Magazine Culture

Line of Duty (Saison 4, 6 épisodes) : usual suspects

Publié le 27 juin 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans le registre de la série policière britannique classique, Line of Duty fonctionne plutôt correctement et je pense que c’est avant tout ce qu’il faut retenir. De plus, Line of Duty parvient à installer quelques bons cliffanghers et une révélation finale assez efficace. Le truc c’est que la série n’est pas nouvelle et qu’elle n’a pas toujours une bonne façon de faire. La question était de savoir notamment cette année qui était le fameux Balaclava Man. On découvre notamment qu’il n’y en a pas qu’un seul. Quand un criminel sexuel est arrêté et accusé d’être le serial killer Balaclava Man, la série a pu démarrer son histoire et enfin nous faire profiter pleinement de son récit. L’intrigue de la saison est plutôt solide mine de rien, alors que je m’attendais peut-être à ce que Line of Duty en fasse un peu plus pour nous prendre de court. La série ne perd jamais de temps et continue en six épisodes de proposer un récit plutôt tendu. Si je devais comparer cette saison 4 par rapport aux autres, je ne sais pas vraiment où est-ce que je la situerai dans le sens où il y a des tas de changements qui ont été opérés intelligemment grâce à des personnages et surtout grâce au solide casting. Nous allons un peu plus loin ici que la simple série policière. En effet, Line of Duty raconte également des histoires de corruption en tout genre au sein des forces de l’ordre. D’ailleurs, la question de savoir si Ted Hastings est un flic corrompu taraude autour de ces six épisodes.

On peut se poser tout un tas de questions et pour le coup, ça fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Adrian Dunbar, que je n’avais pas vu depuis un bout de temps (dans mes souvenirs), est alors parfait dans le rôle de Ted. Tout au long de la saison, le personnage va jouer sur plusieurs tableaux et le moins que l’on puisse dire c’est que les scénaristes de Line of Duty se donnent les moyens de rendre le truc beaucoup plus plausible et efficace que l’on ne pouvait l’imaginer. Si la conclusion de la saison est sympathique, ce n’est pas forcément ce que j’ai envie de retenir le plus. De même que la mise en scène qui n’est pas toujours ce qu’il y a de plus inspiré. Il y a de belles tentatives mais cela ne vaut jamais tout ce que l’on a pu voir auparavant. Jed Mercurio, le créateur de Line of Duty, nous plonge alors dans tout un tas de nouvelles aventures, notamment grâce à ce nouveau personnage incarné par Thandie Newton : DCI Roz Hurtley. C’est assez étrange mais c’est surtout très efficace. Donc du coup, le résultat est bel et bien présent ce qui est plutôt rassurant dans son ensemble. Si je n’attendais pas grand chose de la part de Line of Duty cette année, j’ai trouvé que cette aventure était assez motivée et intéressante pour nous captiver jusqu’à la fin de la saison.

Je ne m’y attendais pas du tout, mais chacun des personnages a donc ici un vrai besoin de nous surprendre. On ne pouvait pas demander mieux de la part de la série. La dernière image de la saison est un peu de trop. Elle n’était pas nécessaire car elle offre une conclusion bien trop radicale et pour cette série, une fin un peu moins conventionnelle aurait été la bienvenue. Finalement, Line of Duty sait rester une bonne série quand elle le veut bien. Et quand on sait que BBC a déjà renouvelé Line of Duty pour une saison 5 et 6, on se dit qu’il y a encore de belles choses à raconter potentiellement, ce qui est plutôt rassurant dans son ensemble.

Note : 6/10. En bref, une série policière classique mais plutôt efficace.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog