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[Critique] Un monde entre nous

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Un monde entre nous

[Critique] Un monde entre nous
Retour aujourd’hui sur le film Un monde entre nous (The Space Between Us en VO), sorti la semaine dernière dans les salles belges. Réalisé par Peter Chelsom, le long-métrage s’intéresse à Gardner (Asa Butterfield), un jeune homme élevé en secret sur la planète Mars, à la suite du décès de sa mère astronaute (Janet Montgomery). Devenu adolescent, il découvre la Terre et voyage avec une jeune femme (Britt Robertson) à travers les États-Unis, en quête d’un père qu’il n’a jamais connu.

Malgré un pitch extrêmement prometteur, le film montre malheureusement assez vite ses limites, tant sur le plan romantique que SF. Comme si la dimension scientifico-fictionnelle de départ n’était finalement qu’un prétexte pour pondre un énième drame romantique pour jeune adolescent, et pas un très bon en plus.

Même en passant outre les nombreuses ficelles et incohérences dont souffre le récit, la quête du héros paraît effectivement bien peu passionnante. Non seulement car l’issue est totalement prévisible dès les premières minutes du film, mais aussi car la romance entre les deux personnages est d’une banalité confondante, enchaînant les clichés avec une facilité déconcertante. Seuls l’enthousiasme et l’énergie des deux acteurs maintiennent péniblement l’intérêt jusqu’au bout. Aussi pauvre soient leurs personnages, Asa Butterfield et Britt Robertson délivrent en effet une prestation, sinon transcendante, au moins convaincante. On regrettera néanmoins le côté légèrement surjoué de leur interprétation à certains moments de l’histoire. A leurs côtés, Gary Oldman et Carla Gugino font, quant à eux, ce qu’ils peuvent dans des rôles tout aussi mal écrits.

[Critique] Un monde entre nous
De manière générale, l’écriture constitue ainsi le plus gros défaut du long-métrage. Non contente de passer complètement à côté du potentiel de son histoire (la relation père/fils et la découverte de la Terre, notamment), celle-ci s’avère aussi particulièrement bancale, allant même jusqu’à proposer des dialogues frisant souvent le ridicule. Dans le même registre, l’utilisation abusive d’ellipses n’aident pas non plus à imprégner durablement le spectateur dans le récit. Malgré ce constat peu réjouissant, le film évite toutefois le naufrage total grâce à quelques séquences qui sonnent étonnamment justes. Sans être fondamentalement prenante, la relation amoureuse entre les deux personnages donnent effectivement lieu à quelques scènes bien senties. Rien de suffisamment fort que pour changer la décevante impression générale, mais tout de même assez que pour ne pas totalement décrocher.

En conclusion, Un monde entre nous s’avère donc être un film sans grand intérêt. Plombé par un scénario d’une grande pauvreté, le long-métrage ne peut compter que sur l’enthousiasme de son jeune duo d’acteurs pour maintenir un semblant d’intérêt.



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