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A Saint-Romain-en-Gal, 45 troupes reconstituent le monde gallo-romain ce week-end

Par Lebon Ecu @lebonecu

Un légionnaire d'Ave Bagacum, une association de reconstitution historique venue de Bavay, dans le NordUn légionnaire d’Ave Bagacum, une association de reconstitution historique venue de Bavay, dans le Nord © Radio France – Jacky Page

Le musée de Saint-Romain-en-Gal vous propose ce week-end des 10 et 11 juin ses 16e Journées gallo-romaines. 7000 spectateurs sont attendus pendant ces deux journées, pour assister aux démonstrations de 45 associations spécialisées dans les reconstitutions historiques du monde antique.

En ce vendredi après-midi, sous un soleil de plomb, c’est l’heure du déballage du matériel pour les premières troupes arrivées. Les tentes sont montées, les boucliers sont alignés impeccablement. Assis à l’entrée de sa tente, un légionnaire romain astique son casque. Le matériel, ça se respecte, d’autant plus qu’il coûte cher, même si les prix pratiqués par les artisans spécialisés ont heureusement bien baissé depuis quelques années. Il faut dire que les troupes sont nombreuses et réclament de l’équipement. « On peut avoir un glaive pour 80 euros », commente Benoît Briand, le président d’Ave Bagacum, une troupe du Nord équipée comme la 22e légion romaine du 2e siècle. Il fallait à une certaine époque débourser dix fois plus. Alors chacun a appris à maîtriser certaines techniques. Pour certains, c’est le travail du bois, pour d’autres le cuir, ou le métal.

Mieux connaître le véritable monde des gladiateurs

Cette année, les journées gallo-romaines ont pour thème les gladiateurs et les sports antiques. François Gilbert est à la tête de Pax Augusta, une troupe lyonnaise, et il a à cœur de briser certaines idées reçues. Par exemple, la mise à mort du vaincu n’était pas si fréquente. Former un bon combattant coûtait cher, l’exécuter après un combat perdu, cela aurait été comme tuer un footballeur vedette parce qu’il a raté un match. Les gladiateurs n’étaient pas forcément non plus des esclaves et des condamnés à mort : « Vers le 1er siècle après Jésus Christ, on a ouvert les casernes à tous les hommes libres. On a vu des sénateurs, des chevaliers faisant partie de la noblesse, qui se sont enrôlés pour un ou plusieurs combats dans des écoles de gladiateurs ». Ils en espéraient de la gloire, la fortune, de la reconnaissance, ou encore du succès auprès des femmes.

Pour montrer que le monde gallo-romain n’était pas qu’un monde de brutes, Jérôme Fage, médiateur culturel et coordinateur de l’événement au musée, a prévu des activités plus pacifiques. Des ateliers pour petits et grands, de taille de pierre, de tissage, de vannerie. On pourra s’habiller à la romaine, et toute une partie est consacrée à la musique antique, ou encore à la médecine telle qu’on la pratiquait à l’époque.

L’accès à la journée de 10 heures à 19 heures coûte 10 euros plein tarif, mais c’est gratuit pour les moins de 18 ans. Notez que ce samedi soir les Journées gallo-romaines se déplacent dans le centre de Vienne pour un spectacle gratuit. A côté du temple place Charles de Gaulle, à 20 h 30, l’orchestre symphonique de Lyon jouera des musiques de films péplum, puis vous assisterez à un combat commenté de gladiateurs. Pour finir le film « Gladiator » de Ridley Scott sera projeté sur un écran géant.

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