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Magnus Million et le dortoir des cauchemars, Jean-Philippe Arrou-Vignod

Par Maliae

Magnus Million et le dortoir des cauchemars, Jean-Philippe Arrou-VignodRésumé : Un étrange pensionnat.
Des élèves qui disparaissent.
De terrifiantes créatures surgies du brouillard.
1 341 heures de colle…

Voilà Magnus Million, 14 ans, confronté au plus sombre des complots : le monde des rêves menace d’envahir son pays, la Sillyrie, et c’est lui qui a été choisi pour l’en empêcher. Pourquoi ? Nul ne le sait, sinon peut-être la minuscule et renversante Mimsy Pocket, son garde du corps… Mais ce qu’ils vont découvrir ensemble dépasse de loin tout ce qu’ils ont pu imaginer. Peut-on triompher de ses pires cauchemars ?

Avis : C’est un livre jeunesse qui va nous conter l’histoire de Magnus Million, un garçon un peu trouillard mais vachement attachant. Il souffre de narcolepsie et 12 réveils ne suffisent pas forcément à le réveiller. Malgré sa grande taille et son poids, il est du genre à avoir peur et à vouloir se faire petit pour pas avoir d’ennui.
Magnus on s’y attache directement, c’est un personnage drôle, loufoque, qui s’attire des ennuies assez facilement.

Suite à une de ses bêtises, il écope de plus de 1000 heures de colle et doit emménager dans le dortoir de l’école. Et là, les véritables ennuis vont commencer.

Les personnages de cette histoire sont plutôt attachants, j’ai adoré Magnus, j’ai beaucoup aimé Anton, surnommé Le Crachat, il a quelque chose de touchant, malgré sa violence. On sent que la vie n’a pas été tendre avec lui, pas étonnant qu’il soit si peu tendre. J’ai aimé Mimsy Pocket également. Et les orphelins. La plupart du temps j’ai détesté les adultes, sauf exception de certains. On rencontre des personnes qui sont assoiffés d’argent et de pouvoirs.

Car ce livre dénonce un monde où les riches sont prêts à tout pour s’enrichir, se fichant qu’il y ait des pauvres (d’ailleurs selon eux, les pauvres sont là pour favoriser leur enrichissement). J’ai trouvé que la critique était très acérée, mais également très juste, et qu’il existe pas mal de similitude avec notre époque. Même si celle du livre a un petit côté dystopique.

L’histoire est écrite avec un style assez simple, et humoristique, on sent le ton jeunesse, sans que ça ne soit ennuyant du tout. Elle n’est pas aussi mignonne qu’on peut l’imaginer. Magnus a perdu sa mère, son père le laisse se débrouiller seul dans leur grande maison, les pauvres crèvent de faim, les enfants sont maltraités dans leur école et leur ville, les adultes font des expériences et utilisent les enfants. Ça a un côté assez horrifique et un peu malsain. Très dénonciateur également. Avec une pointe de fantastique (je regrette que le fantastique n’est, d’ailleurs, pas été plus présent).

J’ai beaucoup aimé cette lecture !

Le détail qui tue : j’avais demandé à ma sœur de me choisir une lecture légère, dans les livres que j’ai d’elle et que je dois lire. Mauvaise pioche ahaha…

Phrases post-itées : 
« Magnus serait bien étonné d’apprendre que certains pères jouent avec leurs enfants. Que d’autres emmènent leurs fils aux matchs de football ou que, chose plus incroyable encore, il leur arrive de rire ensemble ! »

« Avec lui, tous les élèves le savent, être à l’heure, c’est déjà être en retard, surtout un jour de composition. »

« Quelquefois, on cherche une protection auprès de plus faible que soi, juste histoire de ne plus se sentir seul. »

« Il en est ainsi des bonnes choses : elles passent si vite qu’elles sont déjà finies à peine les croit-on commencées. »

« On périt souvent d’ennui, dans une salle de classe, mais rarement de mort violente. »

« Les rêves sont faits pour libérer les humains de leurs peurs ou de leurs désirs les plus secrets, pas pour envahir leur vie. »

« Les riches ont beau avoir trop d’argent pour une seule vie, ils n’acceptent jamais longtemps de partager ou de cesser de s’enrichir. »

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