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Carence ou excès en fer et leurs conséquences

Publié le 13 avril 2017 par Laurepouliquen

CARENCE OU EXCÈS EN FER ET LEURS CONSÉQUENCES

le fer héminique, d'origine animale et le fer non héminique qui se trouve dans les végétaux. Indispensable à l'organisme, cet oligo-élément est caractérisé par de nombreuses propriétés. constituant important de l'hémoglobine et d'enzymes, il intervient dans l'oxygénation du corps avec un rôle important dans le transport de l'oxygène au niveau des globules rouges du sang et dans diverses réactions métaboliques.

1

FATIGUE PHYSIQUE (asthénie marquée)
  • Essoufflement à l'effort
  • Fatigue matinale se prolongeant dans la journée
  • Nuits longues, et pourtant peu réparatrices
  • Vertiges
  • Troubles de la libido

4

SENSIBILITÉ AUX MALADIES INFECTIEUSES
  • Angines, otites, rhinites, Bronchites...
  • Candida albicans, mycoses...

5

SENSIBILITÉ AU FROID
  • Frilosité chronique, extrémités froides.
  • Mauvaise circulation veineuse.
  • Troubles de la vision (fatigue, dégénérescence...)

8

SYMPTÔMES DIVERS
  • Pâleur du teint non génétique.
  • Saignements fréquents du nez (enfants notamment)
  • Fendillements des commissures des lèvres
  • Sécheresse excessive de la peau (certains types d'acnés récidivantes )

Le Pica est un trouble du comportement qui consiste en une envie irrépressible, incontrôlable d'ingérer des substances diverses comestibles ou non.

  • Géophagie pour la terre, l'argile
  • Pagophagie pour des glaçons
  • Rysophagie pour du riz (souvent cru)
  • Amylophagie pour le blé et l'amidon
  • Lithophagie pour les pierres
  • Ce peut être aussi des gommes, grains de café, chocolat ou cornichons.

Le pica est très fréquent dans les pays sous-développés. Mais aussi aux Etats-Unis, où l'on a noté que plus de la moitié des patients atteints de carence martiale avait un pica.

Le pica est bien un symptôme d'une carence prononcée en fer. En effet, on note sa disparition totale avec un traitement de fer efficace. Le pica récidivera avec une nouvelle carence. On n'en a pas d'explication médicale, mais les faits sont têtus...

Ce trouble alimentaire comportemental est donc considéré comme secondaire à une carence martiale (donc une forte carence en fer). Et nous savons maintenant que la carence martiale peut entraîner des altérations des capacités cognitives et donc du comportement, par des atteintes des neurotransmetteurs dopaminergiques. Il est d'ailleurs reconnu que des carences martiales prolongées entraîneraient souvent un retard du développement intellectuel.

Le fait que le pica soit moins connu en Europe pourrait venir du fait que le trouble alimentaire consistant à manger en permanence pain, chocolat, cornichons, par exemple ne sera pas pris en compte comme un trouble alimentaire symptomatique, mais comme une simple nervosité, au même tire que fumer, ou boire.

Par contre, dans les pays plus pauvres, ingérer de la terre, des glaçons ou du riz non cuit (en fait par défaut d'autre nourriture) sera évidemment considéré comme un trouble psychologique.

Il serait donc intéressant d'étudier plus attentivement les troubles comportementaux alimentaires des populations à risque de forte carence en fer dans les pays occidentaux. Surtout que ces comportements ne sont pas avoués spontanément par les patients.

En tous les cas, pica et carence martiale sont associés. Donc un pica peut constituer un moyen simple de dépister une carence en fer prononcée. Et dans le cas d'une anémie, un pica indiquera une origine ferritive.

Le fer est un oligo-élément qui se présente dans les aliments sous deux formes différentes :

le fer héminique, d'origine animale et le fer non héminique qui se trouve dans les végétaux. Indispensable à l'organisme, cet oligo-élément est caractérisé par de nombreuses propriétés. constituant important de l'hémoglobine et d'enzymes, il intervient dans l'oxygénation du corps avec un rôle important dans le transport de l'oxygène au niveau des globules rouges du sang et dans diverses réactions métaboliques.

Le fer est un élément vital pour le corps ; il tient une place importante dans le bon fonctionnement de l'organisme. Un déficit ou une carence en fer peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé, parmi celles-ci on peut noter une baisse d'hémoglobine et une anémie.

Sources alimentaires

Le fer héminique est répandu dans les aliments d'origine animale. Cet oligo-élément est présent dans les viandes, notamment la viande de bœuf et les viandes rouges. Les poissons, les abats, les boudins, les charcuteries, les crustacés, les mollusques, en sont particulièrement riches.

Le fer non héminique se trouve dans les produits d'origine végétale, les céréales, les œufs, les légumes secs, les fruits.

Rôle dans l'organisme

Le fer est un oligo-élément qui entre dans la composition de l'hémoglobine des globules rouges. Utile aux échanges gazeux, l'hémoglobine est un composant protéique qui transporte l'oxygène à travers l'organisme. Le fer qui indispensable à la synthèse de l'hémoglobine, permet au sang de véhiculer l'oxygène.

Aussi, le fer intervient dans la constitution de la myoglobine qui est un réservoir d'oxygène contenu dans les muscles. Il occupe une place importante dans de nombreuses réactions enzymatiques nécessaires à la respiration des cellules. Il est, également, impliqué comme composant de nombreuses enzymes et dans la formation des cellules et des hormones. Le fer joue un rôle essentiel dans le fonctionnement normal du système immunitaire et dans de nombreuses réactions métaboliques.

Besoins en fer

Les besoins en fer de l'organisme varient en fonction de l'activité physique et de l'âge. Avec la perte du fer par la sueur, ces besoins sont élevés chez les sportifs. Ils sont plus importants pendant la croissance, chez les enfants et chez les adolescents. Au cours de l'adolescence, ce besoin est accru à cause de l'augmentation de la masse musculaire. En cas de règles abondantes, les besoins en fer sont plus importants chez les femmes en âge de procréer. Aussi, les situations marquées par une perte de sang (accident ou opération chirurgicale) accroissent les besoins ferriques.

Conséquences d'une carence en fer

Un apport ferrique alimentaire insuffisant limite la livraison de l'oxygène aux cellules et peut être à l'origine d'une baisse de l'hémoglobine. Ainsi, une carence en fer peut se manifester par divers signes cliniques : une fatigue extrême, une sécheresse de la peau, une pâleur du teint, des troubles de la régulation de la température du corps, un essoufflement à l'effort. Elle peut également conduire à des anomalies au niveau des globules rouges et à une anémie dite ferriprive.

Le déficit peut causer une réduction des capacités intellectuelles, une somnolence, une fragilisation du système immunitaire, une moindre résistance aux infections. Les régimes amaigrissants et le régime végétarien peuvent induire une carence en fer.

Le fer est essentiel à la vie, mais si certains en ont trop, d'autres en manquent. Les symptômes de carence ou d'excès, souvent discrets au début, sont à prendre au sérieux, car, dans les deux cas, le fonctionnement de l'organisme est perturbé.

L'hémochromatose est la plus fréquente des maladies génétiques en France :

Une personne sur 300 en est ­atteinte ( soit 200 000 individus). Elle est liée à la mutation du gène Hfe du chromosome 6, laquelle provoque un déficit en hepcidine, une protéine impliquée dans le contrôle de l'absorption intestinale du fer. Il en résulte une quantité excessive ( jusqu'à cinq fois supérieure à la normale) de celui-ci dans le corps. " Le fer, à partir de 5 à 6 grammes dans le sang, devient toxique pour l'organisme. Il va détruire au fil du temps les organes ­importants comme le foie, le pancréas, le cœur, mais aussi les articulations ", explique le Pr Henri Michel, président de l'Association ­Hémochromatose France.

Mieux dépister l'hémochromatose

Grande fatigue, douleurs articulaires, notamment au niveau des doigts, troubles de l'érection, aménorrhée, tachycardie... Ces premiers symptômes passent souvent inaperçus chez les professionnels de la santé. " De même, lorsque la maladie progresse, l'excès de fer détruit les îlots de Langerhans , producteurs d'insuline . Mais l'apparition d'un diabète de type 2 est souvent mise sur ­le compte de l'âge, de la sédentarité et du surpoids, explique le Pr Michel. C'est ainsi que beaucoup de malades sont soupçonnés d'être alcooliques, alors que c'est l'excès de fer qui a provoqué leur ­cirrhose du foie. "

On estime ainsi que 60 000 personnes, en France, ignorent qu'elles sont atteintes d'hémochromatose.

Le Pr Henri Michel milite pour un dépistage précoce de la maladie, avant l'âge de 35 ans, lorsque les dégâts sur l'organisme ne sont pas encore irréversibles et peuvent facilement être traités. D'autant qu'une simple prise de sang suffit : on dose la ferritine, une protéine responsable du stockage du fer, et le coefficient de saturation de la transferrine. En cas de résultats anormaux, on recherche la présence de l'anomalie génétique pour confirmer le diagnostic.

Aujourd'hui, les personnes souffrant d'hémochromatose sont traitées par saignées afin de diminuer la quantité de globules rouges riches en fer. Le traitement d'attaque dépend du surplus en fer. Pour 5 grammes, il faut pratiquer 24 saignées. La maladie continuant à évoluer, une saignée d'entretien est nécessaire tous les deux à quatre mois afin de maintenir un taux normal dans l'organisme.

La prise en charge de l'hémochromatose devient plus difficile lorsque le patient est plus âgé, avec parfois 40 grammes de fer en excès : 160 saignées de 400 à 500 ml, soit deux ans et demi de traitement, sont alors nécessaires. Mais il faut aussi traiter les problèmes de santé annexes (diabète, insuffisance cardiaque, douleurs articulaires). On estime que 2 000 personnes meurent chaque année d'hémochromatose faute d'avoir pu être diagnostiquées et traitées à temps.

Un quart des femmes carencées

Lorsque les besoins en fer ne sont pas satisfaits, la carence peut entraîner une anémie : le taux d'hémoglobine sanguin est fortement diminué, et le sang ne peut plus correctement transporter la quantité d'oxygène nécessaire aux ­tissus. Du coup, on se sent fatigué, le teint est pâle, la tension artérielle baisse, on est essoufflé à ­l'effort, vulnérable aux infections, on éprouve des difficultés à se concentrer ou à être attentif. Selon l'enquête SuViMax, réalisée en France auprès de 14 000 personnes, près d'un quart des femmes âgées de 35 à 50 ans ont une carence en fer et 4,4 % souffrent d'anémie. En effet, certaines peinent à compenser par l'alimentation les pertes de fer liées aux règles lorsqu'elles sont abondantes, par exemple chez les femmes portant un stérilet. Le bon réflexe est de consulter son médecin traitant, lequel pourra confirmer le diagnostic par un dosage de la ferritine et de l'hémoglobine dans le sang afin d'évaluer les réserves de fer dans les cellules.

Les aliments riches en fer

Notre organisme ne produit pas du fer, c'est pourquoi le médecin peut conseiller de manger de la viande rouge, du boudin noir ou du foie, qui en contiennent beaucoup. On en trouve également, mais en quantité moindre, dans les huîtres, le poisson, les céréales complètes et les légumineuses. On peut aussi augmenter sa consommation de vitamine C, car elle facilite l'assimilation du fer par l'organisme.

Si nécessaire, une supplémentation est prescrite pour reconstituer les réserves de fer. Attention à ne pas prendre des compléments alimentaires en automédication, pour ne pas tomber dans l'excès inverse . Le médecin vérifiera que l'anémie n'est pas liée à des saignements gastro-intestinaux (ulcère, polypes intestinaux), à la destruction des globules rouges (maladies de la moelle osseuse) ou à une mauvaise absorption du fer par les intestins à cause de la maladie de Crohn, d'une ­rectocolite hémorragique ou d'une intolérance au gluten.

Les besoins journaliers

Le fer, après avoir été absorbé par l'intestin, est transporté par la transferrine jusque dans la moelle osseuse où il entre dans la composition de l'hémoglobine des globules rouges, qui acheminent l'oxygène des poumons vers les cellules. Les besoins quotidiens varient selon l'âge et le sexe :

- Enfants à partir de 1 an :garçons, 11 mg ; filles, 15 mg.
7 à 10 mg.
- Ados de 14 à 18 ans :
- Femmes en âge de procréer :
de 16 à 20 mg.
- Femmes enceintes et allaitantes :
de 20 à 22 mg.
- Hommes à partir de 18 ans :
8 mg.
- Femmes après 50 ans :
8 mg.


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