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Attention : le plus facho des deux n’est pas forcément celui qu’on croit !

Publié le 26 avril 2017 par Delanopolis
Votre nouveau Pot-aux-Roses ! Attention : le plus facho des deux n’est pas forcément celui qu’on croit ! 1 – Comment reconnaître un projet autoritaire ?

Les bobos décérébrés par la lecture du Monde ont perdu depuis belle lurette toute lucidité politique. Sinon, ils se rendraient compte que, par-delà les apparences, l’entreprise macronienne ressemble beaucoup plus à un projet fasciste que celle de Le Pen.

J’exagère ? Examinons quelques critères simples.

D’abord, même si Le Pen met en avant sa personne et son prénom, « En Marche » a été inventé parce que ces termes reprennent les initiales mêmes d’Emmanuel Macron. En matière de personnalisation du pouvoir, on ne fait pas mieux.

Ensuite, le Front national est un parti tout ce qu’il y a de plus classique : il y a des factions, on s’y dispute, on s’y déchire, entre sympathisants de la tante, de la nièce, de Philippot, de Collard, etc. Mais chez Macron ? Rien. On ne voit qu’une tête, on ne connaît aucune différence de sensibilité, tout est renvoyé aux prises de position arrêtées de manière opaque par un seul individu. Du reste, En Marche n’est pas un parti mais plutôt une association de promotion d’un ambitieux. C’est à peine si les Français peuvent donner le nom de Collomb comme co-équipier du chef. Heureusement, depuis dimanche dernier, il y a Stéphane Bern.

Poursuivons par les soutiens et financements. Pour le FN les choses sont plutôt claires même si elles sont critiquées. Il picore ici et là, use et abuse des fonds européens, emprunte auprès de banques russes car les françaises lui refusent tout.

Macron, lui, avance des chiffres totalement fantaisistes sur l’origine de son argent. En mars dernier, avant de se tourner vers des banques et alors qu’il avait déjà dépensé énormément, Macron évoquait un « montant médian de dons de 50 euros de la part de 30 000 donataires ». Si médian signifiait moyen on arrivait alors à un total 1,5 million d’euros, ce qui n’était d’évidence rien par rapport à ce qu’il avait déjà dépensé rien qu’avec ses meetings géants.

En réalité Macron joue sur les mots et quelques centaines de très gros donateurs apportent vraisemblablement loin du « médian » pour approcher le maximum légal de 7600 euros chacun. Macron est forcément financé par un collectif d’hommes d’affaires discrets. Tiens, tiens, cela fait étrangement penser à la manière dont jadis les apprentis autocrates trouvaient de l’argent, en agitant le spectre de mouvements de partageux ou du désordre pour rabattre les possédants dans leur camp.

Désolé, ce n’est pas un point Godwin, juste un rappel historique.

Allons maintenant au fond du discours. Quand Le Pen parle de referendum et de débats devant le peuple, Macron, dans à peu près tous les domaines, renvoie à des décisions d’allure autoritaire (ordonnances) ou plus encore à des négociations obscures entre technocrates. Sur la cruciale question européenne en particulier, il évoque des « conventions démocratiques » dans les 27 États à la fin de l’année 2017 pour un « nouvel élan européen » avec les pays volontaires. Cela ne veut rien dire : il ne peut s’engager pour 26 autres pays.

Donc, tout serait soumis à des tractations que lui seul conduirait, selon des objectifs et des méthodes que lui seul déciderait, dans l’opacité complète. La pente est pour le moins glissante vers une pratique ultra-personnelle appuyée sur des exécutants issus de l’administration.

Rappelons que le fascisme ne se présente pas uniquement, loin s’en faut, sous la forme de sbires en uniforme maniant le gourdin et la fiole d’huile de ricin. Cela fait belle lurette que l’autoritarisme et l’arbitraire des technocrates a pris le relais de ce genre de beauté.

Abordons maintenant la question de la police, du terrorisme et du maintien de l’ordre. Macron nous parle de créer une « Task force » placée à ses côtés à l’Elysée et qui n’obéirait qu’à lui. Rappelons que nous sommes pour longtemps encore en régime d’état d’urgence. La protection de la vie privée et des droits fondamentaux est singulièrement affaiblie, même si on a un peu tendance à l’oublier ces temps derniers.

Le croisement de ces deux énoncés permet tout simplement la constitution parfaitement officielle d’une sorte de super cabinet noir à l’Elysée, qui pourrait centraliser des données sensibles sur les citoyens qui ne seront pas en odeur de sainteté. Encore et toujours on voit la centralisation et la dissimulation comme marques de fabrique du produit Macron.

Quant aux nervis dont tout régime autoritaire a besoin, les abondants crédits de politique de la ville et autres aides aux banlieues que prévoit Macron permettront aisément de les trouver. Les islamo-fascistes ne seront pas perdus pour tout le monde.

Non mes amis, ne pensez pas paresseusement que je suis devenu paranoïaque ! Réfléchissez un peu avant de voter et dites-vous que les régimes autoritaires prennent, de génération en génération, des formes et des visages sans cesse changeants.

Le Front national n’a certes pas toujours été exempt de critiques mais qui a-t-il molesté depuis pas mal d’années alors que ses meetings sont régulièrement perturbés par des «antifas» ?

Comme le notait autrefois Huey Pierce Long, un aventurier de la politique américaine : « les fascistes de demain se nommeront eux-mêmes les antifascistes ». Il en savait quelque chose : élu en 1924 contre toute attente gouverneur de Louisiane sur un programme qu’il qualifiait de « progressiste », - tiens, tiens !- et profitant de la division de ses adversaires du parti démocrate il put se lancer dans l’épuration de l'administration selon le spoil system et finit son singulier parcours dans la corruption généralisée, la brutalité et l’assassinat !

Brrrr ….

2 – Les Irrépublicains

Décidément, tout le monde n’a pas le minimum de bon sens politique de Mélenchon. Le réflexe pavlovien qui consiste à appeler à voter Macron chez la plupart des dirigeants « républicains » ne peut que renforcer leur adversaire dans ce qui reste sa tâche la plus ardue: la constitution d’une majorité à l’Assemblée nationale. Il faut d’évidence briser l’élan de Macron et pour cela qu’il ne dépasse pas les 55 % au second tour de la présidentielle.

Ainsi, ne pourra-t-il attirer trop de magouilleurs et de carriéristes « républicains » qui préfèreront rester au bercail plutôt que de tenter l’aventure « En marche ».

Mais il doit être plus facile de recruter un assistant parlementaire dans sa famille que de réfléchir à genre de considérations tactiques.


3 – Dur d’être mou

« Un vote ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte … » a déclaré Mou-encore-Président-pour-un-mois à des journalistes. Exactement ce qu’Hollande n’a pas fait depuis son élection en 2012 !

Il paraîtrait que c’est un avertissement à Bébé Macron …


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