Taboo, la série sans foi ni loi !

Hello mes tordus,

Notre rendez-vous du mercredi est enfin là ! Je sais que vous trépigniez d’impatience de connaître la série que je vais vous présenter.

Il s’agit d’une série britannique de Steven Kninght et Tom Hardy (Peaky Blinders), produite par Ridley Scott : Taboo.

Présumé mort en Afrique depuis de nombreuses années, en 1814, James Delaney revient à Londres. Homme tourmenté et changé, il trouve à son retour son père, Horace Delaney, mort, et constate que son pays l’Angleterre est en Guerre avec la France et les États-Unis.

L’arrivée de James menace de perturber les ambitions de sa demi-sœur Zilpha et de son époux Thorne Geary ainsi que les ambitions politiques de la Compagnie des Indes orientales, présidée par Sir Stuart Strange.

« Anne-Ju, tu aimes vraiment le Londres du 19ème siècle ! »

Et oui ! J’adore cette époque ! Même si je suis heureuse de ne pas y vivre. D’ailleurs, je ne pourrais pas y survivre plus d’une journée : odeur, maladie, brouillard, violence, saleté et j’en passe.

Et ce n’est pas la demeure des Delaney que vous trouverez sur Airbnb ! Faut pas se leurrer: « Trop de rustique, tue le rustique ». Alors parlons de notre hôte. Cet homme, James Delaney, interprété merveilleusement bien par Tom Hardy, revient d’Afrique après des années d’absence pour enterrer son père. Bien sûr, ils ne sont pas quittés en bons termes. Mais pas grave, le fiston est revenu avec son long manteau noir, ses cicatrices, tatouages et cet air plus que mystérieux. Qu’a-t-il fait ? Pourquoi est-il parti ? Pourquoi est-il revenu ? Ah là j’ai la réponse : héritage. Sauf que ça serait trop simple si il pouvait hériter aussi facilement. Car, le magot intéresse la compagnie des Indes qui est prête à tout pour l’obtenir. Sauf que James Delaney nous réserve de belles surprises.

Il ne faut pas le prendre pour un lapin de 6 semaines. Il est intelligent, malin et surtout flippant. Car, il manie assez bien les armes et il sait faire passer les messages quand il le veut ! L’éventration est sa signature ! Tant qu’à faire, autant faire peur. Car, il y a un côté mystique dans cette série. N’oublions pas qu’il revient d’Afrique et la communication avec les esprits est monnaie courante. Donc, on le croit posséder, le messager du diable. On le craint, on le fuit et ça j’adore ce genre de personnage. Mais je vous rassure, pas que lui. Il y a d’autres personnages qui vont jouer un rôle important aussi. Il y a de la place pour tout le monde et le scénario a su bien les placer.

En parlant scénario, le contexte historique n’est qu’en filigrane : 1814, époque du début de la révolution industrielle, du transport maritime et des monopoles, les tensions entre anglais et états-unis pour la conquête de territoires, le monopole du thé, le colonialisme,  l’esclavagisme, la vente de fourrures….Mais tout ceci n’est que prétexte pour les aventures que les scénaristes vont nous faire vivre. La série privilégie les décors et l’aspect visuel qu’ils dégagent. Quand James est violent, les décors sont durs et sombres et vice et versa. Tout ceci appuie chaque personnage et rend encore plus fort l’ambiance de la série. Je peux vous garantir que je ne me sens pas du tout en sécurité dans ce Londres de 1814 ! Mais alors pas du tout !!!!

Tout à l’heure, je vous parlais de croyance, de magie « tribale ». L’aspect surnaturel nous emmène entre rêves, fantasmes et hallucinations à la recherche du passé de James, entre sauvagerie incontrôlée et secrets familiaux, pour un personnage hors du temps qui confère à la série son ton original.

Bref, vous l’avez compris, cette série est réel bijou : acteurs, scénario, musique, décors.

La saison 1 est composée de 8 épisodes et elle se dévore donc facilement en 1 week end. Une bonne nouvelle est tombée le 8 Mars 2017, avec la renouvellement pour une saison 2.

Une mention spéciale à la bande son. Je ne cesse de vous le dire, il y a maintenant une vraie recherche pour nous plonger dès le début dans l’ambiance. Et pour moi, c’est mission réussie.