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And then I came back in France

Publié le 26 juin 2008 par Camille La It Girl

Il y a un an, je me souviens très bien, j'ai pris le shuttle dans l'autre sens, mes affaires entassées dans le Picasso de ma mère, ma grand mère coincée entre des sacs, ma mère et moi à l'avant.

Ca fait 365 jours. Lili a commencé son blog alors que moi je terminais l'aventure la plus extraordinaire de ma vie. J'étais partie quelques mois faire mon Romain Duris en Angleterre. Ca avait vraiment bien commencé, j'étais même tombée amoureuse pour de vrai, pour la première fois de ma vie. Un truc de dingue, un coup de foudre qui se répétait chaque matin quand je le voyais, chaque fois qu'on prenait le repas dans la cuisine. C'était bien. Mon grand père est mort, c'était moins bien. Beaucoup moins bien. C'était juste le truc le plus naze du monde. Même que mon petit coeur amoureux pour la première fois s'en est beaucoup trop voulu pour un petit coeur de fille qui pour la première fois de sa petite vie osait aimer plus quelqu'un qui n'étais pas de sa famille. J'ai décrété que c'était de ma faute, que j'étais juste vouée à l'échec.

Ca dure encore un peu ( trop), parfois ça s'en va, comme aujourd'hui quand je garde mes trois petits loustics et que la grande décrete que je ne dois pas aller faire de stage dans une autre ville en Janvier parce qu'alors, je ne pourrai plus aller les garder un mercredi par mois. Ca me fera de la peine à moi aussi, je lui ai dit, alors elle m'a demandé de rester à son fillage au théatre. L'autre nounou n'a pas eu cette chance, j'ai mes petits privilèges moi aussi...

Enfin bon bref passons, Mon grand père est mort parce qu'il était vieux et malade. Je ne suis ni veille ni malade, je n'aurai pas pu prendre sa place. Je préférais rêver que je serais dans les bras de ce garçon plutôt que de passer des soirées dans des concerts à me demander pourquoi j'acceptais d'aller à un concert de rock juste parce que je voulais qu'il m'embrasse après le concert. Les garçons embrassent toujours les filles après les concerts dans les films. J'aurai vachement aimé ça moi.

Il ne m'a jamais embrassé, il m'a juste pris dans ses bras. Sauf que je venais d'hurler comme une damnée. Après je me suis trop laissée aller à ne plus ressembler à rien. Peut-être que j'aurai du essayer de faire autrement, mais j'avais que The Jane Austen's guide to dating, que je suivais à la lettre ( et qui ne prend pas en compte l'option "Ma pauv fille, le mec parfait de ton coeur, il est encore plus timide que toi")

Enfin voilà, ça fait un an que la Perfide Albion et moi, c'est fini. Et tout ce que je trouve à dire, c'est à propos de lui.

Il n'y a pas eu un baiser, c'est dire si on était des quiches. Parfois je me dis que j'ai rêvé, je me force à me rappeller que je ne suis pas jolie, que j'ai des mollets qui ne rentrent que dans une seule paire de bottes ( qui sont dans mon armoire, merci :D), que j'ai des seins invisibles à l'oeil nu et que je ne suis pas vraiment une fille interessante quand il s'agit de faire autre chose que de parler ou de rire. Et parfois je me dis qu'après tout, mes amies trouvaient qu'on s'entendaient un peu trop bien pour de simples collocataires amis. Je me souviens que quand je suis partie en pleurs à l'aéroport, ma super colloc bresilienne m'a demandé si je n'avais pas envie de demander à Martin ( prononcer Martine svp, il était natif des gens de l'autre côté du Rhin) et qu'au lieu de dire " Oh toi aussi tu crois qu'il m'aime bien, enfin autant que moi je l'aime bien" j'ai dit " I don't feel like kissing anybody anylonger" ( ce qui est faux, ultra faux, autant je me crispe physiquement dès qu'un mec que je sens pas s'approche de moi, autant lui, il peut venir sonner à ma porte maintenant, je le laisse faire sans me plaindre...)( Ouai comme s'il allait venir, il a même pas mon adresse)(minute chauve souris :  ni mon code, ni mon étage, ni mon pallier!)... bref j'essaye de me raccrocher à tous les bons moments, les petites attentions, le petit " Darling" dont il m'a affublé un jour comme ça, toujours devant la Bresilienne.

Non puis je suis tout de même propriétaire de The Robe porte Feuille qui lui a fait décrocher sa machoire au petit-déjeuner, je me souviens très bien avoir été ce jour la en pleine explosion florale de plénitude dans le dedans de mon corps :D)

Je m'amuse à jouer aux jeux des filles amoureuses, à m'imaginer que je prend mon courrage à deux mains, que je vais en Allemagne, que je lui lance des " I want to spend my life time loving you", qu'il y a à ce moment précis un quatuor de violons, que je pars en courrant, qu'il me ratrappe et qu'il m'engueule parce que " Why do you spend your time running ?". Qu'après il passe sa vie à diriger des aéroports dans le monde entier et que moi je suis sa gentille femme qui écrit des livres".

Y a pas à dire, ceci n'est pas un article sponsorisé pour Ma vie n'est pas une Comédie Romantique... Si Richard Curtis pouvait réécrire le scénario, j'aimerai beaucoup que Meryl Streep joue ma mère et que Alexis Bledel joue le mien.

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Alors là, on peut croire que j'ai des seins, mais moi j'appelle ça un wonderbra.

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