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Quelques jours après le coup d’État médical et le «...

Publié le 26 mai 2017 par Naceur Ben Cheikh

Quelques jours après le coup d'État médical et le " mornagage " de Bourguiba par le Général Zinelabidine Ben Ali, l'un des hommes les plus en vue de la seconde ville de Tunisie, réputée pour être la capitale économique du pays, devait, déclarer à un hebdomadaire international d'origine tunisienne : " le pouvoir économique nous l'avons, le pouvoir politique suivra ". Le défi lancé à un homme qui venait de prendre le pouvoir n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et quelques temps plus tard, le nouveau Président devait essayer de tempérer les ardeurs du banquier, ancien ministre des finances, en essayant de nuire à sa banque internationale, à partir de son pouvoir politique. Comme pour lui répondre, " le pouvoir politique, nous l'avons, le pouvoir économique suivra ". L'évolution de la santé politique du régime fondé par Bourguiba devait montrer combien ce défi qui faisait prévaloir l'économique sur le politique devait avoir l'effet d'un virus corrupteur d'un système pour le bon fonctionnement duquel, Bourguiba avait toujours séparé nettement l'instance politique de l'activité économique. Comme le conseillait déjà, aux princes de son temps, un certain Abderrahman Ibn Khaldoun. Le virus corrupteur ne devait pas, dans un premier temps toucher les structures de l'État. Le Général, tout en continuant à gérer correctement le Trésors public, s'était contenté d'avoir des activités économiques privées et se permettait de déclarer d'une manière ostentatoire qu'il payait ses impôts. Mais, étant lui-même le produit du lobbyisme financier d'un sien cousin entrepreneur en bâtiment, il ne pouvait s'empêcher d'interférer dans la marche de l'économie, en glissant vers le népotisme en favorisant l'expansion d'entreprises appartenant à des proches ou à des gens qui lui étaient acquis.


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