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Facebook: le livre de Pandore

Publié le 25 juin 2008 par Mawquise

T’sais qu’on en peut plus dans le boudoir, de toutes ces sollicitations extérieures?

Les amis tout ça, c’est d’un chiant, ça prend du temps, ça veut tout le temps quelque chose. Des nouvelles, un avis, avoir une conversation hyper privée, un service (non mais on peine à y croire j’vous jure), te proposer une soirée, bref, les amis c’est un luxe que seuls les chômeurs peuvent se permettre.

(si on y réfléchit, ça se tient)

(mais vous n’allez quand meme pas réfléchir, déconnez pas? si?)

(ah nan, pfiou)

(c’est que vous feriez presque peur des fois)

Bon moi j’ai développé une technique infaillible: hors ligne sur MSN, je réponds pas au fixe genre “je t’ai pas entendu j’étais sous la douche“, je laisse mon portable au fond de mon sac à main et je ne l’en sors sous aucun prétexte, je laisse mes mails s’empiler, et SURTOUT, je ne fous plus les pieds sur Facebook.

Et j’arrive à esquiver plus ou moins.

Au bout d’un moment les gens se lassent, il suffit de leur envoyer un petit coucou de temps en temps si t’as encore quelque chose à en tirer, sinon ça passe dans les pertes et profits et on se trouve de nouveaux pigeons.

Mais alors Facebook, revenons-y!

(ah mais on était partis? Bé oui gros benêt, on parlait de moi à l’instant, essaye de suivre un peu. Sinon on finit par se croire à la Criée un jour de pénurie de crevette poitevine, ça gueule de partout, on s’en sort plus)

Facebook c’est simple, si t’emmerdes personne, en théorie, personne t’emmerde.

Ouais, ouais, ok, t’as toujours un con pour te poker ou t’envoyer un groupe de bras-cassés dont t’as rien à foutre genre “I WAS BORN IN 1964 AND I RULE”, mais au moins, t’es pas censé renvoyer quoi que ce soit.

Parce que bon, on s’excuse mais on est pas nés en 64, manquerait plus qu’à 44 ans j’ai rien de mieux à foutre que de tenir un blog.

Dieu nous en garde.

Sauf que maintenant que le tout-venant a un compte Facebook en France, t’as un peu tous les cadavres de ton placard qui peuvent décider de revenir te hanter d’un coup. Et là crois-moi que c’est autre chose que de t’acquitter de tes devoirs d’ami.

Il y a quelques jours, je reçois ça:

Donc, toi, je t’ai parlé pour la dernière fois en 2001 (et si je me souviens bien TU me parlais pour pas que je te mette ma main dans la gueule, mais passons. Et t’as toujours un CD à moi), et tu veux que je te raconte 7 ans de ma vie là, comme ça?

Quelques jours plus tard:

Ah ouais? Etonnant, quand on sait que quand je suis partie de Paris c’est pas un couteau que tu m’as planté dans le dos MAIS UN PUTAIN DE HACHOIR A VIANDE.

Passons, depuis, je ne suis plus qu’amour et bonté. Tu peux aller en paix.

Le must, ça a quand même été ça:

(Vous remarquerez quand même que j’avais des amies vachement à cheval sur l’orthographe, ça fait plaisir)

J’ai failli répondre “ah mais ça fait 7 ans qu’on s’est pas parlé et j’vais choper le premier train pour plus de discussion tu crois?”, et puis j’avoue, j’ai envoyé un truc vachement moins bigarré genre “non…blabla, le boulot, blabla, pas de vacances….”

Je crois que le jour où je reçois une “demande d’amitié” (ça fait crève-la-faim c’est fantastique j’adore) de la part d’un ancien copain de maternelle, je me désinscris.


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