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La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier

Par Maliae

jeune fille perle, Tracy ChevalierRésumé : La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l’âge d’or de la peinture hollandaise. Griet s’occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s’efforçant d’amadouer l’épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.

Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l’introduit dans son univers. À mesure que s’affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville…

Un roman envoûtant sur la corruption de l’innocence, l’histoire d’un cœur simple sacrifié au bûcher du génie.

Avis : Je n’y connais rien en art, en peinture, et je connais très peu Vermeer, et sa jeune fille à la perle ne m’étais connu que parce que j’ai vu passé le livre (puis le film) partout. Je ne m’y étais jamais attardée, pensant que ce n’était pas un livre pour moi. Puis j’ai découvert Tracy Chevalier avec Prodigieuses créatures, et de là je voulais découvrir d’autres œuvres de l’autrice, dont le très salué La jeune fille à la perle. Voilà qui est chose faites, et autant dire que cette lecture a été très très bonne.

L’autrice a imaginé qui pouvait être cette jeune fille représenté sur le tableau du peintre, son histoire, ce qu’il s’est passé entre elle et le peintre pour être devenu un tableau si connu du peintre, des siècles plus tard.
Griet va donc nous parler de son histoire, comment elle devient servante pour Vermeer, comment elle doit s’occuper de l’atelier du peintre sans rien déplacer, et comment elle va devoir s’intégrer dans une famille qui ne veut pas d’elle. Elle va subir des épreuves, que ce soit Taneke, l’autre servante, qui va lui mener la vie dure, ou Cornélia une des enfants de Vermeer et sa femme, qui va lui faire des coups dans le dos. J’ai vraiment détesté cette gamine fouteuse de merde. J’ai pas tellement aimé Taneke ou Catharina non plus. J’ai bien aimé la belle mère de Vermeer, Maria Thins, qui va essayer de protéger Griet plusieurs fois, et qui aime les peintures de Vermeer et qui les comprends mieux que sa femme.

La relation de Griet et Vermeer est assez spécial, il y a beaucoup de silence, de non dit, mais petit à petit, Vermeer va entraîner Griet dans son monde, va reconnaître en elle quelque chose qui va le pousser à lui faire faire ses couleurs, à lui montrer ses toiles et même à écouter ses conseils. Il ne la traite pas comme une servante, pas plus que comme « le sexe faible », mais bien comme son égal.
D’ailleurs Griet est une femme forte, avec beaucoup de caractère, elle ne peut seulement rien refuser à Vermeer même si elle essaye. Elle se fait aussi entraîner dans sa vie par un homme qui veut d’elle et dont elle ne veut pas, le fils du boucher, mais elle est vite piégée par ce que la société demande d’elle. Qu’elle devienne une femme mariée, vienne en aide à sa famille comme cela, et pas en travaillant (ce qui était vu comme dégradant, surtout être servante). On se fiche bien de ses désirs à elle.
Et pourtant on sent bien Griet, son envie, c’est de rester auprès de Vermeer, de continuer à l’aider, que c’est là une place qu’elle s’est trouvée.
Vermeer est décrit comme un personnage assez silencieux, assez lointain, vivant pour sa peinture, peignant à sa vitesse, à son envie, et non pas à celle que sa famille désirerait de lui. Il est fascinant, sans doute parce qu’on le voit à travers les yeux de Griet. Leur relation a quelque chose d’interdit tout en restant pudique, platonique.

Historiquement on découvre Van Ruijven qui était un odieux personnage ! On voit aussi les prémices des appareils photos.

J’ai aussi beaucoup aimé les derniers mots du livre, qui montre le ton, le caractère de Griet, sa façon d’être. C’était vraiment une très bonne lecture, j’ai passé un très bon moment. L’autrice a une écriture très prenante. C’était difficile de lâcher ma lecture. Je suis très contente de l’avoir découvert et je lirai d’autres livres de Tracy Chevalier.

Phrases post-itées : 
« Toute ma vie, j’avais vu des nuages mais j’eus à cet instant l’impression de les découvrir. »

« Il fut d’abord impossible de croiser son regard, car j’avais l’impression d’être assise près d’un feu qui soudain s’embrase. »

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