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Amis, Uber, boire et le Sens Unique

Publié le 18 avril 2017 par Elosya @elosyaviavia

Amis, Uber, boire et le Sens Unique

La dernière fois, moi et un de mes collègues sommes allés voir une pièce de théâtre où jouait une connaissance et où l’un des régisseurs de notre théâtre s’occupait de la régie lumière et son.

La pièce se termine, moi, mes deux collègues, la copine de l’un d’eux, les comédiens, metteur en scène et d’autres spectateurs allons nous ravitailler et fêter la dernière du spectacle dans un bar pas très loin.

Le bar se nomme « Le Sens Unique ».

Après cette soirée, je me suis dit que le nom du bar c’était vraiment drôle, vu ce qu’il s’est passé.

Donc on y va, on parle, on boit. Première tournée.

Je prends un cocktail. Mes collègues prennent une pinte.

Je me dis que c’est le premier et dernier verre de la soirée, celui-ci fini, je rentre juste après parce que le lendemain je dois me lever tôt.

On boit, on rigole, on discute.

Après ce premier verre, je le pose et je dis : je me casse les gars !

Les mecs me disent bah non, allez encore un verre et puis il est tôt (m’enfin, 22h45 en semaine). Et que allez encore un. Je réponds que nenni, j’ai mon manteau sur le dos, j’ai mon sac en bandouillère, je me casse et puis on la connaît l’histoire du encore un peu : tu restes à expliquer que non, de non, non, je m’en vais et puis au choix quelqu’un commence une nouvelle histoire/quelqu’un te paye un verre/quelqu’un te raisonne que ça va il est pas tard. Ou les trois à la fois se passent et 1h15 après tu es toujours debout près du comptoir avec ton deuxième verre de la soirée (bien chargé le verre, y avait pas que des feuilles de menthe, de la glace pilée et de l’eau gazeuse hein, le rhum est bien présent aussi) et pompette tu rigoles avec tes potos.

Oui et donc, je ne suis pas partie finalement.

Plus tard dans la soirée. Il est minuit. Et là c’est un de mes collègues qui vaillamment nous dit je me casse ! Bah nous qu’est ce qu’on fait et bah oui rebelote, il est pas tard, allez reste, enlève ton manteau putain, viens je te paye un verre. Il nous dit qu’il va prendre le métro, on lui rétorque qu’il peut rentrer en tacos, c’est bon. C’est la fête quoi (un jour de semaine à minuit alors que le lendemain faut aller bosser. Moi j’étais en vacances en vrai, mais je compatissais totalement avec les autres. Boooooooooon). Eh bah oui, il est resté et rebelote, on a rigolé, on a bu, on a parlé.

Au bout d’un moment quand même, ce collègue, raisonnable dit qu’il va partir et il tente de se commander un Uber. Après 20 minutes où je l’entends râler parce que ça marche pas, qu’il comprend pas, je lui prends le téléphone des mains (je suis une fille un chouia abrupte quand je suis pétée) et je regarde et là je lui braille que : bah oui normal que ça mouline, t’es en wifi putain, faut te mettre en 4G sinon ton tel, il comprend pas, il galère, roh putain quoi bon je vais te le faire ton truc (abrupte. Un chouia. Oui). Je mets son tel en 4G ,je me remets sur l’appli, je règle les infos de prise en charge et je mets l’adresse de son domicile. Pour être sûre, je lui montre vite fait, il regarde. On se dit que c’est bon, je lance le bordel et hop c’est commandé.

Juste après je me commande le mien.

On termine les verres en attendant nos ubers respectifs.

Autant vous dire qu’à ce moment de la soirée, on n’était clairement pas frais et qu’on sentait bien que nos boissons étaient alcoolisées.

Après quelques minutes le uber de mon collègue arrive, je me marre parce que le mien était censé arriver avant le sien. On se fait la bise, il rentre dans la voiture.

Moi et mon autre collègue restons dans le bar en attendant le mien. Il se passe une dizaine de minutes. Le mien n’arrivant pas et ne donnant aucun signe de vie. Je l’annule et je m’en commande un autre.

Mon uber semble cette fois vraiment en route. On regarde le temps d’arrivée avec mon collègue. C’est à ce moment là, qu’il y en a un qui se gare juste devant le bar.

Je dis à mon collègue : ah bah tiens c’est marrant, on dirait exactement le même uber que celui que Machin (mon collègue raisonnable) a pris il y a 10 minutes.

On rigole.

Le uber en question stationne devant le bar.

On rigole, mais plus on regarde et plus on se dit que la voiture ressemble vraiment à celle prise par notre collègue précédemment.

Nous sommes intrigués, alors j’appelle mon collègue.

Il sort du uber.

On comprend pas ce qu’il se passe.

Le mien arrive. Je dois filer, mais avant de rentrer dans le mien je lui demande : bah qu’est ce qu’il s’est passé ?

Bah il s’est passé que le uber a récupéré quelqu’un après lui et qu’ensuite la voiture a fait le tour du pâté de maison, parce qu’il semblerait qu’il y avait la même adresse pour le départ.

Et pour l’arrivée.

J’ai explosé de rire.

J’ai eu un fou rire pendant au moins 5 minutes.

Quand j’ai pris mon uber, j’ai ri tellement fort et longtemps que le chauffeur m’a zieuté les 5 premières minutes du trajet dans le rétro avec l’air inquiet. Et la fille à côté de moi, a plongé instantanément dans son téléphone et elle ne l’a pas lâché de tout le trajet.

Et plus j’essayais de leur expliquer et plus j’avais le fou rire. Je voulais leur expliquer moi, que je voulais rendre service, mais qu’en réglant les paramètres, j’avais fait faire le tour du pâté de maison à mon collègue qui était pressé de rentrer. Que je comprenais pas comment ça avait pu se passer, mais que je trouvais la situation tellement drôle que je pouvais pas m’arrêter de rire. Que j’étais juste hallucinée de ma boulette et que vraiment, vraiment, c’était juste complètement con cette histoire, mais qu’elle était bien bonne non ? Non ?

Mais mes tentatives d’explications se sont noyées sous mon fou rire qui m’a fait perdre auprès de ce chauffeur et de l’autre passagère toute crédibilité et toute notion de sainteté d’esprit en l’espace de quelques minutes.

Je me suis mordue les lèvres, pendant tout le trajet pour ne pas repartir en fou rire hein.

Moralité : parfois quand on veut aider ses ami.e.s eh bah au final on leur fait juste faire un petit tour de pâté de maison.

Mais vu la chialade de rire, c’est un petit tour qui valait le coup.

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