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Polémique sur l’avenir du service public de restauration collective à Sète

Publié le 01 juillet 2017 par Puissancesete @FrancoisLiberti
  • Écrit par  Emmanuelle Stange
  • mercredi 28 juin 2017 15:14
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Le contrat de délégation de service public, qui aurait dû prendre fin le mois prochain, a été prolongé d’un an.  Photo ville de sète Le contrat de délégation de service public, qui aurait dû prendre fin le mois prochain, a été prolongé d’un an. Photo ville de sète L’utilisation de l’article, la reproduction, la diffusion est interdite – LMRS – (c) Copyright Journal La Marseillaise

Le maire de Sète a mandaté un cabinet pour définir le mode de gestion le plus adapté à ce service confié à la Sodexo jusqu’en juillet 2018. Élément troublant, le président de cette société, Tertialys, n’est autre qu’un ancien dirigeant de la Sodexo.

Confiée à la Sodexo, la délégation de service public de restauration collective devait se terminer au 31 juillet 2017. Mais comme pour l’eau, la Ville a choisi, en novembre dernier, de prolonger le contrat d’un an et en mai le maire a décidé, sans consulter les élus, de faire appel à une société privée Tertialys pour aider à définir le mode de gestion (DSP ou régie) le plus adapté. Le cabinet devra également superviser la procédure de consultation, le contrat et la mise en gestion. Une mission facturée 17 892 euros

Cette décision du maire, présentée lundi soir en amont de l’ordre du jour, a fait réagir Jean-Luc Bou (PCF). «La délégation du service de restauration est déjà ancienne puisqu’elle date des municipalités Marchand. Cette nouvelle procédure de concession de service public nécessite-t-elle vraiment l’assistance d’un cabinet de conseil ? Car ce travail effectué par les services municipaux aurait permis à la ville d’économiser près de 18 000 euros.»

« Juge, partie et conseil »

L’élu d’opposition s’interroge en outre sur le choix du dit cabinet, «une jeune société (moins d’un an) située à Bron en région lyonnaise, avec un capital de 1000 euros et aucun salarié. » D’autant que le curriculum vitae du président de Tertialys, Pascal Fourez, ne laisse pas augurer d’un grand débat démocratique sur l’utilité d’un retour en régie. «Depuis 1987, Monsieur Fourez a travaillé pour les grands groupes de la restauration industrielle et d’autres délégataires de services publics : Avenance, Générale de restauration, Bouygues, précise Jean-Luc Bou. Son dernier poste en date : directeur régional de la Sodexo ayant été lui-même en charge du suivi du contrat de la ville pendant des années. Juge, partie et conseil… On est en droit d’avoir des doutes sur la mission réelle de ce cabinet et sur les choix qui seront faits.»

«Le CV de M. Fourez est une garantie de compétence, argumente en substance l’adjointe Corinne Paraire-Azaïs, et de sérieux, sachant qu’il a quitté la Sodexo en très mauvais termes.» «On va donc changer de délégataire, prédit Jean-Luc Bou. «Pas sûr», répond le maire.

Regrettant que cette décision n’ait pas été soumise au vote, l’opposition va la soumettre au contrôle de légalité.

Emmanuelle Stange



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