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141$, le début de la fin, ou la fin du début ?

Publié le 27 juin 2008 par Careagit
Un signal, un de plus dans le ciel toujours plus sombre du pétrole. Les américains, oui, ce peuple de mutants mi pick-up mi homme lâche les reines voitures pour se mettre au vélo. C'est une étude publiée hier par le "consumers reports national research center" qui révèle un sérieux basculement de la consommation en pétrole aux États Unis et qui fixe, pour la première fois, un point de basculement des habitudes de consommation à 3,50 $ le galon d'essence (3,78 litres). Il faut dire que, contrairement à nous autres européens, les automobilistes US subissent de plein fouet l'inflation des matières premières puisque très peu protégés par le billet vert. De plus, il faut avouer que c'est pas près de se calmer... Carlos Ghosn président de Renault et de Nissan juge par exemple "inévitable" l'augmentation des prix des voitures neuves pour couvrir les croissances de coûts dans la fabrication des plastiques (à base de pétrole) et d'acier notamment. Nous baignons en pleine contamination inflationniste du système économique.
Cependant il n'est pas impossible que cette situation de plus en plus brûlante ne pousse les gouvernements et derrière eux les monstrueux lobbies pétroliers et automobiles à changer d'attitudes. Car le moins que l'on puisse dire c'est que le futur n'est pour le moment guère accompagné par les législateurs mondiaux. En France, le simulacre d'action du grenelle de l'environnement ne suffira pas et les actions privées se pourront guère se développer sans une reconnaissance légale, juridique et financière. Il existe pourtant un marché pour les énergies alternatives (90% des américains se disent par exemple favorable à l'avènement des énergies renouvelables) et le cours actuel du pétrole favorise sans nul doute les investissements des grands groupes et rehausse encore un peu plus le seuil de compétitivité des diverses technologies alternatives. Jusqu'alors, les États et les pétroliers s'accommodaient plutôt de la flambée des cours qui favorisaient la rentabilité pure pour les uns et les rentrées croissantes de taxes pour les autres. Désormais pourtant, la flambée du pétrole est telle que le virus inflationniste se propage dans les méandres économiques frappant directement les coûts (et donc les rentabilités et les parts de marché) des grands groupe et handicape tel un boulet à la cheville les croissances économiques des pays.
C'est dans ce contexte qu'il devient plus qu'urgent d'offrir d'autres perspectives au marché, je pense savoir de source sûre que des énergies alternatives existent et fonctionnent d'ores et déjà (Hydrogène) mais qu'elles n'attendent qu'un feu vert des différentes commissions officielles pour se déployer pleinement.
Le 21ème siècle sera le terrain de jeu de nouvelles innovations qui ouvriront sans nul doute une période de croissance après ces quelques années de vaches maigres... Paradoxale journée qui, entre le départ d'un des plus grands inventeurs de notre temps et un baril de brent qui brise les records les uns aprés les autres, semble définitivement tourner le dos à ce que fut le 20ème siècle.

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