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"Abattre" son opposant politique, ou triste république en marche

Publié le 13 mai 2017 par Falconhill
Je pensais naïvement que le nouveau président Macron prônait, dans ses discours creux mais qui ont marché, une république de rassemblement. Qu'il professait de faire de la politique autrement. Et que son mouvement mettrait en avant des candidats dans cette optique là.
La une du Midi Libre du jour m'a effrayé sur ce que pourrait être cette majorité présidentielle...
Marie Sara est investie sur la circonscription gardoise tenue par Gilbert Collard. Pour lancer sa campagne, elle n'appelle a rien de mieux que "d'abattre" son opposant politique...
Mélenchon et ses amis (qui ont une conception particulière et sale de la république) appelaient à éradiquer le FN. Visiblement En Marche investi des candidats qui ont le même vocabulaire guerrier, qui évoque davantage un djihadiste qu'un politique défendant mes chères valeurs républicaines. Effrayant, vraiment...
Je ne sais pas s'il est sain de faire de la politique en parlant d'abattre ses opposants. A Cuba, dans d'anciens pays communistes ou dans l'état islamique peut être. En France, dans le pays des Lumières et de la République, je trouve vraiment ça effrayant. Si la nouvelle manière de faire de la politique c'est ça, si le macronisme c'est ça, c'est glaçant...
Mon parcours politique m'a toujours positionné loin du Front National, qui défend des idées et certaines valeurs qui ne sont pas les miennes. Dans ma circonscription, étant donnée l'entourage de la candidate des Républicains chez moi (et son suppléant notamment), il est probable que je vote pour un autre candidat. J'aimerais une candidature de l'UDI. Mais sinon, je voterai pour le candidat d'en marche.  Pour autant, entre un député FN et son adversaire qui prône l'assassinat de ses adversaires politiques, je combattrais le deuxième sans aucune hésitation ! De la même manière que la défense de certaines valeurs a appelé une opposition forte contre Marine Le Pen entre les deux tours, cette même défense de ces mêmes valeurs devraient appeler à combattre cette candidate d'En Marche et sa conception de la politique. Qui fait peur. 
J'ai pu voir que visiblement le parti de Macron n'est pas prépare à occuper le pouvoir et à prendre des responsabilité. Et a fait preuve d'un amateurisme là aussi effrayant (qui promet d'être pire que celui de l'équipe d'Hollande...) dans les investitures. Pour la suite là encore cela fait peur.  J'espère, pour la république, que l'investiture de ce parti sera retirée à Marie Sara.  Ou à défaut, qu'elle sera sévèrement battue. Ce vocabulaire n'a pas sa place dans notre république. Encore moins dans cette période où certains n'hésitent pas à abattre et à égorger ceux qui ne pensent pas et ne croient pas comme eux.
Mes valeurs sont celles de l'échange et du débat. Elles n'excluent pas le désaccord et ça ne me dérange de quitter des divergences et des points de vue différents. Mais jamais je n'ai eu envie de l'abattre ou de l'éradiquer. Je laisse ce genre de vocabulaire et de volonté à Daesh ou à l'extrême gauche. 
Sinon j'en veux énormément à Fillon, au parti des Republicains, et à ses militants bornés et radicaux qui ont fait que demain Macron, successeur désigné d'Hollande, s'assiéra sur le trône de l'Elysée. Cela n'augure rien de bon.

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