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Le modèle danois : un modèle favorable et encourageant pour les entrepreneurs

Publié le 18 avril 2017 par Diateino

Le modèle danois : un modèle favorable et encourageant pour les entrepreneursQuel est le point commun entre Skype, TrustPilot ou Momondo ? Aucune idée ? Et si nous rajoutions Lego ? Toujours pas ?

Le point commun entre toutes ces sociétés, aujourd’hui réputées, est qu’elles ont vu le jour au Danemark.

Il y a parfois de quoi envier le Danemark qui se retrouve souvent en tête des classements : les habitants les plus heureux de la planète, pays le moins corrompu au monde, top des pays dans lesquels il fait bon vivre… Mais aussi, un des pays les plus favorables à l’entrepreneuriat.

Comment un pays de moins de 6 millions d’habitants peut-il autant faire parler ? Que font de plus ces jeunes Danois, qui à peine sortis de l’école, créent des entreprises aussi innovantes ? Comment le Danemark peut-il représenter un modèle pour l’entrepreneuriat ?

L’école : un lieu favorable à la prise d’initiative et à l’innovation

Les entrepreneurs sont, avant tout, des personnes qui osent prendre des risques et dont l’envie d’entreprendre est plus importante que la peur d’échouer.

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Cet esprit entrepreneurial est, au Danemark, profondément ancré dans la culture. Dès l’école, les jeunes Danois sont invités à prendre des initiatives. Le système de notation arrive, par exemple, très tard afin de ne pas freiner la créativité des enfants et de ne pas les décourager à travers un jugement négatif. Très tôt, le système éducatif accorde une grande confiance aux enfants et les laisse prendre des initiatives afin de les responsabiliser. Ainsi, les travaux de groupe sont courants. Lors de ces travaux, il n’est pas rare de voir les enfants mélangés selon leurs âges de manière à ce que les plus âgés prennent naturellement le rôle de guide.

Ce système éducatif libre et valorisant permet aux jeunes Danois d’acquérir très tôt confiance en eux et prise d’initiative.

Des cours sur l’entrepreneuriat enseignés dès le lycée

De nombreux lycées danois offrent la possibilité à leurs élèves de prendre des cours sur l’entrepreneuriat. Ces cours permettent d’offrir un support aux jeunes ayant déjà créé leur entreprise (et les lycéens ayant déjà essayé de se lancer dans l’aventure sont nombreux). Ils permettent également de guider les jeunes qui aimeraient créer leur entreprise et représentent, enfin, une première introduction à la possibilité d’entrepreneuriat pour ceux qui n’y avaient jamais songé auparavant.

L’ambition entrepreneuriale peut se poursuivre à l’université où de nombreuses universités danoises sont spécialisées dans l’entrepreneuriat. Les universités traditionnelles sont également beaucoup plus ouvertes à l’entrepreneuriat. Par exemple, dans les universités de management, il est bien souvent possible d’accomplir son stage de fin d’année en entreprise ou en créant son projet entrepreneurial soutenu par un professionnel de l’université.

Et pour les entrepreneurs qui n’ont pas suivi d’études, de nombreuses formations sur l’entrepreneuriat sont disponibles pour des prix très accessibles.

De nombreux dispositifs sont proposés et il n’est pas difficile de se former en tant qu’entrepreneur. Cependant, certains décident de se lancer dans un projet sans formation au préalable. Il faut dire que le cadre flexible qu’offre le Danemark à la création d’entreprise invite à, tout simplement, se lancer.

Un cadre flexible et favorable à l’entrepreneuriat

Un esprit entrepreneur n’est, cependant, pas toujours suffisant. La sécurité est bien évidemment un critère également important. Le Danemark a la particularité d’offrir un très bon cadre de vie à ses habitants.

Les emplois flexibles permettent d’avoir accès assez facilement à un CDI. Ainsi, démissionner de son emploi pour trouver un autre emploi, voyager ou mener son projet entrepreneurial ne fait pas aussi peur. De la même manière, il est beaucoup moins risqué pour un entrepreneur d’embaucher dans la mesure où, dans cette flexibilité, le licenciement est également plus facile.

À cette flexibilité dans le monde de l’emploi s’ajoute une sécurité financière non-négligeable. L’état danois est réputé pour son système d’état providence très performant. Éducation et accès aux soins gratuits, indemnisations au chômage élevées et un taux de chômage bas permettant de trouver un travail assez rapidement en cas de besoin.

La prise de risque en créant son entreprise reste donc assez limitée. Toutefois, la sécurité financière n’est pas la seule caractéristique de ce cadre favorable à l’entrepreneuriat. Ce dernier se caractérise, en effet, également par une administration pour créer son entreprise largement simplifiée. Alors que beaucoup se laissent décourager par cette première étape en France, vous pouvez, au Danemark, créer votre entreprise en ligne en 5 petites minutes et pour un montant symbolique de 1 couronne danoise (moins de 10 centimes).
Mads Hvidberg, fondateur et directeur d’une start-up danoise s’exprime à ce sujet : « Créer son entreprise au Danemark est très facile. En quelques minutes seulement, vous recevez votre numéro CVR [équivalent du numéro SIRET] et pouvez débuter votre activité. Et le système danois assure une bonne sécurité en cas d’échec. Ainsi, il est plus facile de prendre des risques lorsqu’il n’engage pas votre futur ou celui de votre famille. »

Pour conclure

Plusieurs raisons peuvent expliquer que les jeunes entrepreneurs danois soient de plus en plus présents sur le marché international. Tout d’abord, leur système scolaire très encourageant et ouvert à la création d’entreprise, mais aussi le cadre rassurant qu’offre le Danemark aux entrepreneurs.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’à ce cadre parfait s’ajoute le besoin qu’ont les Danois de s’internationaliser. En effet, avec un marché de 6 millions d’habitants, l’internationalisation devient une nécessité qui est bien ancrée dans la culture du business danois.

Pour finir, il faut également souligner que l’échec peut être envisagé différemment selon la dimension culturelle. Les Danois auraient tendance à considérer l’échec comme une leçon de vie plutôt que comme un évènement négatif. Ainsi, le jugement des autres en cas d’échec et l’échec lui-même en deviennent moins intimidants.

Article rédigé en collaboration avec MONEYBANKER


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