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Mégatendance Durabilité. Où allons-nous et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur ?

Publié le 28 juin 2017 par Questions Capitales

La durabilité est bien plus qu’un mot à la mode. Changements climatiques, énergies vertes, voitures électriques, recyclage, agriculture de précision, … constituent autant d’éléments auxquels le monde économique accorde toujours plus d’attention. Nous avons rédigé deux articles dans lesquels nous vous expliquons pourquoi la durabilité devient de plus en plus importante dans notre économie et comment en profiter en tant qu’investisseur.

Après l’annonce par le président américain Donald Trump du retrait des États-Unis de l’accord climatique de Paris, l’attention pour la durabilité est plus que jamais d’actualité. Le réchauffement de la planète figurait en effet déjà depuis bien longtemps en tête de nombreux agendas politiques. De nombreuses études ont par ailleurs démontré que les matières premières naturelles ne suffiraient pas pour maintenir notre style de vie actuel. Les changements climatiques provoquent également plus de tempêtes, ce qui compromet à son tour la sécurité alimentaire. En résumé, il est temps d’agir…

Changement de paradigme

Selon Evert Van Meeuwen, Senior Investment Officer chez Delta Lloyd Life, nous devons surtout changer d’angle d’approche. “Beaucoup pensent toujours que miser sur la durabilité coûte beaucoup d’argent. C’est parfois vrai, mais cela rapporte le plus souvent de l’argent à long terme. Il s’agit surtout de penser autrement. En théorie, on voudrait remplacer l’impôt sur le travail par des taxes sur les matières premières parce que l’emploi est quelque chose que nous voulons tous alors que les matières premières sont limitées. Les entreprises seraient dès lors plus encouragées à concevoir des produits facilement réutilisables (principe du berceau au berceau).”

Less is more

Ce même Evert Van Meeuwen pense également que le principe “less is more” est plus que jamais d’application. Il consiste à réaliser de meilleurs produits avec moins de matériaux et moins de frais. La musique est un bon exemple de cette évolution. “Comparez les chaînes hi-fi et les cassettes des années 80 avec le GSM et Spotify. Nous recyclons aujourd’hui beaucoup plus de produits. C’est une donnée sur laquelle nous devons continuer à travailler.”

De la possession à l’utilisation

À Livermore en Californie, une lampe à incandescence éclaire déjà depuis plus de 100 ans. Aujourd’hui, les lampes ne tiennent pas plus de quelques années. Les imprimantes actuelles contiennent souvent des puces qui les empêchent de durer trop longtemps… “Il ne s’agit là que de quelques exemples de situations économiques où la durabilité est négligée pour la seule raison que les entreprises doivent vendre un maximum de produits pour réaliser des bénéfices. Si nous passons à des systèmes où les entreprises restent propriétaires de leurs produits et où le consommateur les loue, elles auront tout intérêt à produire des produits plus durables. Philips Lighting applique déjà une sorte de système de location depuis plusieurs années. Des systèmes de partage, comme Airbnb, peuvent également contribuer à la durabilité. Au niveau de la mobilité, de plus en plus de projets permettant de louer des voitures sont lancés. C’est une bonne chose car la voiture passe en moyenne 95 % du temps à l’arrêt.”

Économie plus verte

Les énergies renouvelables ou vertes sont même, depuis cette année, moins chères que les combustibles fossiles. Evert van Meeuwen : “Sur ce plan, il est bien sûr dommage que les États-Unis veuillent se retirer de l’accord climatique de Paris. Heureusement, il semble que la Chine soit décidée à faire le pas vers une économie plus verte.”

Qu’est-ce que tout cela signifie pour vous ?

Quelles sont les opportunités que tout cela vous offre en tant qu’investisseur ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans un article suivant.

Sources : Natural Capitalism 1999, Comprar-tirar-comprar (rtve)


evertvanmeeuwen
Evert Van Meeuwen est Senior Investment Officer, responsable de l’Asset Management au sein de Delta Lloyd Life. Il travaille depuis 2006 comme analyste en investissement et financier, notamment dans l’Investment Banking chez BNP Paribas, en M&A auprès de la Commission européenne, et comme gestionnaire de portefeuille obligataire en assurances.


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