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[Critique série] DESIGNATED SURVIVOR – Saison 1

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique série] DESIGNATED SURVIVOR – Saison 1

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Titre original : Designated Survivor

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Créateur : David Guggenheim
Réalisateurs : Paul McGuigan, Brad Turner, Sergio Mimica-Gezzan, Paul Edwards, Michael Katleman, Fred Toye, Chris Grismer, Richard J. Lewis, Stephen Surjik, Mike Listo, Tara Nicole Weyr, Ken Fink, Norberto Barba, Sharat Raju.
Distribution : Kiefer Sutherland, Italia Ricci, Virginia Madsen, Natascha McElhone, Andan Canto, Kal Penn, LaMonica Garrett, Maggie Q…
Genre : Thriller/Politique
Diffusion en France : Netflix
Nombre d’épisodes : 21

Le Pitch :
Une bombe pulvérise le Capitole à Washington DC, en plein discours sur l’état de l’union, tuant le Président, le Vice-Président et tous les membres du Congrès et de la Chambre des Représentants. Une tragédie qui fait de Tom Kirkman, le survivant désigné, le nouveau Président des États-Unis. Un rôle dont cet idéaliste va devoir s’accommoder en pleine période de crise pour éviter au pays de sombrer dans le chaos…

La Critique de la saison 1 de Designated Survivor :

Aux États-Unis, la procédure prévoit de mettre à l’abri un proche du gouvernement à chaque fois que ce dernier se réunit lors d’un événement. Une précaution qui permet, en cas de catastrophe, de pouvoir désigner un nouveau Président très rapidement et qui se retrouve au centre d’une série au postulat, il faut le dire, relativement passionnant.
Ici c’est Kiefer Sutherland qui campe le Président. L’acteur qui depuis l’arrêt de 24, la série qui lui a permis de rebondir après que le cinéma ait arrêté de lui offrir autant de jobs qu’avant, se cherche un nouveau cheval de bataille…

[Critique série] DESIGNATED SURVIVOR – Saison 1

24 + Homeland

La première saison de Designated Survivor commence sur des chapeaux de roues. Très rythmée, l’introduction, passionnante, ressemble à celle d’un film catastrophe, avec de forts relents politiques, et promet quelque chose d’à la fois palpitant et intrigant. On découvre aux côtés de cet homme, autrefois secrétaire au Logement et au Développement urbain, les coulisses d’une incroyable procédure. La série sait se montrer immersive dès les premières scènes et même si on se demande quelle forme prendra la suite, on accroche sans aucune réserve.
La suite justement, prend tout aussi rapidement des airs de croisement entre 24 et Homeland. D’un côté on a donc Kiefer « Jack Bauer » Sutherland, avec ses « Previously on Designated Survivor » au début de chaque épisode, qui rappellent quand même très fortement les « Previously on 24 » d’antan. Sutherland qui a beau jouer un Président, en profite pour renouer avec quelques-uns des gimmicks de son personnage mythique. Il jure de la même façon, pousse des coups de gueule et si il s’avère globalement plus doux (il ne casse la gueule à personne, pas plus qu’il n’a recours à la torture), impossible de ne pas faire le rapprochement. Ce qui est bien, car cela permet de raviver les doux souvenirs des meilleures saisons de 24, mais aussi un peu dommage, tant cela indique que Designated Survivor ne sera probablement pas aussi originale que son introduction pouvait le laisser présager. Et en effet, c’est le cas. Parce qu’on pense également beaucoup à Homeland. Surtout dès que le show se scinde en deux et suit des agents de terrain (Maggie Q tout spécialement, excellente), en mettant sur la table des enjeux géopolitiques et des questions inhérentes à la menace terroriste. Une occasion de se positionner dans une dynamique actuelle également pour la série dont les enjeux sont finalement de moins en moins palpitants. Et même si il convient de souligner la bonne tenue de l’ensemble, il est aussi difficile d’oublier qu’au bout d’un moment, l’intrigue tourne en rond, à trop vouloir tirer sur la corde.

I’m a survivor (air connu)

24, Homeland, À la Maison Blanche, Designated Survivor bouffe un peu à tous les râteliers et ne trouve finalement jamais vraiment sa propre identité. Elle joue sur la sécurité et tente d’exploiter des recettes qui ont fait leurs preuves. Ce n’est pas super audacieux mais en fin de compte ça fonctionne puisqu’on suit volontiers jusqu’à la fin le mandat de ce Président malgré lui. Grâce à Kiefer, qui ravit ses fans, à la fois fragile et puissant, mais aussi aux acteurs embauchés pour l’occasion, la sublime Italia Ricci, Kal Pen, Natascha McElhone ou encore Virginia Madsen en tête. Des comédiens qui confèrent à Designated Survivor une belle prestance et qui permettent plutôt deux fois qu’une, spécialement durant la seconde moitié de la saison, de maintenir l’intérêt à un niveau acceptable.

Plus c’est long moins c’est bon

L’autre gros défaut de la saison 1 de Designated Survivor est de compter 21 épisodes. 21, c’est beaucoup. Beaucoup trop. Le rythme s’étiole, les rebondissements trop nombreux pas toujours très heureux et même si, encore une fois, c’est toujours plaisant à suivre, difficile de ne pas penser qu’avec 7 ou 8 épisodes en moins, la saison aurait été plus percutante. Une impression vraiment appuyée durant la seconde partie… 13 épisodes étaient initialement prévus par la chaîne ABC dont la gourmandise n’a pas franchement aidé. Un comble quand on voit à quel point certains personnages sont laissés de côté au bout de quelques épisodes.
En fait, Designated Survivor s’applique bel et bien à composer avec les nouveaux canons télévisuels, mais elle reste aussi empêtrée dans de vieux schémas. Audacieuse puis paresseuse, cette saison 1 trahit aussi une vraie maladresse dans l’écriture, empêchant la tension d’être aussi palpable que prévu et le suspense aussi savoureux qu’il peut l’être durant les premiers épisodes. On espère que la saison 2, d’ores et déjà commandée, saura régler tous ces petits soucis…

Designated-Survivor-Maggie-Q

En Bref…
Une bonne série policière sur fond de politique, qui hésite justement entre ces deux aspects, finissant par avoir le cul entre deux chaises. D’un côté conte idéaliste et de l’autre classique polar à la 24, Designated Survivor ne choisit jamais et finit par pêcher sur les deux points. Reste quand même que le show a une prestance certaine et se suit sans déplaisir, notamment grâce aux acteurs, et que le postulat est passionnant. Et puis rien que pour la première partie, quant à elle exemplaire, tout ceci vaut le détour…

@ Gilles Rolland

Designated-Survivor-Sutherland
  Crédits photos : ABC


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