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Girlboss (Saison 1, 13 épisodes) : l'intraitable histoire de Sophie Amoruso

Publié le 04 juin 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


La plus grande force de Girlboss c’est son héroïne. Après un premier épisode légèrement décevant, c’est sur la longueur que la série se réveille car son héroïne devient de plus ben plus drôle. J’ai notamment adoré le mariage dans l’épisode 4 qui est un grand moment de plaisir, aidé une fois de plus par l’héroïne de la série. Mais cette héroïne ne serait pas grand chose s’il n’y avait pas Britt Robertson. J’adore cette actrice, qui a du talent, mais a bien du mal à trouver plus de rôles. Il y a des trucs assez funs qui s’insèrent ici et là tout au long de la saison. Quand l’héroïne fait une crise de nerf dans l’épisode 6, Girlboss démontre encore une fois toutes ses capacités. L’idée qu’il y a derrière Girlboss tient à un fil tout de même car il n’y a rien de bien exceptionnel. Cependant, ce qui est intéressant c’est comment cette jeune femme à la vie merdique, va trouver salutaire pour elle de vendre des vieux vêtements sur eBay et transformer tout cela en business ultra lucratif. Le premier but de Girlboss c’est de parler de la passion, de suivre son coeur et de transformer le tout en une montagne d’argent. Et de ce point de vue là, je trouve que la série ne s’en sort pas trop mal. Le casting aide beaucoup Girlboss à se transformer au fil des épisodes et à devenir ainsi vraiment intéressante. Ce n’est pas forcément exceptionnel au final, mais ça fonctionne et c’est pour ça que Girlboss est une bonne idée.

La série est basée sur les mémoires de Sophia Amoruso, qui a fondé Nasty Gal, un site dont le nom a été changé pour les besoins de Girlboss. Car Girlboss ne cherche pas à suivre totalement l’histoire de Sophia Amoruso non plus et préfère parler de tout un tas de choses en parallèle. Notamment pour créer de l’humour, des relations entre certains personnages, etc. Mais la série est féministe. Elle parle du combat d’une jeune femme contre la société actuelle et qui a su trouver une façon d’utiliser internet et de devenir célèbre (en plus de se faire une tonne d’argent avec pas grand chose au premier abord). Nasty Gal a connu quelques déconvenues au fil des années, peut-être par jalousie ou bien par simple vérité. Mais l’entreprise a été décrite comme toxique par certain, ce que la série n’a pas forcément encore cherché à retranscrire. Nasty Gal a été une belle aventure pour Amoruso, qui a quitté son poste de PDG en 2015. S’en est suivi la banqueroute de la société l’année suivante. Avec cette histoire là, Girlboss parle d’une autre façon d’entreprenariat ce qui est plutôt intelligent de la part de Netflix. C’est une alternative nouvelle à toutes ces séries féministes que l’on voit fleurir sur nos écrans ces derniers temps. Mais encore une fois, il faut toujours attendre que la série éclose, qu’elle se dévoile petit à petit.

Britt Robertson est en tout cas l’atout charme de Girlboss. A chaque fois qu’elle a un rôle, je trouve qu’elle parvient à le sublimer. Ellie Reed est elle aussi plutôt bonne dans le rôle de la meilleure amie de Sophia, Annie. Une fois de plus, là aussi c’est au fil des épisodes que Girlboss sait se révéler et dévoiler la vraie personnalité qu’il y a derrière chacun des personnages. En plus d’être drôle, parfois un peu grinçante, touchante mais jamais pompeuse, Girlboss est une agréable surprise qui démontre encore une fois que Netflix sait faire les bons choix. Avec un casting talentueux, aussi bien du côté des héros que des personnages secondaires, c’est comme ça que la série parvient à créer une sorte d’engouement qui est celui d’aller voir les épisodes suivants les uns après les autres. Une fois les treize épisodes terminés, je dois avouer que je ne me suis même pas rendu compte que je les avais terminés. C’est en plus de ça un vrai plaisir de voir des gens comme RuPaul débarquer dans une telle série (ici dans le rôle du voisin de Sophia). Mais Girlboss a aussi quelques problèmes, notamment dans sa gestion du ton, comme bien d’autres séries de Netflix. C’est probablement pour ça que la durée des épisodes (30 min) est une bonne chose pour garder le tout suffisamment rythmé et ne jamais trop nous ennuyeux. Kay Cannon (30 Rock, Pitch Perfect) a su adapter l’histoire de Sophia Amoruso à sa sauce et ce même si la série a un potentiel mal exploité. Netflix n’a pour l’heure pas encore renouvelé la série pour une saison 2… Nous allons donc devoir attendre

Note : 6/10. En bref, une série pleine de vie mais qui a souvent du mal à trouver un bon équilibre.


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