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Exposition “La Force en dedans : Raymond Reynaud et l’art singulier” | Église des Frères Prêcheurs Arles

Publié le 22 avril 2017 par Philippe Cadu

Du 24 avril au 20 mai 2017 - Vernissage samedi 29 avril à 11h.

Pour le 10ème anniversaire de la disparition de Raymond Reynaud,

l'AASRR (Association des Amis du Singulier Raymond Reynaud) et le service culturel de la Ville d'Arles, organisent une exposition autour de l'œuvre et du travail pédagogique de l'artiste Raymond Reynaud. Cette exposition prendra place dans le cadre de l'Église des Frères Prêcheurs et présentera une sélection de peintures et de sculptures représentatives du travail de ce singulier de l'art en regard d'une sélection de travaux réalisés par certains de ses élèves (Martine Bayle, Jeanne Disdero, Renée Fontaine, André Gouin, Arlette Watelet-Thozet) à l'Atelier du Quinconce Vert, que Raymond Reynaud anima de 1977 à 1990. Elle montrera également les œuvres d'artistes avec lesquels Raymond Reynaud entretint de fructueux échanges tout au long de sa vie, tels Chomo, Jaber, Paul Duchein, Adam Nidzgorski ou Danielle Jacqui. Une des chapelles de l'Église sera dédiée à un " cabinet de curiosités ", rassemblant dans un ordre aléatoire, à la manière d'une des pièces de la maison de l'artiste, dessins, peintures, sculptures, troqués ou offerts par des artistes tels que Pakito Bolino, Gérard Sendrey, Fernand Michel, Bruno Montpied, Marie Morel et beaucoup d'autres.

RAYMOND REYNAUD L'ART INVENTIF: SON ÉCOLE

La Provence riche d'un passé artistique et d'un foisonnement de courants d'expression plastique, autant autochtones qu'extérieurs, a vu apparaître voilà un quart de siècle, l'Art Inventif, un concept imaginé par Raymond Reynaud.
Ce passionné de peinture, également musicien, suivit tout d'abord l'enseignement des Beaux-Arts à Salon, puis se perfectionna au cours de stages dans la capitale. Face au savoir-faire traditionnel rapidement un blocage et une impossibilité de peindre s'installèrent durant des années. Puis la découverte des travaux d'artistes naïfs et des oeuvres de Gaston Chaissac l'amenèrent à comprendre que l'imaginaire devait se libérer d'un savoir appris et d'une technique emprisonnant la spontanéité. Il élabora alors sa propre expression artistique. Sans le savoir, à l'époque, il rejoignait déjà les préoccupations identiques de Jean Dubuffet, du groupe Cobra, des Hors-les-normes, des Singuliers et de bien d'autres artistes de ces dernières décennies.
Comme eux, tâtonnant, il cherchera un langage plastique qui rende au mieux sa vision du monde. Il forgera les propres outils de son expression artistique. Tel un enfant attentif et émerveillé, il redécouvrira alors le monde. Ainsi, une série de gouaches évoque avec délectation foires et cirques, fanfares, orchestres et divas. Devenu chantre de l'homme du commun, il revisite l'art populaire. Pour impressionner le spectateur, le lion ne doit-il pas être dix fois plus grand que le dompteur et la diva avoir une bouche capable d'avaler tout un orchestre ?
Ces observations de la vie au quotidien lui serviront de point de départ pour une quête initiatique de plus en plus exigeante. Son oeuvre s'avancera toujours plus avant dans la recherche du mystique, du sacré, du besoin d'absolu. Dans sa série des péchés capitaux, il explore à travers une mise en scène des plus évocatrices, les turpitudes de la nature humaine, tandis que sa longue fresque " la danse macabre ", témoigne de notre lente déchéance jusqu'à la mort inévitable.

Église des Frères Prêcheurs, Quai Marx-Dormoy Arles,


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