner de l’assurance – et pouvoir (enfin) tremper le biscuit de temps en temps.

Chemin faisant, avoir de la présélection est devenu faire croire aux filles qu’on est désiré par d’autres (beaucoup d’autres), et toutes des canons de beauté. Et, pour montrer sa présélection, il fallait sortir des routines et des storytelling, parce qu’évidemment rester naturel est insuffisant…

Voilà l’histoire.

Ce que je pense de la présélection…

Tout d’abord, je distinguerai avoir de la présélection et démontrer de la présélection.

Avoir de la présélection est, bien entendu, une excellente chose ! Ça vous permet d’être détaché du résultat, de cultiver le sentiment d’abondance, mais surtout, qui se plaindrait d’avoir plein de femmes sur ses talons !?

Ensuite, démontrer de la présélection (auprès des fille que l’on souhaite séduire) est positif en soi. Ça montre qu’on est probablement un amant performant ; qu’on n’est pas needy ; etc.

Cela crée par ailleurs de la preuve sociale. Pas du « social proof » comme l’entend la communauté, mais dans le sens qu’en donne Robert Cialdini (dans « influence et manipulation »).

Un exemple : si les produits Apple semblent une valeur sure, c’est parce qu’ils sont achetés et utilisés par une grande partie de la population. En revanche, on trouve les produits de marque inconnue suspects car personne ne les possède…

C’est similaire avec les hommes… Un célibataire de trop longue durée, avec peu d’expérience derrière lui, paraîtra « suspect ». Un homme qui au contraire sort juste d’une relation, qui a déjà eu plusieurs partenaires (pas forcément des tonnes, mais suffisamment), semblera plus fiable.

Laisser entendre aux femmes qu’on a eu une vie sentimentale et sexuelle avant (et qu’on en aura une après, si elle ne donne pas suite) est bénéfique.

En somme, la présélection peut aider à rendre les femmes un peu plus intéressées (notez que je parle d’ « intérêt » et pas d’ « attirance ».)

Mais : il y a une bonne et une mauvaise façon de démontrer de la présélection. Comme il y a une bonne et une mauvaise façon de complimenter, poser des questions, ou même draguer en général.

À titre personnel, je doute BEAUCOUP des manières usitées par les membres de la communauté pour démontrer leur présélection !

Les bobards ne prouvent RIEN !

Comme je l’ai expliqué dans mon livre, la plupart des conseils et stratégies de drague ont été conçus par des mecs insécures, pour d’autres comme eux. Puis, ils ont été vendus — sous l’appellation de « techniques » et « méthodes » — comme des trucs infaillibles apportant des résultats immédiats (la magie du marketing à l’américaine…)

Pour moi, les techniques censées démontrer de la présélection — par exemple : les histoires à répéter par cœur, où on laisse entendre que notre ex est un canon de beauté ou qu’un tas de filles nous harcèlent pour qu’on couche avec — sont inutiles.

D’abord, parce que la communication repose sur un fondement : le non-verbal. Elle repose sur toutes les informations que vous convoyez (consciemment et INconsciemment) à travers votre apparence, votre langage corporel, votre voix, votre attitude.

Si vous vous habillez comme une patate, vous exprimez difficilement, et recherchez l’approbation des filles comme un gosse celle de sa maman… bon courage avec vos petites histoires. Elles seront au mieux un coup d’épée dans l’eau ; au pire, elles vous rendront plus ridicule – vous aurez l’air d’un mythomane doublé d’un mauvais vantard.

Une question de perception

Prenons l’exemple inverse. Admettons que vous soyez habillé correctement, dégagiez une aisance sociale contrastée d’une aura sexuée.

Dans ce cas, vous pourrez raconter une de ces histoires et paraître crédible.

Mais, si vous diffusiez toutes ces qualités, auriez-vous besoin de dire quoi que ce soit pour avoir l’air « présélectionné » ?… Ou votre attitude et vos actions suffiraient-elles à dégager cette impression ?…

Bien sûr, votre non-verbal montre seulement que vous avez de l’expérience auprès des femmes, que vous jouissez d’une certaine présélection. Il ne communiquera pas que vous êtes un p*tain playboy international, avec 3000 conquêtes à votre actif. Mais, de toutes les façons, est-ce nécessaire d’en prouver AUTANT pour séduire ?

Ça nous amène à un autre point…

Less is More…And Too Much is Too Much

J’ai aussi expliqué dans mon bouquin que la plupart des hommes de la communauté recherchaient la validation des femmes de manière disproportionnée.

On aime tous plaire aux filles, évidemment. Mais il y a des limites.

Beaucoup d’aspirants « PUA » fantasment sur l’idée de prouver à leur cible qu’ils sont uniques, le « Prix » suprême, l’Alpha mâle en puissance, le gars qui sort largement du lot.

Ils cherchent démesurément à leur plaire. Et, malheureusement, beaucoup de techniques du Game sont utilisés dans ce but (et seulement dans celui-ci).

Pourtant, les femmes ne désirent pas le mâle dominant aux milliards de conquêtes, avec une confiance en lui infaillible. Elles préfèrent les hommes qui sont (en effet) attirants, et considérés comme séduisant auprès des femmes ; mais qui sont aussi agréables, accessibles, sécurisants, dotés d’un bon état d’esprit.

S’il est inutile d’ajouter du verbal au non-verbal pour démontrer votre présélection, c’est parce que, pour dégager le degré de présélection suffisant, il n’y a pas besoin d’aller jusqu’à faire croire que l’on a un palmarès de ouf-malade !

Ce n’est d’ailleurs pas le profil qu’elles recherchent. L’homme qui a le plus de présélection n’est pas celui avec l’image du Player vendu par la communauté. C’est plutôt le mec sans trop de prétention, qui a ce qu’il faut (sans excès), et dégage à la fois une personnalité attirante ET rassurante. Le mec avec qui les femmes peuvent entrevoir davantage qu’un bon coup d’un soir.

En somme : le type humble et sexué, comme il est expliqué en détail dans Drague Minimaliste.

Comment (vraiment) démontrer de la présélection ?

J’ai déjà répondu indirectement à la question.

Si vous voulez sous-communiquer de la présélection, il faut :

  • Travailler ses fondamentaux : son apparence, ses compétences sociales, son estime de soi.
  • Apprendre à interagir auprès des femmes : à bien initier l’interaction, gérer la pression, escalader, et j’en passe.

Puis, le sentiment que vous êtes présélectionné (suffisamment pour lui plaire) naitra de lui-même.

Comme pour le rapport, l’attirance ou la tension, « forcer » l’impression de présélection avec des pseudo-techniques est le plus souvent contre-productif.

Des questions ? Des suggestions ? N’hésitez pas à me contacter pour m’en faire part. Si cet article vous a plu, allez jeter aussi un coup d’œil à mes livres. Vous ne serez pas déçu !

-Chrys

Apprendre à draguer, ça vous dit ? 

Téléchargez mon Guide Gratuit et découvrez les 20 meilleurs conseils pour apprendre à aborder et séduire dans la rue.

Le mythe de la présélection

Retour à La Une de Logo Paperblog