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Pour autant, cette progression de l’indice général masque plusieurs réalités contrastées entre les différentes essences. Les bois d’industrie et les bois d’énergie feuillus ont pâti de la chute des cours mondiaux de la pâte à papier, des stocks déjà présents chez les industriels et d’un climat hivernal très clément depuis plusieurs années. Ils s’affichent, pour la première fois depuis 2006, sous la barre des 10 €/m3. Le Pin maritime souffre également du marché morose de la pâte à papier et enregistre une baisse de 6 points à 34 €/m3. En revanche, le Douglas, essence emblématique de la forêt privée française, connaît une progression de 7 % à 56 €/m3. Le Chêne, dont le prix progresse de 12 % par rapport à 2015, assure à lui seul la hausse globale des bois feuillus. Il bénéficie d’une forte demande étrangère et du regain de l’industrie de la tonnellerie. Pour Gilles Seigle, Président-Directeur Général de la Société Forestière de la Caisse des Dépôts, « les perspectives à moyen terme sont encourageantes. Cette situation devrait profiter à la Forêt Française, sous réserve de produire les catégories de bois recherchées et d’obtenir des prix de vente permettant aux propriétaires d’assurer le renouvellement de la forêt, dans une logique économique partagée ». Il souligne « il est nécessaire de favoriser l’implantation de transformateurs en France et de développer la recherche afin de multiplier les usages du bois ».
Créé en 2009 par France Bois Forêt, l’Observatoire économique a pour objectif la création et la conception d’indicateurs clairs et lisibles sur l’activité de la filière bois. Ils permettent à chaque acteur de la filière de comprendre les différents marchés et leurs évolutions. L’indicateur du prix de vente des bois sur pied en forêt privée est la référence annuelle de la partie amont pour mesurer l’évolution du cours des bois, lequel participe à la performance de l’investissement forestier.